Giotto (Ambrogio di Bondone. dit),1266-1337, né à Colle di Vespignano (Toscane), peintre, sculpteur et architecte italien. Précurseur de la Renaissance italienne, Giotto rompit avec l'abstraction de la tradition byzantine et engagea dans son oeuvre une émouvante méditation qui privilégiait l'homme et la nature. Élève de Cimabue, Giotto avait passé son enfance dans la campagne toscane où, selon la tradition, le petit berger dessinait déjà sur les cailloux. Avec les vingt-huit fresques de l'église supérieure d'Assise (1296-1297), qui décorent les registres inférieurs des travées, sa vision personnelle trouva un premier accomplissement. Le ton de la simplicité préside à l'évocation de la vie de saint François, dans des compositions où l'espace est pour la première fois traité en profondeur. Après avoir travaillé à l'église SaintJean-de-Latran à Rome (Boniface VIII proclamant le jubilé, 1300), puis à Florence (Maestà de l'église des Ognissanti), Giotto obtint à Padoue la seconde commande importante de sa carrière : les fresques de la chapelle de l'Arena, incorporée jadis au palais Scrovegni (13051306). Dans les trente-huit panneaux de format presque carré qui racontent l'histoire de la Vierge et du Christ, sa composition trouve un équilibre plus strict dans la représentation rigoureuse des figures humaines et des décors d'architecture. Volume et profondeur. Après le grand cycle de Padoue, Giotto assouplit son style pour revenir en quelque sorte à l'expression naturelle de ses débuts. Dans l'église Santa Croce de Florence, ses fresques mettent en scène la vie de saint François, à la chapelle Bardi, et celle de saint Jean l'Évangéliste, à la chapelle Peruzzi. Entièrement maître de l'espace, le peintre adoucit le modelé, atténue la force des contours par des effets d'ombre et de lumière. Dans l'Enterrement de saint François, le chef-d'oeuvre le mieux conservé de cette époque, figures, architecture, espace et lumière baignent dans une harmonie particulière, qui contraste avec les formes monumentales de Padoue. L'oeuvre d'architecte. Appelé un moment à Naples, à la cour du roi Robert le Sage (1328), Giotto revint à Florence à la fin de sa vie. Nommé surintendant des bâtiments de la ville (1334), il trouva enfin l'occasion de faire valoir ses talents d'architecte en dressant les plans du campanile du Dôme. À défaut de reprendre le projet initial, Andrea Pisano, qui poursuivit les travaux après la mort du maître, conserva l'esprit du bâtiment. Décédé le 8 janvier 1337, Giotto fut enterré dans le Dôme de Florence avec les plus grands honneurs. Avec lui disparaissent l'une des figures majeures du trecento et le principal annonciateur de la Renaissance. Substituant le décor de la réalité aux motifs symboliques et savants, son oeuvre propose une nouvelle mesure du monde, où l'homme et la nature se trouvent pour la première fois incarnés. Dans ses compositions, Giotto préfigure en même temps les recherches sur le traitement de l'espace, des volumes et de la perspective que Masaccio allait reprendre un siècle plus tard. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Annonciation Assise Cimabue (Cenni di Pepo, dit) Florence - Un illustre foyer de civilisation - L'essor économique et culturel (XIIIe-XVe siècle) Florence - Une exceptionnelle ville d'art - L'architecture Florence - Une exceptionnelle ville d'art - Peinture et sculpture fresque - L'âge d'or de la fresque Gaddi - Gaddi Taddeo gothique - Orfèvrerie, tapisserie, peinture Italie - Arts - Beaux-arts Italie - Arts - Beaux-arts - Le Moyen Âge Jugement dernier Masaccio (Tommaso di Ser Giovanni, dit) mythologie - La mythologie comme source d'inspiration dans les arts Offices (palais et musée des) Padoue Passion (la) peinture - Le travail du peintre - La révolution de la peinture à l'huile portrait - 1.BEAUX-ARTS Renaissance - L'humanisme et l'idée de Renaissance Les livres François d'Assise (Saint) - Saint François prêchant aux oiseaux, par Giotto, page 2054, volume 4 François d'Assise (Saint) - Saint François chasse les démons de la ville d'Arezzo, page 2054, volume 4 Giotto - Le Baiser de Judas (1305-1306), page 2169, volume 4 Giotto - La Résurrection de Lazare (1304-1306), page 2169, volume 4 Giotto - Saint François recevant les stigmates (vers 1300), page 2169, volume 4 Renaissance - peinture attribuée à Paolo Uccello, page 4300, volume 8
