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Fénelon (François de Salignac de La Mothe-), 1651-1715, né au château de Fénelon (Périgord), prélat et écrivain français.

Publié le 27/10/2013

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Fénelon (François de Salignac de La Mothe-), 1651-1715, né au château de Fénelon (Périgord), prélat et écrivain français. Il fit ses études à Cahors puis à Paris et fut ordonné prêtre à 24 ans. En 1678, il fut nommé supérieur des Nouvelles Catholiques, jeunes protestantes converties au catholicisme et qu'il fallait instruire. Il réussit pleinement dans cette tâche. Il réussit également dans une tâche plus prestigieuse, celle de précepteur du duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV. Pour les jeunes filles il écrivit, en 1687, un Traité de l'éducation des filles ; pour son élève, il rédigea les Fables (1689), les Dialogues des morts (1689) et, surtout, Télémaque, publié à son insu en 1699. Nommé archevêque de Cambrai en 1695, Fénelon avait donc réussi jusque-là dans tout ce qu'il avait entrepris. Mais l'affaire du quiétisme changea le cours des choses. Fénelon fit la connaissance de MMe Guyon (16481717), apôtre en France de la doctrine de l'Espagnol Miguel de Molinos qui prêchait l'union totale à Dieu dans l'amour seul, en dehors de toute pratique pieuse et sans souci de sanctification ou de damnation. MMe de Maintenon à Saint-Cyr, Fénelon et bien d'autres furent séduits par ce « pur amour «. Mais l'évêque de Chartres, dont dépendait Saint-Cyr, prit peur et fit chasser MMe Guyon. Il s'ensuivit une querelle entre Bossuet et Fénelon par écrits interposés. Le pape, alerté par le neveu de Bossuet, condamna Fénelon, qui se soumit humblement. Mais le roi lui retira sa confiance. Exilé à Cambrai, il fut un évêque exemplaire, pieux, pauvre et charitable. Il était resté en relation avec le duc de Bourgogne et écrivit pour lui l'Examen de conscience d'un roi, où il exposait avec fermeté de nécessaires réformes. La mort du duc de Bourgogne (1712), devenu dauphin en 1711, mit fin à tout espoir de retour à la cour. Une oeuvre de pédagogue. Les qualités de l'écrivain sont aussi grandes que celles de l'homme. Intelligent, cultivé, psychologue, il avait le sens de la nuance et savait convaincre par la douceur autant que par la qualité des arguments. Ses dons de pédagogue sont manifestes : son Traité de l'éducation des filles, où il prône un libéralisme inconnu de son époque, son Télémaque, où, tout en donnant une initiation à la culture de la Grèce antique (le point de départ en est un passage de l'Odyssée d'Homère), il propose au futur roi, sous une forme divertissante, de judicieux conseils de gouvernement - amour de la paix, abolition de privilèges, rejet du luxe et du faste, développement de l'agriculture -, font pressentir le siècle des Lumières. Sa Lettre sur les occupations de l'Académie française (1714), où il propose un programme de travail et loue les Modernes (éloge de Molière) sans renier les Anciens, montre qu'il se souciait également des débats littéraires. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bossuet Jacques Bénigne Dieu fable Molinos (Miguel de) querelle des Anciens et des Modernes Télémaque Les livres Télémaque, page 5093, volume 9

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