gnose.

gnose. n.f. (du grec gnôsis, « connaissance «), ensemble de théories philosophicoreligieuses tendant à donner une connaissance complète et transcendante de la nature de Dieu, et à atteindre ainsi le coeur de la religion. D'après les gnostiques, seule cette connaissance peut sauver l'homme de la déchéance de la matière, considérée comme essentiellement mauvaise. De ce fait, les gnostiques condamnaient la vie matérielle, le mariage, la propriété, se rapprochant ainsi à la fois du platonisme et du manichéisme. Le gnosticisme. Le gnosticisme se manifesta particulièrement au IIe siècle et menaça d'entraîner le christianisme dans le syncrétisme religieux de la fin de l'Antiquité, qui tendait à fondre plusieurs doctrines en une seule. S'intéressant particulièrement aux relations entre l'esprit et la matière, les gnostiques considéraient que l'esprit représentait le bien et que la matière représentait le mal. Entre Dieu, source abstraite et impersonnelle de la vie, ou « cause première «, et le monde se trouvent des êtres intermédiaires, les « éons « (puissances éternelles procédant immédiatement de l'être suprême et grâce auxquelles il agit sur le monde), parmi lesquels le Christ est le plus élevé, et le Démiurge, qui a créé le monde visible, le plus bas. L'homme est un être complexe, emprisonné dans la matière, mais ayant en lui une étincelle du divin (le $ous, l'intellect). En se libérant du monde matériel, essentiellement par l'ascétisme, l'homme rejette les chaînes de la matière. Certaines sectes, parmi celles qui se formèrent notamment en Palestine et en Égypte, n'adoptèrent qu'une forme de gnosticisme, affirmant que la gnose consistait en une simple répudiation spirituelle de la chair et de la matière en général, sans incidence réelle sur la vie quotidienne. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats christianisme - Introduction christologie Évagre le Pontique Guénon René hérésie mal mandéens manichéisme Tertullien