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graptolite.

Publié le 29/10/2013

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graptolite. n.m., invertébré marin colonial, surtout pélagique, exclusivement fossile et datant de l'ère primaire. Les graptolites ressemblent à des traits de crayon (d'où leur nom) qui esquissent des courbes plus ou moins dentelées, centimétriques, apparaissant en couleur argentée à la surface de roches schisteuses noires. De nature longtemps énigmatique, ces organismes ont tout d'abord été considérés comme des végétaux, puis des vers ou des coelentérés. Leur rattachement aux ptérobranches est maintenant acquis. L'unité de base d'un graptolite est le rhabdosome constitué, schématiquement, d'une tige ( virgula) sur laquelle sont fixées les loges ( thèques), chacune occupée par un individu vivant. Celui-ci était pourvu de lophophores servant à la capture de la nourriture et constitués d'antennes et de tentacules. À l'extrémité opposée à l'ouverture de la thèque, un organe conique ( sicula) présente une pointe ( néma) prolongeant la virgula. Les rhabdosomes peuvent se grouper autour d'un flotteur portant à sa périphérie des gonothèques à partir desquelles se développent les jeunes siculas qui donnent, par bourgeonnement, de nouveaux rhabdosomes. L'ordre le plus ancien de graptolites est celui des dendroïdes, représenté du cambrien moyen au carbonifère supérieur (soit sur plus de deux cents millions d'années). Ils se présentaient sous la forme de colonies arbustives fixées à un support dans des eaux peu profondes. Des formes comme Dictyonema flabelliforme, devenues épiplanctoniques, se sont largement répandues et sont connues dans le monde entier. Les crustoïdes, camaroïdes, stolonoïdes étaient des formes encroûtantes et les tuboïdes, très polymorphes. Les graptoloïdes, qui étaient présents de l'ordovicien inférieur au dévonien inférieur, se sont surtout largement développés au silurien. Leurs rhabdosomes étaient simples et généralement peu ramifiés. Leur mode de vie planctonique explique leur très large répartition et leur présence dans divers types de sédiments. Leur évolution rapide a permis d'établir une stratigraphie du silurien fondée sur des zones à graptolites. Parmi les genres les plus connus, il faut signaler Didymograptus à rhabdosome divisé en deux stolons, Rastrites à rhabdosome mince, droit ou courbé, Spirograptus à rhabdosome enroulé en spirale. Fossiles largement répandus dans les sédiments de l'ère primaire, les graptolites sont précieux pour les datations des sédiments de cette ère. Ce sont d'excellents fossiles stratigraphiques pour l'ordovicien et le silurien. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Barrois Charles fossile ordovicien paléozoïque silurien