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grossière, plein d'audace et d'habileté, capable d'opposer les expédients aux expédients, les embûches aux embûches, réussira certainement.

Publié le 31/10/2013

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grossière, plein d'audace et d'habileté, capable d'opposer les expédients aux expédients, les embûches aux embûches, réussira certainement. « Je jouissais à l'avance à l'idée de jeter cet animal de race féline à grande taille au milieu de la troupe de renards et de loups ameutés contre toutes les aspirations généreuses de l'Empire. Je lui dis de suite et ouvertement pour quel poste et à quelle condition j'avais l'intention de le proposer à l'Empereur. Assurément, il était homme à comprendre aussi bien que personne le grand côté de l'opération et à en surmonter les difficultés, comme il l'a bien montré, mais à la vue, à l'odeur de l'appât, sans hésiter, il se jeta dessus avec fureur. « De fait, Haussmann sera l'exécutant fidèle et dévoué de l'empereur, toujours prêt à répondre à ses fébriles exigences. Il attirera sur lui toutes les critiques, ayant décidé une fois pour toutes que la fin justifiait les moyens. Après tout, ne l'a-t-on pas appelé pour remplacer le préfet Berger parce que, précisément, celui-ci paraissait trop timoré? Haussmann travaille directement avec Louis Napoléon. Sa volonté de ne dépendre que de lui et de n'en référer qu'à lui rejoint le souci de l'empereur d'avoir prise constamment sur le dossier. C'est un ministre sans titre, ncore qu'il eût aimé en avoir un, ne serait-ce que pour faciliter ses rapports -- toujours orageux -- avec le inistère de l'Intérieur. l sait remarquablement s'entourer: l'hydrologue Bertrand et l'ingénieur Alphand émergent du groupe 'architectes et de spécialistes qui constituent autour de lui un véritable état-major de guerre, avec lequel il ène son entreprise comme une action de commando, sans trop regarder sur les méthodes. Du moins est-il onnête : contrairement aux accusations qui ont été portées contre lui, son orgueil paraît assez grand pour 'avoir empêché de céder aux innombrables tentations dont il a dû faire l'objet. on sans mérite, Louis Napoléon le soutiendra contre vents et marées, pratiquement jusqu'au bout. Aller vite, omme le faisait son homme de confiance, n'était-ce pas pour lui la meilleure façon de frapper les esprits en rouvant l'efficacité du régime? Il ne le sacrifiera finalement que sur l'autel de la politique. Mais l'essentiel de 'oeuvre aura alors été accompli. out cela allait coûter cher, très cher. Selon Haussmann lui-même, entre 1851 et 1869, la dépense totale se erait élevée à quelque 2 milliards et demi de francs-or. Ce n'était qu'un début. On sut cependant trouver des éthodes de financement originales. ouis Napoléon ne souhaitait pas que l'on accrût la charge fiscale pesant sur les Parisiens. L'octroi était déjà ssez lourd; d'ailleurs, la progression de la population et des échanges avait augmenté son produit de manière ignificative. Il fut donc entendu que l'essentiel du financement proviendrait d'emprunts à long terme contractés ar la ville et gagés par l'excédent de ses recettes sur ses dépenses, la perspective de la revente d'une partie des terrains expropriés paraissant à cet égard rometteuse. l fallut pourtant recourir aux subventions de l'État, et beaucoup plus souvent qu'on ne l'avait initialement prévu. u'il s'agisse de subventions ou d'emprunts, Louis Napoléon et Haussmann se trouvaient dépendre du bon ouloir du Corps législatif, qui avait à voter les unes et à autoriser les autres. Ce bon vouloir fit souvent défaut, es députés de province estimant qu'on dépensait trop pour la capitale. Bien avant l'Opéra Bastille, l'Opéra arnier fut ainsi considéré par eux comme le summum du luxe et le symbole de l'inutile. vrai dire, la vue du pactole constitué par les salaires distribués, les profits réalisés et les indemnités 'expropriation encaissées pouvait faire naître un sentiment de convoitise. e ce fait, Louis