Garibaldi, Giuseppe

Patriote italien. Né à Nice, mort à Caprera (petite île près de la Sardaigne) (1807-1882). Membre de la Jeune-Italie et impliqué dans la conspiration militaire d'inspiration mazzinienne de 1833, il fut condamné à mort. Il se réfugia alors en Amérique du Sud, où il combattit pour la liberté de la République de Rio Grande do Sul et de l'Uruguay. Après son retour en Italie en 1848,1a méfiance du Gouvernement sarde à son égard l'empêcha de participer au mouvement d'insurrection. L'année suivante, cependant, en sa qualité de chef de la défense de la République romaine, il devint le symbole le plus pur de la guerre du peuple italien. A la chute de la République, il échappa à la capture par des soldats autrichiens dans des circonstances dramatiques. Vers 1856 commença son évolution politique, qui l'amena à faire partie de la Société nationale, dont il devint le vice-président et dont le programme se résumait en deux mots: «Italie et Victor-Emmanuel.» En 1859, à la tête des chasseurs alpins, il remporta plusieurs victoires. Au mois d'avril 1860, une révolte ayant éclaté à Palerme, Garibaldi organisa et commanda l'expédition des Mille contre le royaume des Deux-Siciles. Ce fut surtout dans ces occasions que brillèrent les qualités qui ont fait de Garibaldi l'un des plus grands condottieri. Les tentatives qu'il fit ensuite dans le dessein de porter la guerre de libération jusqu'à Rome échouèrent (1862 et 1867). Avec ses volontaires, il remporta une victoire en 1866 à Bezzecca, pendant la troisième guerre d'indépendance italienne, et une autre en 1871 à Dijon: il avait mis son épée au service de la France et combattait alors pour la République française née de l'effondrement du Second Empire. Pendant les dernières années de sa vie, il sympathisa avec les organisations maçonniques et socialistes patriotiques et humanitaires.