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épistémologie.

Publié le 27/10/2013

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épistémologie. n.f., étude critique de la science. Malgré son étymologie grecque (épistémè, « science ou connaissance « ; logos, « discours raisonné, explicatif «, ou encore « science «, parmi les nombreuses significations de ce mot), il s'agit d'un terme d'usage récent (XIXe siècle). Cette étymologie, cependant, laisse deviner les problèmes qui s'attachent à la notion d'épistémologie, puisqu'elle nous invite à la définir comme la « science de la science «. Si dans « biologie « (bios, « vie «, et logos, donc « science de la vie «), la confusion entre l'objet étudié et le discours qui l'étudie n'est pas possible, il n'en va pas de même dans « épistémologie «, puisqu'il s'agit dans les deux cas de la science. Quelles sont les qualités spécifiques de la « science « comme logos qui lui permettent d'étudier la « science « comme épistémè ? L'épistémologie philosophique. Cette difficulté a fait que pendant longtemps l'étude critique de la science a été confiée à la philosophie, qui était considérée comme produisant une analyse plus extensive que celle proposée par la science, et fondatrice. Aussi était-elle définie comme la « science des sciences «, le singulier marquant son rapport de domination à l'égard des sciences au pluriel, tel le prince régnant sur ses sujets. Il n'était pas alors question d'épistémologie, tout au plus de théorie de la connaissance. « Prendre la science comme objet, c'est, en effet, penser déjà ses limites, c'est comprendre qu'elle ne saurait constituer le système complet de nos connaissances, et répondre à toutes les exigences de l'esprit. Les sciences demeurent séparées, partielles, et ne satisfont pas le besoin d'unité qui est le propre de la raison. Elles ne parviennent pas à trouver le pourquoi des lois qu'elles découvrent. Elles ne posent à aucun moment le problème de leur valeur. La science part de l'intuition sensible, qu'elle accepte sans se demander ce qu'elle vaut et dans quelle mesure elle représente le réel ; elle use sans cesse de la raison, dont elle ignore l'origine, la nature, la fonction et donc la portée. « (Ferdinand Alquié.) Cette citation d'un philosophe contemporain est tout à fait représentative de l'état de sujétion dans lequel la philosophie s'autorisait à maintenir l'activité scientifique. Elle laisse apparaître deux présupposés : la connaissance scientifique ne représente pas toute la connaissance ; la connaissance scientifique est aveugle à l'égard de sa propre démarche et de la portée de ses résultats. L'épistémologie scientifique. C'est contre cette vision que l'épistémologie a dû s'imposer comme une discipline particulière, à part de la philosophie, et se constituer comme une épistémologie véritablement scientifique. Si cette exigence s'est affirmée au XIXe siècle, c'est que, d'une part, l'activité scientifique affirmait alors son autonomie dans tous les domaines et se débarrassait du joug de la philosophie, et, d'autre part, qu'elle se distribuait en diverses sciences spécialisées, confrontées à des problèmes méthodologiques spécifiques. Il n'y a plus alors la science, notion philosophique, mais des sciences. De plus, les travaux d'historiens des sciences (notamment ceux d'Alexandre Koyré au XXe siècle) ont montré que la science rencontre sur son propre terrain des problèmes philosophiques, au sens large, qu'elle doit surmonter elle-même pour pouvoir progresser. Comment imaginer que Galilée eût pu formuler la loi de la chute des corps s'il n'avait d'abord pratiqué la critique de la notion aristotélicienne de « gravité « et proposé une nouvelle conception du mouvement ? La science est constamment en train de s'interroger sur elle-même au cours de son travail de découverte, et procède à une autoréflexion critique qui entraîne de nouvelles formulations problématiques ou conceptuelles. Ce à quoi est attentive l'analyse de Gaston Bachelard, qui donne à l'épistémologie ses lettres de noblesse. Dans cette lignée, il faut inscrire les travaux de Georges Canguilhem et de François Dagognet, entre autres. Pour l'épistémologie anglo-saxonne, seule la connaissance scientifique doit être reconnue comme savoir, car elle peut être vérifiée ou, à tout le moins, infirmée. Il faut noter, enfin, que Jean Piaget a développé une épistémologie génétique. Voir aussi connaissance (théorie de la). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alembert (Jean Le Rond d') Bachelard Gaston Canguilhem Georges Cassirer Ernst connaissance (théorie de la) Foucault Michel Koyré Alexandre Kuhn Thomas S. métamathématique Piaget Jean Popper (sir Karl Raimund) sciences (histoire des) scolastique Serres Michel Les médias Coppens Yves

« Galilée eût pu formuler la loi de la chute des corps s'il n'avait d'abord pratiqué la critique de la notion aristotélicienne de « gravité » et proposé une nouvelle conception du mouvement ? La science est constamment en train de s'interroger sur elle-même au cours de son travail de découverte, et procède à une autoréflexion critique qui entraîne de nouvelles formulations problématiques ou conceptuelles.

Ce à quoi est attentive l'analyse de Gaston Bachelard, qui donne à l'épistémologie ses lettres de noblesse.

Dans cette lignée, il faut inscrire les travaux de Georges Canguilhem et de François Dagognet, entre autres.

Pour l'épistémologie anglo-saxonne, seule la connaissance scientifique doit être reconnue comme savoir, car elle peut être vérifiée ou, à tout le moins, infirmée.

Il faut noter, enfin, que Jean Piaget a développé une épistémologie génétique. Voir aussi connaissance (théorie de la) . Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alembert (Jean Le Rond d') Bachelard Gaston Canguilhem Georges Cassirer Ernst connaissance (théorie de la) Foucault Michel Koyré Alexandre Kuhn Thomas S. métamathématique Piaget Jean Popper (sir Karl Raimund) sciences (histoire des) scolastique Serres Michel Les médias Coppens Yves. »

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