Devoir de Philosophie

grégorien (chant).

Publié le 29/10/2013

Extrait du document

grégorien (chant). ensemble du répertoire liturgique de l'Église romaine de rite latin, exclusivement vocal, monodique et chanté sur des textes latins, qui s'est fixé entre les VIIe et IXe siècles. D'invention récente (début du XXe siècle), l'adjectif grégorien provient du nom du pape Grégoire Ier le Grand (vers 540-604), réformateur de la liturgie de l'Église, à qui l'invention des chants a été à tort attribuée. Le chant grégorien est l'une des expressions du plain-chant, faite de mélodies recouvrant un nombre très restreint de degrés et, le plus souvent, constituées d'intervalles conjoints (ascendants ou descendants), ce qui donne à ce répertoire son caractère calme et serein. Le répertoire grégorien s'est maintenu dans le Liber usualis, édité par l'abbaye de Solesmes. La notation. À l'origine, seul le texte des chants était noté, les mélodies se transmettant oralement. Puis (aux VIIIe et IXe siècles) on a surmonté ce texte de signes, les neumes, qui associent les inflexions mélodiques aux accents de la langue, la virga (bâton, /) signalant une montée, le punctum (point, - ou .) signalant une descente. Toutefois, on n'indiquait encore ni l'intervalle mélodique ni la note de départ de la mélodie. On a donc tracé une ou deux lignes pour rendre compte des intervalles mélodiques, indiquant par une lettre initiale la note de départ (c, &). L'invention de la portée à quatre lignes, toujours utilisée pour noter le plain-chant, est attribuée à Guy d'Arezzo. Les modes. Ils relèvent d'une théorie musicale, exposée a posteriori, notamment par Aurélien de Réôme (voir ce nom), influencée par les formulations grecques et fixée seulement au Xe siècle, alors que la majeure partie du répertoire existait déjà. Les huit modes grégoriens (quatre paires) sont identifiés par leur note finale : ré (protus), mi (deuterus), f a (tritus) et sol (tetrardus). Chacun de ces modes supporte deux transpositions, à la quarte et à la quinte. L'ensemble de ces combinaisons s'effectue à l'intérieur d'une échelle qui n'est fixée par aucun diapason et qui couvre, le plus souvent, une sixte. Ce répertoire est écrit pour la tessiture normale de la voix masculine. L'exécution. Elle est fondée sur l'union étroite du texte et de la musique. On distingue néanmoins le strict récitatif liturgique, qui chante le texte sur une seule note (le ténor, la 2 en général), des compositions libres mettant en oeuvre une correspondance plus ou moins complexe entre texte et musique : syllabique (une seule note pour chaque syllabe), neumatique (un ensemble de deux à cinq notes par syllabe) ou mélismatique (plus de notes encore par syllabe). L'interprétation rythmique des mélodies grégoriennes reste en grande partie inconnue, car ignorée de la notation. C'est d'ailleurs elle qui suscite les plus importantes divergences dans la restitution de ce répertoire : la tradition des moines de Solesmes donne aux notes des valeurs égales, tandis que Marcel Pérès, chef d'orchestre et directeur de l'ensemble Organum à la Fondation Royaumont, est plus proche des mensuralistes et distingue nettement les longues des brèves. Voir aussi Guy d'Arezzo et plain-chant. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats a cappella Aurélien de Réôme France - Arts - Musique - Le Moyen Âge Grégoire - Grégoire Ier Guy d'Arezzo mélisme messe - Musique mode - 2.MUSIQUE Moyen Âge - Diversité culturelle et évolution des mentalités - La musique médiévale neume Nivers Guillaume Gabriel ornementation plain-chant portée Pothier (dom Joseph) Solesmes vocalise

Liens utiles