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empirisme.

Publié le 27/10/2013

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empirisme. n.m. PHILOSOPHIE : doctrine qui affirme le principe selon lequel toute connaissance dérive de l'expérience sensible (les idées n'étant elles-mêmes que des impressions sensibles atténuées). Locke (Essai sur l'entendement) et surtout Hume (Traité de la nature humaine) ont donné à ce principe toute son ampleur et toute sa rigueur. L'empirisme démonte les assurances et les présupposés du rationalisme qui confère à l'esprit une activité propre, autonome (la Raison), et professe la théorie des idées innées. Cela ne signifie pas pour autant que l'empirisme se fasse le chantre de l'irrationalisme. Le problème de la causalité. Rien mieux que ce problème ne permet de mettre au jour les ressorts de l'analyse de Hume. Dans la tradition rationaliste (Descartes, Spinoza, Leibniz), la cause est définie comme la raison de l'effet (causa sive ratio) : la relation de la cause et de l'effet est confondue avec une relation logique dans laquelle l'effet est déduit de la cause, de la même façon que A = B et B = C entraîne A = C. C'est la conception analytique de la causalité qui donne à la relation cause-effet un caractère de nécessité mathématique. Conformément au principe empiriste, la cause et l'effet sont l'objet de deux impressions sensibles distinctes, séparées. Dans l'expérience de la cause, celle de l'effet n'est pas donnée ; pour qu'elle le soit, il faut éprouver une nouvelle impression sensible, en rien déductible de la première. On ne peut pas anticiper l'effet à partir de la cause ; autrement dit, on ne peut pas connaître l'effet à partir de la cause. C'est la conception synthétique de la causalité. La connaissance est croyance. L'analyse de la causalité a révélé l'enjeu suivant : tandis que l'empirisme nous retient dans les limites strictes de l'expérience, la connaissance exige de les dépasser, ainsi que le montrent des formules comme : « Demain, le soleil se lèvera «, « L'eau bout toujours à 100 degrés «, qui marquent notre capacité de prévision. Or demain ou toujours ne peuvent être l'objet d'aucune expérience sensible. Aussi le scepticisme s'impose-t-il comme la conséquence de l'empirisme. Encore s'agit-il d'un scepticisme modéré, dans la mesure où les principes de la nature humaine (contiguïté, ressemblance, causalité) nous donnent les moyens de lier entre elles nos différentes expériences. À ces liaisons, qui constituent la connaissance, nous accordons un degré de croyance plus ou moins élevé sous le contrôle statistique de l'entendement, en fonction de la fréquence de succession des diverses expériences. L'empirisme prétend ainsi montrer que cette activité rationnelle s'opère sur un fond de croyance qui ne saurait être effacé. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats associationnisme Bacon (sir Francis), baron Verulam connaissance (théorie de la) expérience Hume David Locke John Mill John Stuart rationalisme - 1.PHILOSOPHIE scepticisme sensualisme Traité de la nature humaine

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