Ethiopie (Guerre d')

                       1935-1936

Le 3 octobre 1935, sous prétexte de repousser une attaque imminente des Éthiopiens contre l’Érythrée, les troupes italiennes pénétrèrent en Ethiopie. Les Éthiopiens n’avaient pas d’armes modernes, peu de ravitaillement, un comman­dement médiocre. Ils résistèrent cependant si bien que l’état-major italien, malgré l’emploi de gaz asphyxiants, envisagea un repli. A ce moment, Mussolini doubla l’importance du corps expéditionnaire, porté à 400 000 hommes, et donna le commandement des troupes au général Badoglio. Celui-ci poussa les opérations avec vigueur. Le 1er mai 1936, le négus Haïlé-Sélassié quitta Addis-Abeba, pour s’embarquer le 2, à Djibouti, sur un navire anglais. Le 5 mai, les Italiens entrèrent à Addis-Abeba.

Dès le 11 octobre 1935, la Société des Nations avait déclaré l’Italie coupable d’agression, par 50 voix contre 3 (Autri­che, Hongrie, Albanie ; l’Allemagne avait quitté la S. D. N. le 19 octobre 1933). Mais elle se contenta de sanctions économiques, en interdisant certaines exportations vers l’Italie : toutefois, à la demande du gouvernement Laval, le fer, l’acier, le cuivre, le plomb, le zinc, le coton, la laine, le pétrole ne furent pas sur la liste des produits interdits ! Les sanctions furent donc inopérantes.