Napoléon et Haussmann en furent parfois réduits à utiliser des moyens détournés, parfois ême de fort médiocres expédients: par exemple, la vente à des promoteurs d'une parcelle au sud du jardin du uxembourg. l y eut plus grave. En 1858, un décret portait création de la Caisse des travaux de Paris, organisme qui pouvait mettre, en les gageant sur les terrains achetés puis revendus par la Ville, l'équivalent de bons du Trésor, ce u'il fit sans aucune retenue. Plus tard, par le biais de « bons de délégation «, Haussmann alla jusqu'à ontracter des emprunts sans autorisation législative en passant par le truchement des banques, ou même, de açon plus contestable encore, par celui des compagnies concessionnaires des travaux. On imagine sans peine es réactions que pouvait provoquer le recours à de telles méthodes. n 1865, le ministre des Finances écrivait à Louis Napoléon que « la Ville n'a pas de budget, parce qu'on ne onnaît de manière exacte ni ses ressources, ni ses besoins «. Léon Say, propriétaire des Débats, et proche es Rothschild, n'allait pas tarder à présenter ses fort sérieuses Observations sur le système financier de M. le réfet de la Seine, avant que ne soit publiée la brochure de Jules Ferry sur les Comptes fantastiques 'Haussmann. Il n'empêche que tout cela servait une bonne et belle cause, pour difficile qu'elle soit. Près de vingt années durant, Paris va être transformée en un gigantesque chantier. On y circule partout au milieu des gravats, des entassements de matériaux, des terrassements et des échafaudages. Une caricature fameuse met en scène des touristes anglais perplexes devant tant de chambardements, l'un d'eux s'écriant : « C'est singulier, l'Illustrated London News ne nous a rien dit de ce tremblement de terre. « Ce séisme, les Parisiens l'apprécient d'ailleurs d'autant moins qu'il est permanent et semble n'avoir pas de fin prévisible. Vivre dans le Paris de l'époque n'est pas toujours chose facile. Circonstance aggravante: une fois les ravaux terminés, beaucoup d'anciens occupants sont en quelque sorte interdits de retour, et doivent, de gré ou e force, s'orienter vers de nouveaux arrondissements. Ainsi s'explique l'accueil plus que mitigé qu'on réserve à es transformations. e souvenir du vieux Paris, insalubre, mais si « poétique « donne lieu à de nostalgiques évocations. Par exemple, dans le Journal des Goncourt, à la date du 18 novembre 1860, on lit ceci : « Je suis étranger à ce qui vient, à ce qui est, comme à ces boulevards nouveaux sans tournants, sans aventures et perspectives, implacables de ligne droite, qui ne sentent plus le monde de Balzac, qui font penser à quelque Babylone de l'avenir. « Le travail à accomplir est pourtant nécessaire. Il s'agit d'abord de donner de nouvelles limites et une nouvelle organisation administrative à la ville. Celle-ci est alors limitée par les boulevards extérieurs où se trouvent les murs d'octroi; Belleville, Vaugirard, Grenelle, Breteuil, Montmartre sont encore des villages : ils seront tous annexés. Dès 1860, les douze arrondissements d'origine sont redessinés et complétés : leur nombre passe à vingt ; l'opération donne à la capitale son aire actuelle et fait plus que doubler sa superficie. Paris est alors en mesure d'accueillir physiquement plus de trois millions et demi d'habitants. Haussmann l'expliquera en 1870: « Les travaux et percements exécutés dans l'ensemble de la ville ont précisément pour but de diminuer la densité de la population des anciens arrondissements et de rendre accessibles et, partant, habitables, tous les points de territoires annexés qui forment les arrondissements nouveaux. « Louis Napoléon aurait souhaité aller plus loin et compléter Paris par l'ensemble du département de la Seine, soit huit arrondissements supplémentaires. C'était assez bien vu, car dans le schéma adopté, l'anarchie des banlieues, aux désordres de laquelle on voulait remédier, avait toutes les chances de se trouver seulement reportée au-delà des nouvelles limites. Mais les patrons concernés, dont