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Février 1848 (Révolution de)

Publié le 19/06/2012

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La crise économique, financière, politique et morale de 1846  avait favorisé le développement de l’opposition, qui avait lancé, à partir de juillet 1847, la campagne des banquets, où l’on se prononçait pour des réformes politi­ques sérieuses.

 

Le 22 février 1848, un dernier banquet devait avoir lieu à Paris. Il fut interdit : les hommes politiques intéressés s’inclinèrent, mais les manifestants qui se proposaient de les accompagner jusqu’au lieu du banquet maintinrent leur démonstration, qui s’acheva sans incident grave.

Toutefois, le 23 février au matin, les bataillons de la Garde nationale convoqués par les autorités pour rétablir l’ordre en cas de nouveaux troubles crièrent « Vive la réforme ! A bas Guizot ! «. La petite et moyenne bourgeoisie, soutien fidèle du régime, l’abandonnait. Le roi Louis-Philippe demanda à Guizot sa démission et appela Molé à former un nouveau ministère.

Des cortèges joyeux se formèrent dans Paris. L’un d’eux se rendit boulevard des Capucines, devant le ministère des Affaires étrangères, pour conspuer Guizot. Le poste de garde, débordé par la poussée de la foule, tira : il y eut seize morts, qui furent placés sur une charrette et promenés tard dans la nuit à la lueur des torches.

Le 24 février au matin, l’Est de Paris était couvert de barricades. Louis-Philippe crut mettre fin à l’émeute en annonçant la formation d’un ministère avec Thiers et Odilon Barrot. C’était trop tard. Louis-Philippe, refusant un heurt sanglant, abdiqua en fin de matinée en faveur de son petit-fils, le comte de Paris, et quitta la capitale vers midi et demi.

La duchesse Hélène d’Orléans se rendit avec son fils, le jeune comte de Paris, à la Chambre pour l’y faire proclamer. Mais la salle fut envahie, et elle dut se retirer, cependant que Lamartine, Dupont de l’Eure et Ledru- Rollin proclamaient la République.

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