Estonie.
Publié le 27/10/2013
Extrait du document


«
maîtres de l'Estonie au cours du XIII e siècle, firent de Reval (aujourd'hui Tallin) une ville
hanséatique et christianisèrent le pays.
À partir de 1561, le Sud fut dominé par les
Polonais, tandis que le Nord l'était par les Suédois, puis la Suède soumit l'ensemble de
l'Estonie au XVII e siècle et y imposa le luthéranisme.
La Russie convoitait cet accès à la Baltique : pendant la guerre du Nord (1700-1721),
le tsar Pierre le Grand conquit l'Estonie, dont la possession lui fut reconnue au traité de
Nystad en 1721.
Il fonda Kronstadt et fit de Saint-Pétersbourg la nouvelle capitale de son
empire.
La russification fut toutefois incomplète, la noblesse demeurant allemande.
À la
faveur de la révolution russe de 1917, l'Estonie se proclama indépendante (février 1918)
et fut reconnue comme telle par les Alliés, puis par la Russie soviétique en 1920.
Entre les
deux guerres, le pays fut dirigé par Konstantin Päts, qui instaura une dictature en 1934.
Le
pacte germano-soviétique d'août 1939 attribuait l'Estonie à l'URSS.
Hitler rapatria alors les
Allemands d'Estonie et le pays, qui fut occupé en juin 1940 par les Soviétiques, devint une
République socialiste soviétique, intégrée à l'URSS.
Mais la Wehrmacht, se posant en
libératrice, envahit l'Estonie en août 1941.
La collaboration l'emporta donc sur la
résistance ; il y eut ainsi un régiment de Waffen SS estonien.
La République balte fut
reconquise par les Soviétiques en 1944 et soumise à une politique de russification (surtout
par l'immigration d'ouvriers russes), tandis que beaucoup d'Estoniens étaient déportés.
Aussi la population, estonienne à 90 % en 1939, ne l'était-elle plus qu'à moins des deux
tiers trente ans plus tard.
L'Estonie fut, sous Leonid Brejnev, un « laboratoire » de réformes économiques.
Grâce
à la proximité de la Finlande, et à leur langue de même origine, elle préserva une certaine
autonomie culturelle, et le nationalisme y fut plus précoce que dans les autres États baltes.
Le front populaire estonien relaya officiellement le puissant courant démocratique qui était
né dans la clandestinité.
C'est lui qui, le 16 novembre 1988, fut à l'origine de la toute
première proclamation de souveraineté de la part d'une République soviétique.
En août
1991, l'Estonie parvint à son indépendance complète, qui lui fut rapidement reconnue par
les États occidentaux et par la Russie – dont les troupes quittèrent définitivement son
territoire en août 1994.
Dès 1992, Lennart Meri fut son premier président élu et, sous la
conduite de gouvernements acquis à l'économie de marché, les privatisations ont été
accélérées afin que le pays devienne, à partir de 1996, un partenaire associé de l'Union
européenne.
Littérature
.
Sous la domination allemande des XIII e-XVIII e siècles, la tradition populaire multiplia les
chants et les contes oraux hostiles aux oppresseurs et au clergé.
Even Käsu Hans écrivit
au début du XVIII e siècle des élégies à la mode allemande, mais ce fut l'union précaire avec
la Russie qui lança véritablement la littérature écrite estonienne et l'intérêt pour la nation et
son folklore, que ce soit par des pastorales (K.
J.
Peterson) ou des épopées ( le Fils de
Kalev , de F.
R.
Kreutzwald), dont s'inspirèrent les poètes (Lydia Koidula) ou les prosateurs
(J.
V.
Jannsen, K.
R.
Jakobson).
Au début du XX e siècle, les romans s'orientèrent vers un
réalisme social, tandis que le mouvement plus esthétisant Jeune-Estonie, créé en 1905
(avec Gustav Suits et Friedebert Tuglas), ou le groupe Siuru, créé en 1917 (Marie Under,
Henrik Visnapuu), se passionnaient pour l'analyse de la subjectivité.
Après l'indépendance
de 1919, le roman néoréaliste trouva son maître avec Anton Tammsaare ( Vérité et
justice , 1926-1933) et les récits nationalistes, avec A.
Kivikas.
La réintégration de l'Estonie
dans l'URSS provoqua l'exil, en Suède notamment, d'une partie des écrivains.
Mais cela
n'empêcha pas Mats Traat et Paul-Eerik Rummo, parmi d'autres, de maintenir vivace la.
»
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