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GUILLOUX (Louis)

Publié le 18/01/2019

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GUILLOUX (Louis), écrivain français (Saint-Brieuc 1899-id. 1980). Fils d'un cordonnier, militant socialiste, il exerça divers métiers avant de devenir traducteur d'anglais à l'intransigeant. Il publia en 1927 la Maison du peuple, où il exposait le rôle des instituteurs dans l'éveil de la classe ouvrière, mais où il dénonçait aussi la récupération des mouvements populaires par des politiciens embourgeoisés : il prolongeait ainsi la lignée idéologique Proudhon-Péguy (il donnera d'ailleurs en 1929, avec Daniel Halévy, une édition critique des Lettres de Proudhon). Le peuple est toute sa vie, et la matière première de son œuvre [Compagnons, 1931). Dossier confidentiel (1930), Hyménée (1932), Angelina (1934) feront le bilan d'une adolescence meurtrie, dans un monde de rapaces et de profiteurs, sur le même ton, cruel et grinçant. Mais le Sang noir (1935) met en scène un professeur de philosophie, Cripure, qui prépare une Chrestomathie du désespoir et qui finira par se suicider : ici seule la littérature, face aux ganaches qui peuplent le livre, semble devoir sauver d'un total nihilisme, comme seule, paradoxalement, et dans l'œuvre entière, la misère semble devoir sauver de l'abjection. Secrétaire au premier Congrès des écrivains antifascistes, il fait un voyage à Moscou avec Gide ; il en revient, comme lui, profondément déçu. Quand paraît Retour d'U. R. S. S. de Gide, et alors qu'il travaille à Ce soir, de tendance communiste, on exige de lui qu'il récuse le livre de son ami ; Guilloux refuse et démissionne. Le Jeu de patience (1949), tableau de Saint-Brieuc entre 1910 et 1945, sera l'autre sommet de son œuvre, tandis que Batailles perdues (1960) retrace l'épisode du Front populaire. On lui doit encore le Pain des rêves (1942), Absent de Paris (1952), la Confrontation (1968), Salido, suivi de O.K. Joe (1976), un étonnant monologue [Coco perdu, 1978), une adaptation du

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