les usines auraient été désormais incluses dans la zone de l'octroi, s'y opposèrent formellement. Et le projet dut être abandonné. Cela dit, il ne fallait pas seulement agrandir. Il fallait décongestionner. Il fallait embellir. Il fallait aussi assainir : si cette partie de l'effort n'était pas la plus spectaculaire, elle n'était pas la moins ndispensable. Un vaste réseau d'égouts est donc créé, complété par un système d'irrigation et de drainage utorisant toutes les adductions utiles, système complexe et cohérent dont la mise en place fera reculer de manière décisive les épidémies. De considérables travaux de voirie, incorporant la distribution du gaz, sont entrepris en vue d'améliorer la irculation. Un schéma rationnel est conçu tenant compte des accès routiers, fluviaux et surtout ferroviaires. S'ajoutant à de majestueux boulevards vont s'ouvrir de larges avenues, des rues spacieuses, bordées d'arbres et disposées en rayons à partir de vastes carrefours. ur la base de travaux et de projets antérieurs -- la rue de Rivoli ayant été percée sous le premier Empire usqu'à la hauteur du Palais-Royal - on a retenu l'idée d'articuler le schéma général autour de l'intersection de deux grands axes, à réaliser presque de bout en bout: l'un reliant la (future) Nation à l'Étoile, par le faubourg Saint-Antoine, la rue de Rivoli et les Champs-Élysées; l'autre joignant la gare de l'Est à l'Observatoire, par le boulevard de Strasbourg, le boulevard Sébastopol, le boulevard du Palais et le boulevard Saint-Michel. Ces axes restent le fondement de l'organisation urbaine contemporaine. Se raccorderont, directement ou indirectement, à cette structure cruciforme le boulevard Malesherbes, assurant ne pénétration vers la place de la Concorde, une transversale allant de la place du Trône au bois de Boulogne t commençant par l'avenue Daumesnil et le boulevard Diderot, ainsi que les dessertes des quatre grandes ares -- Nord, Est, Montparnasse et Austerlitz --, dessertes assurées notamment par l'ouverture des oulevards Magenta et Voltaire, de la rue de Turbigo, et de la rue de Rennes. Le centre de Paris n'est pas ublié, avec l'avenue de l'Opéra, alors dénommée avenue Napoléon; bien d'autres itinéraires sont dessinés, otamment depuis les Invalides et le Champ-de-Mars en direction des quartiers de Maillot, Passy, Chaillot, ésormais atteints par les avenues -- aujourd'hui ainsi dénommées -- du Président-Wilson, Georges Mendel et Henri Martin. De grandes places carrefours sont appelées à jouer le double rôle de points de convergence et de redistribution: ce que sont encore l'Alma, la Bastille, la Nation, la République, l'Opéra, Saint-Augustin, DenfertRochereau, l'Étoile, bien sûr -- d'où s'élanceront les douze voies prévues, dont l'avenue de l'Impératrice qui deviendra l'avenue Foch --, et la liste n'est pas exhaustive. En même temps qu'elle se décongestionne, notamment par l'élargissement des ponts, la ville s'embellit. La volonté personnelle de Louis Napoléon est là pour imposer partout la création de squares et, quand c'est possible, l'aménagement de parcs : ceux des Buttes-Chaumont et de Montsouris, entre autres, sans parler du parc Monceau dont on finance l'acquisition. De façon quasi systématique, les avenues ouvrent des perspectives et débouchent sur des monuments. Toujours présents aujourd'hui, ces monuments témoignent de ce qui fut fait alors: le Louvre, désormais achevé, l'église Saint-Augustin, celle de la Trinité, le Palais de justice, le Tribunal de commerce, les théâtres de la place du Châtelet, les Halles centrales et, bien sûr, l'Opéra, dont la construction commence en 1861. Louis Napoléon n'y verra jamais aucune représentation, et c'est Mac-Mahon, plus tard, qui l'inaugurera en catimini, comme honteusement, montrant ainsi sans le vouloir, combien la grande ombre de l'empereur demeurait étonnamment présente. En même temps, sont mis en valeur Notre-Dame, l'Hôtel de Ville et le Louvre, unis aux Tuileries, grâce au dégagement de leurs abords. Sur son ancien emplacement, l'Hôtel-Dieu