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Ems (La dépêche d')

Publié le 19/06/2012

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                            France et Prusse. 1870

Le 13 juillet 1870, l’ambassadeur de France en Prusse, Benedetti, sur l’ordre reçu du ministre des Affaires étran­gères, Gramont, essaya d’approcher le roi de Prusse, qui prenait les eaux à Ems, pour obtenir de lui confirmation de ce qu’il approuvait le désistement d’un prince de Hohenzollem, candidat au trône d’Espagne, et l’assurance que cette candidature ne serait pas reprise. Le roi lui fit savoir par l’un de ses aides de camp, le colonel Radziwill, qu’il approuvait le désistement, et que pour l’avenir il s’en tenait à ses précédentes déclarations, à savoir qu’il ne faut jamais prendre de tels engagements. L’ambassadeur réitéra sa demande d’audience, qui fut refusée courtoisement : le roi n’avait rien à ajouter à ce qu’il lui avait fait savoir.

Le roi Guillaume 1er informa ensuite son ministre, Bis­marck, des événements, par un dépêche télégraphique, qui arriva à cinq heures de l’après-midi à Berlin. Bismarck la communiqua aux journaux sans en changer les grandes lignes, mais sous une forme volontairement blessante : «... Là-dessus, Sa Majesté le Roi a refusé de recevoir encore l’ambassadeur et lui a fait dire par l’aide de camp de service qu’Elle n’avait plus rien à lui dire «.

D’un texte qui exposait seulement une négociation serrée, il avait fait le compte rendu d’une rupture diplomatique. Il faut cependant bien voir que Bismarck n’avait fait que reprendre au bond la balle envoyée par le gouvernement français. La renonciation du prince de Hohenzollern au trône d’Espagne suffisait à assurer la sécurité de la France et vouloir obtenir du roi de Prusse « une lettre d’excuse « était Une Véritable provocation, que seule peut expliquer la recherche d’un supplément de prestige, bien nécessaire à Napoléon III après ses échecs diplomatiques des dernières années.

 

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