goudron.

goudron. n.m., produit noir ou brun foncé, visqueux, d'odeur caractéristique dite empyreumatique, obtenu par pyrogénation de différentes matières organiques. Le goudron de houille. Il est obtenu par carbonisation de la houille dans les fours à coke et correspond à la tranche la plus lourde du gaz qui se dégage à haute température, pendant le traitement. Un simple refroidissement de ce gaz par injection d'eau suffit à provoquer la condensation du goudron. Le gaz de four à coke dégoudronné subit ensuite d'autres phases d'épuration. Le goudron est, lui, distillé pour l'extraction de diverses huiles, appelées huiles de houille, des phénols, comme le crésol, de la naphtaline, des corps polymérisables (indène et coumarone), de la créosote, de l'anthracène, etc. Le produit résiduel est le brai de houille, auquel un traitement thermique spécifique, qui peut être combiné avec la distillation, confère des propriétés particulières rendant possible son agglutination avec le coke de pétrole pour fabriquer des électrodes. Les brais de houille ordinaires, rechargés en huiles lourdes, sont utilisés comme matériau d'étanchéité et comme liant routier (on peut utiliser également, dans ces applications, du goudron incomplètement distillé). Les autres types de goudron. Le goudron de bois, que l'on appelle aussi goudron végétal ou goudron de Norvège, est produit par pyrogénation du bois au four (et non en meule). Il contient, notamment, de la naphtaline et de la paraffine. Il fut utilisé autrefois pour le calfatage des bateaux et comme enduit de revêtement des carènes ou d'imprégnation des cordages. C'est le goudron végétal qui est utilisé en pharmacie pour combattre certains parasites, comme onguent balsamique contre les maladies squameuses de la peau et, sous forme de sirop, comme anticatarrhal. Les goudrons de pétrole sont produits à partir de résidus de distillation et, surtout, de résidus lourds de distillation sous vide qui, sous certaines conditions, et notamment en présence d'acide sulfurique, précipitent un goudron. L'intérêt du procédé est limité, car les débouchés du goudron de pétrole ne sont guère nombreux. Certaines synthèses organiques entraînent la coproduction de goudrons. C'est, par exemple, le cas de la fabrication du styrène à partir d'éthylène et de benzène ; la déshydrogénation de l'éthylbenzène, fabriqué en première étape, donne du styrène et un peu de goudron qu'il faut séparer et qui fait l'objet de réactions ultérieures de réticulation, le rendant infusible (emploi dans des enduits anticorrosion et dans des revêtements de sol). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats anthracène brai goudronnage houille imperméabilisation McAdam John Loudon naphtalène revêtement route