gamme.

gamme. n.f., ensemble des sons formant une échelle et rangés par degrés conjoints. Le terme de gamme provient de la lettre grecque gamma (la lettre G représentant la note sol, qui était la note la plus grave dans l'échelle musicale du Moyen Âge). Une gamme se caractérise par le nombre des sons qui la composent et l'intervalle qui sépare les deux degrés extrêmes. La gamme heptatonique compte sept sons : dans la musique balinaise, la musique de la Grèce antique ou dans la musique occidentale classique, l'intervalle entre une tonique et la tonique suivante est l'octave. La gamme pentatonique comprend cinq sons ; elle est utilisée dans la musique de tradition celtique, chinoise ou japonaise. En revanche, la musique vietnamienne associe des gammes di-, tri-, tétra- et hexatoniques. Une gamme est aussi caractérisée par la disposition des intervalles séparant les différents degrés. Dans la gamme tempérée occidentale, tous les intervalles ont été égalisés en demi-tons ayant chacun la valeur d'un douzième d'octave. Mais la plupart des systèmes musicaux extra-européens, antiques ou médiévaux comportent des échelles dont les sons sont diversement espacés : 22 ? hrutis dans la musique classique indienne, disposés inégalement selon les intervalles ; 12 liu dans la musique classique chinoise, calculés par progression de quintes et tempérés dès le XVIe siècle ; 15 tons dans l'édifice tonal grec. Parfois, la régularité de ces mesures n'existe pas. Il y a ainsi prolifération d'intervalles (17 tiers de ton ou 24 quarts de ton) dans les gammes persane et arabe ; de même, il y a des écarts très inégaux entre les degrés successifs des 5 gammes japonaises pentatoniques (du demi-ton au double ton). La dénomination des sons. Enfin, les différents sons composant une gamme reçoivent des appellations d'origines diverses. Celle que pratiquent les pays latins (ut ou do, ré, mi, f a , sol, la, si) est empruntée à un hymne latin du XIe siècle attribué au moine bénédictin Guy d'Arezzo, qui identifie chaque son par la première syllabe d'un vers. La syllabe do, empruntée à l'italien au XVIIIe siècle, a été arbitrairement choisie à cause de sa sonorité pour remplacer ut, jugé trop sourd. Dans les pays anglo-saxons, l'ordre alphabétique prévaut : A (la), puis B ou H (si), C (do), D (ré), E (mi), F (fa ), G (sol). Une identification par la position de chaque degré sur l'échelle est souvent en vigueur. Dans la terminologie indienne, la syllabe initiale du terme indique la place ou la fonction du degré dans l'échelle : sa (shadja : père des six autres), ri, ga, ma (madhyama : celui du milieu), pa (pancama : le cinquième), dha, ni. Dans la musique arabe, les notes sont désignées par le nom du doigt touchant la corde du ?d (sabbaba : index ; vosta : medius ; bincir : annulaire ; khincir : auriculaire ; motlaq : corde libre). Mais il existe d'autres systèmes très divers de dénomination : onomatopées dans la solmisation balinaise (ding, dong, dang, deng et dung), idéogrammes de l'instrument producteur du son en Extrême-Orient (huang zhong : la cloche jaune)... La notion de gamme est inhérente à la musique, l'homme s'étant toujours fixé une échelle de référence pour structurer son invention. Complétez votre recherche en consultant : Les médias gamme Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats chromatisme - 2.MUSIQUE degré - 2.MUSIQUE diatonique dodécaphonisme Guy d'Arezzo harmonie intervalle - 2.MUSIQUE majeur mineur modal mode - 2.MUSIQUE notation musicale note octave son - Son et ondes sonores - Relation hauteur-fréquence ton - 1.MUSIQUE tonalité Les médias chromatisme diatonique majeur pentatonique Les livres gamme, page 2105, volume 4 tonalité, page 5220, volume 10