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Fehrbellin

Publié le 19/06/2012

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                                                     Prusse, 1675

Arrivé au trône électoral de Brandebourg en 1640, l’élec­teur Frédéric-Guillaume réorganisa son État, créa une armée permanente qui atteignit jusqu’à 40 000 hommes, et provoqua l'essor économique du Brandebourg en attirant, en particulier, les protestants persécutés en France (édit de Potsdam, 1684).

Pendant le guerre du Nord (1655-1660), il engagea ses troupes aussi peu que possible, et réussit cependant, lors de la paix du Nord de 1660, à faire reconnaître par le roi de Pologne la rupture des liens de vassalité de son duché de Prusse. Dès lors, il fut le seul prince allemand à n’être pas vassal de l’Empereur, pour une partie de ses domaines (toutefois, ce n’est qu’en 1701 que son fils, Frédéric III, recevra de l’Empereur le droit de s’intituler « roi en Prusse «, sous le nom de Frédéric 1er).

Lorsque la guerre de Hollande éclata, Frédéric-Guillaume fit partie de la coalition contre Louis XIV. Aussitôt, le roi de France demanda à ses alliés suédois de punir son audace. Le Brandebourg fut envahi. Mais, le 28 juin 1675, Frédéric-

Guillaume écrasa les Suédois à la bataille de Fehrbellin, au nord-ouest de Berlin. Cette victoire n’eut pas de suites favorables, puisqu’en 1679 Frédéric-Guillaume dut renon­cer à toute acquisition territoriale, à la suite de l’interven­tion de Louis XIV aux côtés de la Suède. Mais elle marque la naissance de la puissance militaire prussienne, et valut à l’électeur de Brandebourg, dans tout l’empire, le surnom de « Grand Électeur «.