est totalement reconstruit. Il s'agit donc d'une oeuvre immense. Que valent les critiques qui lui ont été adressées? Nul besoin de s'étendre sur les plus stupides d'entre elles. En particulier celle qui traîne partout et selon laquelle ces grandes percées rectilignes répondaient exclusivement à des arrière-pensées stratégiques, permettant au pouvoir de réprimer au canon des émeutes du type de celles qui avaient emporté déjà deux régimes. De telles assertions ont la vie dure. Pourtant, dans ce Paris transformé -- on n'allait pas manquer de s'en apercevoir -- la possibilité existe encore de faire la révolution. Au nom de l'esthétique, beaucoup d'autres censeurs ont qualifié de simpliste cette inclination, jugée quelque peu perverse, pour la ligne droite. Si l'on n'y avait pas sacrifié, de nombreuses et regrettables démolitions auraient pu ne pas avoir lieu. C'est là un grief dont il y a tout lieu de relativiser la portée, en écoutant, par exemple, ce qu'en dit George Sand: «Regrette qui voudra l'ancien Paris; mes facultés intellectuelles ne m'ont jamais permis d'en reconnaître les détours quoique, comme tant d'autres, j'y aie été nourrie. Aujourd'hui que de grandes percées, trop droites pour l'oeil artiste, mais éminemment sûres, nous permettent d'aller longtemps, les mains dans les poches, sans nous égarer et sans être forcés de consulter à chaque instant le commissionnaire du coin ou l'affable épicier de la rue, c'est une bénédiction que de cheminer le long d'un large trottoir... Pour mon compte, j'aime à reconnaître qu'aucun véhicule, depuis le somptueux équipage jusqu'au modeste sapin, ne vaut, pour la rêverie douce et riante, le plaisir de se servir de deux bonnes jambes, obéissant sur l'asphalte ou la dalle, à la fantaisie de leur propriétaire... « On a dit aussi qu'il fallait profiter de l'occasion pour rejeter les gares à la périphérie, au lieu de se borner à les agrandir là où Louis-Philippe les avait installées. Ce reproche est-il vraiment fondé? On voit bien aujourd'hui les inconvénients du rejet forcé, à d'assez longues distances, des aéroports. L'accès au centre de Paris demeure encore actuellement l'un des principaux arguments en faveur de l'usage du chemin de fer. Il y a également les attaques portées contre le style architectural du second Empire. Louis Napoléon et Haussmann auraient confondu le grand et l'énorme, le bon goût et la richesse, le respect du passé et le pastiche. Quelle meilleure réponse à apporter que cette admiration universelle pour l'incontestable beauté de Paris, le Paris d'aujourd'hui dont on ne peut écarter, car il est présent partout, l'héritage de Louis Napoléon. Mais le principal chef d'accusation, le seul contre lequel il est difficile de plaider, est celui de la scission qui s'opère progressivement entre un Paris riche et un Paris populaire. C'est un fait que les ouvriers n'ont pas les moyens de loger dans les nouveaux immeubles, aux loyers élevés, et se trouvent rejetés vers la périphérie, en particulier vers l'Est parisien, quand ce n'est pas vers la banlieue. Un ouvrier, Corbon, a décrit cette évolution: « La transformation de Paris ayant fait refluer forcément la population de Paris vers les extrémités, on a fait de la capitale deux villes: une riche, une pauvre. Celle-ci entourant l'autre. La classe malaisée est comme un immense cordon enserrant la classe aisée. « C'est là un échec. Échec dont on s'aperçoit, après coup, qu'il était d'autant plus difficile à éviter que, depuis plus d'un siècle, personne n'a trouvé la parade. En tout cas, Louis Napoléon eut conscience d'un mal dont il ne cessa de chercher le remède. Nul, après lui, n'y mit sans doute autant de moyens. L'Empereur souhaitait en effet parvenir à un équilibre entre l'Est et l'Ouest, autant qu'entre la rive droite et la rive gauche. S'il s'employa à faire du bois de Boulogne un nouveau Hyde Park, il prit bien soin d'en créer le pendant avec le bois de Vincennes. De même, il rêva de faire de la place du Trône le symétrique de l'Étoile. N'y

