FABULATION

« Propension à présenter comme réelles des productions imaginaires de l’esprit « (S. Morris). Chez l’enfant jeune, c’est une conduite normale. Il le fait par jeu ou simplement par irréflexion. La fabulation n’est pas le mensonge : le sujet qui « raconte des histoires « peut être plus ou moins dupe de ce qu’il avance. Elle peut représenter une échappatoire pour se tirer d’affaire dans une situation périlleuse. Dans ce cas, elle a un sens objectif. Elle peut aussi avoir un sens subjectif, en tant que compensation : le sujet imagine ce qu’il regrette de ne pas avoir connu. Parfois, la fabulation est une conséquence de la perte pathologique de la mémoire : le malade amnésique invente les souvenirs qui lui manquent.