Gauguin Paul, 1848-1903, né à Paris, peintre français.

Gauguin Paul, 1848-1903, né à Paris, peintre français. Un des pionniers de la peinture moderne, il fut aussi un écrivain de valeur (Noa-Noa, 1893). Sa vie agitée a inspiré de nombreuses biographies. Une vocation tardive. Après une enfance passée au Pérou, Gauguin se retrouva pilotin dans la marine française, puis employé chez un agent de change à Paris. Ce n'est qu'en 1873 qu'il commença à peindre, sous l'influence de Camille Corot, puis de Camille Pissarro et, à l'âge de 34 ans, il décida de se consacrer entièrement à la peinture. Il abandonna sa femme et ses cinq enfants, et renonça à sa situation bourgeoise. L'école de Pont-Aven. Après un voyage à la Martinique (1887), où il découvrit la valeur synthétique des couleurs, Gauguin effectua entre 1887 et 1890 plusieurs séjours en Bretagne, en particulier à PontAven. À la tête d'un groupe de jeunes peintres symbolistes (Paul Sérusier, Émile Bernard...), il y jeta, influencé par Pierre Puvis de Chavannes et les estampes japonaises, les bases d'un art original, à la fois très construit et de tendance lyrique, où les formes, simplifiées, sont modelées et organisées par la couleur (la Vision après le sermon, 1888). Vers la fin de cette période, ses oeuvres témoignent des apports de l'art primitif et de la peinture de Paul Cézanne (le Christ jaune). En 1888, il avait passé quelque temps en Arles avec Vincent Van Gogh, mais tempéraments et esthétiques s'étaient révélés inconciliables. L'appel de l'exotisme. En 1891, profitant des bénéfices d'une vente aux enchères relativement favorable, il s'embarqua pour Tahiti, dans l'intention de renouer avec les sources les plus profondes de son inspiration. Sa rencontre avec ce milieu exotique, l'éblouissement provoqué par la luxuriance et le foisonnement des couleurs de la nature tropicale libérèrent définitivement sa puissance créative. La liberté de ses larges aplats sert un chromatisme franc et subtil, dans des compositions aux thèmes souvent inspirés des mythes païens et des superstitions des indigènes (la Lune et la Terre ; L'esprit des morts veille). Ses finances épuisées, il dut retourner à Paris (1893-1895), où il se heurta de nouveau à l'incompréhension. Revenu à Tahiti, il traversa une grave crise qui le mena, après avoir peint l'admirable D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? (1897), à une tentative de suicide. En 1901, il s'établit dans une des îles Marquises et, bien qu'affaibli par la maladie, il écrivit et peignit beaucoup jusqu'à sa mort en 1903 (Et l'or de leurs corps, 1902 ; Cavaliers sur la plage), une étrange sérénité se dégageant de ses dernières oeuvres. Gauguin a également pratiqué la sculpture sur bois. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Gauguin - Le Cheval Blanc (1898), page 2120, volume 4 Gauguin - Jeune fille à l'éventail (1902), page 2121, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats France - Arts - Beaux-arts - L'émancipation de la peinture gravure - Une histoire prestigieuse - Un art à part entière impressionnisme - Les expositions (1874-1886) Pont-Aven symbolisme - Le symbolisme en art symbolisme - Le symbolisme en art - Le symbolisme international synthétisme Tahiti Tristan (Flore Tristan-Morcoso, dite Flora) Les livres Gauguin - Autoportrait au Christ jaune (vers 1889), page 2120, volume 4 symbolisme - D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? (détail), page 4982, volume 9 symbolisme - D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? (1897), de Paul Gauguin, page 4984, volume 9