« Il n'empêche quetoutcela servait unebonne etbelle cause, pourdifficile qu'ellesoit.Près devingt années durant, Parisvaêtre transformée enun gigantesque chantier.Onycircule partout aumilieu desgravats, des entassements dematériaux, desterrassements et des échafaudages.

Unecaricature fameusemetenscène destouristes anglaisperplexes devanttantde chambardements, l'und'eux s'écriant :« C'est singulier, l'Illustrated LondonNewsnenous arien ditde ce tremblement deterre.

» Ce séisme, lesParisiens l'apprécient d'ailleursd'autantmoinsqu'ilestpermanent etsemble n'avoirpasdefin prévisible.

VivredansleParis del'époque n'estpastoujours chosefacile.Circonstance aggravante:unefoisles travaux terminés, beaucoup d'anciensoccupants sontenquelque sorteinterdits deretour, etdoivent, degré ou de force, s'orienter versdenouveaux arrondissements.

Ainsis'explique l'accueilplusquemitigé qu'onréserve à ces transformations. Le souvenir duvieux Paris, insalubre, maissi«poétique »donne lieuàde nostalgiques évocations.Par exemple, dansleJournal desGoncourt, àla date du18novembre 1860,onlitceci :« Je suis étranger àce qui vient, àce qui est, comme àces boulevards nouveauxsanstournants, sansaventures etperspectives, implacables deligne droite, quinesentent pluslemonde deBalzac, quifont penser àquelque Babylone de l'avenir.

» Le travail àaccomplir estpourtant nécessaire.

Ils'agit d'abord dedonner denouvelles limitesetune nouvelle organisation administrative àla ville.

Celle-ci estalors limitée parlesboulevards extérieursoùsetrouvent les murs d'octroi; Belleville, Vaugirard, Grenelle,Breteuil,Montmartre sontencore desvillages :ils seront tous annexés.

Dès1860, lesdouze arrondissements d'originesontredessinés etcomplétés :leur nombre passeà vingt ;l'opération donneàla capitale sonaire actuelle etfait plus quedoubler sasuperficie.

Parisestalors en mesure d'accueillir physiquement plusdetrois millions etdemi d'habitants. Haussmann l'expliqueraen1870: «Les travaux etpercements exécutésdansl'ensemble delaville ont précisément pourbutdediminuer ladensité delapopulation desanciens arrondissements etde rendre accessibles et,partant, habitables, touslespoints deterritoires annexésquiforment lesarrondissements nouveaux.

» Louis Napoléon auraitsouhaité allerplusloinetcompléter Parisparl'ensemble dudépartement delaSeine, soit huit arrondissements supplémentaires.

C'étaitassezbienvu,car dans leschéma adopté,l'anarchie des banlieues, auxdésordres delaquelle onvoulait remédier, avaittoutes leschances desetrouver seulement reportéeau-delàdesnouvelles limites.Maislespatrons concernés, dontlesusines auraient été désormais inclusesdanslazone del'octroi, s'yopposèrent formellement.

Etleprojet dutêtre abandonné. Cela dit,ilne fallait passeulement agrandir.Ilfallait décongestionner.

Ilfallait embellir. Il fallait aussiassainir :si cette partie del'effort n'étaitpaslaplus spectaculaire, ellen'était paslamoins indispensable.

Unvaste réseau d'égouts estdonc créé, complété parunsystème d'irrigation etde drainage autorisant touteslesadductions utiles,système complexe etcohérent dontlamise enplace ferareculer de manière décisivelesépidémies. De considérables travauxdevoirie, incorporant ladistribution dugaz, sontentrepris envue d'améliorer la circulation.

Unschéma rationnel estconçu tenant compte desaccès routiers, fluviauxetsurtout ferroviaires. S'ajoutant àde majestueux boulevardsvonts'ouvrir delarges avenues, desrues spacieuses, bordéesd'arbres et disposées enrayons àpartir devastes carrefours. Sur labase detravaux etde projets antérieurs —larue deRivoli ayant étépercée souslepremier Empire jusqu'à lahauteur duPalais-Royal -on aretenu l'idéed'articuler leschéma généralautourdel'intersection de deux grands axes,àréaliser presque debout enbout: l'unreliant la(future) Nationàl'Étoile, parlefaubourg Saint-Antoine, larue deRivoli etles Champs-Élysées; l'autrejoignant lagare del'Est àl'Observatoire, parle boulevard deStrasbourg, leboulevard Sébastopol, leboulevard duPalais etleboulevard Saint-Michel.

Ces axes restent lefondement del'organisation urbainecontemporaine. Se raccorderont, directementouindirectement, àcette structure cruciforme leboulevard Malesherbes, assurant une pénétration verslaplace delaConcorde, unetransversale allantdelaplace duTrône aubois deBoulogne et commençant parl'avenue Daumesnil etleboulevard Diderot,ainsiquelesdessertes desquatre grandes gares —Nord, Est,Montparnasse etAusterlitz —,dessertes assuréesnotamment parl'ouverture des boulevards MagentaetVoltaire, delarue deTurbigo, etde larue deRennes.

Lecentre deParis n'estpas oublié, avecl'avenue del'Opéra, alorsdénommée avenueNapoléon; biend'autres itinéraires sontdessinés, notamment depuislesInvalides etleChamp-de-Mars endirection desquartiers deMaillot, Passy,Chaillot, désormais atteints parlesavenues —aujourd'hui ainsidénommées —du Président-Wilson, GeorgesMendeletHenri. »

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