Falk, Adalbert

Ministre libéral prussien né à Matschkau, Silésie, mort à Hamm (1827-1900). Fils d'un pasteur, excellent légiste; à ce titre, il fit une carrière rapide comme procureur du roi, puis au Ministère prussien de la justice. Falk y fut en 1868 conseiller secret et, en 1871, membre de la Commission pour la création d'un Code de procédure civile (1858- 1861). En 1867, Falk devint membre de la Chambre prussienne et du Reichstag au titre du Parti libéral. En 1871, plénipotentiaire de la Prusse dans le Conseil fédéral du nouveau Reich, Bismarck l'appela dès 1872 au poste de ministre prussien de l'Instruction publique et des Cultes. Falk continua le Kulturkampf par des lois limitant l'infiuence des Eglises sur les questions qui, de l'avis des libéraux, étaient du ressort de l'Etat. Les Maigesetze, en 1873, fixèrent les devoirs des prêtres et pasteurs vis-à-vis de l'Etat et les limites de la juridiction ecclésiastique. Contre le gré de Bismarck, Falk introduisit le mariage civil. La loi sur l'inspection des écoles augmenta le nombre des maîtres et réforma leur traitement et les programmes d'instruction surannés. Par ces lois, Falk provoqua, dans les élections de 1873, la résistance passive du clergé catholique, bien qu'il ait été élu sept fois par la bourgeoisie. Mais il excita aussi l'hostilité traditionnelle des cercles de la cour impériale lorsqu'il donna en 1876 à l'Eglise protestante de Prusse une Constitution synodale pour garantir son indépendance vis-à-vis des pressions politiques. Bismarck avait rejeté la demande de démission de Falk en 1878, mais il l'accorda en 1879. Falk resta actif au sein du Reichstag, comme adversaire libéral du rejet des Maigesetze. Il résigna son mandat de député, en 1882, à l'occasion de sa nomination comme président de la Cour d'appel de Hamm.