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gallicanisme.

Publié le 28/10/2013

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gallicanisme. n.m., doctrine défendant une certaine liberté de l'Église de France face aux prétentions absolutistes du Saint-Siège. On a parfois prétendu que le gallicanisme trouvait ses prémices dès l'époque carolingienne. Cependant, il ne se manifesta guère sous une forme argumentée avant le conflit qui opposa Philippe le Bel au pape Boniface VIII (1294-1303) et à partir duquel le roi de France ne cessa d'affirmer son autorité sur l'Église nationale tandis que la papauté, après sa victoire sur les empereurs germaniques, souhaitait imposer son hégémonie politique sur l'Occident. Au XVe siècle, lors des conciles consécutifs au Grand Schisme, qui s'était accompagné d'une grave diminution du prestige pontifical, l'Église de France revendiqua en outre un droit de regard sur les choix doctrinaux de Rome. La « pragmatique sanction « de Bourges, inspirée par les théologiens Pierre d'Ailly et Jean Gerson, fut promulguée par Charles VII en 1438. Affirmant la suprématie du concile sur le pape et le droit, pour le roi, de nommer les évêques, elle constitua le premier exposé doctrinal cohérent du gallicanisme. Le gallicanisme, doctrine officielle. Dès lors, le conflit fut latent entre la monarchie (soutenue par le parlement de Paris) et la papauté, malgré la tentative de compromis que constitua, dans l'atmosphère d'effervescence religieuse de la Réforme commençante, la signature par François Ier du concordat de Bologne (1516). Le parlement s'opposa à ce concordat et, plus tard, à l'enregistrement des décrets du concile de Trente (1545-1563). Régalien, ecclésiastique ou parlementaire, le gallicanisme constitua un facteur d'unité nationale face aux empiétements du pape, assimilé à ses principaux soutiens temporels, les Habsbourg d'Autriche et d'Espagne, mais aussi face aux divisions entre catholiques et protestants. Il fut consacré comme doctrine officielle de l'État lors de l'adoption, par l'assemblée du clergé français réunie par Louis XIV en 1682, de la Déclaration des Quatre Articles, qui avait été rédigée par Bossuet. Le parlement de Paris la considéra comme loi d'État jusqu'à la fin de l'Ancien Régime et, durant le XVIIIe siècle, les deux oppositions, janséniste et gallicane, tendirent à se confondre. Parallèlement, dans l'Autriche de Joseph II (1765-1790), le joséphisme s'appuya sur les mêmes principes idéologiques. En tentant d'instituer une Église nationale élue, indépendante du pape, par la Constitution civile du clergé (1790), la Révolution ne fit que prolonger les thèses gallicanes. Napoléon s'inscrivit à son tour dans cette lignée en ajoutant au concordat de 1801 des articles organiques, non négociés avec le pape, qui établissaient l'autorité de l'État sur l'Église. En revanche, le XIXe siècle marqua une rupture décisive : dès la Restauration, en effet, Lamennais et Joseph de Maistre, représentants du mouvement ultramontain, proclamèrent l'autorité absolue du pape ; de plus, la laïcisation progressive de l'État après la Révolution de 1830 ôta au gallicanisme toute raison d'être, tant doctrinale que politique. Le dogme de l'infaillibilité pontificale, proclamé en 1870 par le premier concile du Vatican, et la séparation de l'Église et de l'État en 1905 entraînèrent ensuite sa disparition définitive. Voir aussi jansénisme, joséphisme et ultramontanisme. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aguesseau (Henri François d') Ailly (Pierre d') Anagni Avignon Bossuet Jacques Bénigne clergé Concordat de 1801 Déclaration du clergé de France État Gerson (Jean Charlier, dit Jean de) infaillibilité pontificale jansénisme joséphisme Lamennais (Félicité Robert de La Mennais, qui prit le nom de Lammenais) Maistre (Joseph, comte de) Philippe - FRANCE - Philippe IV le Bel pragmatique sanction Réforme schisme Trente (concile de) ultramontanisme Vatican (conciles du)

« ensuite sa disparition définitive. Voir aussi jansénisme, joséphisme et ultramontanisme. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aguesseau (Henri François d') Ailly (Pierre d') Anagni Avignon Bossuet Jacques Bénigne clergé Concordat de 1801 Déclaration du clergé de France État Gerson (Jean Charlier, dit Jean de) infaillibilité pontificale jansénisme joséphisme Lamennais (Félicité Robert de La Mennais, qui prit le nom de Lammenais) Maistre (Joseph, comte de) Philippe - FRANCE - Philippe IV le Bel pragmatique sanction Réforme schisme Trente (concile de) ultramontanisme Vatican (conciles du). »

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