horde primitive
Publié le 04/04/2015
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horde primitive (angl. Horde of Brothers; allem. Brüderhorde). Mythe avancé par S. Freud pour rendre compte de la persistance de certaines réalités psychiques.
Le mythe de la horde primitive décrit par Freud dans Totem et Tabou (1912-13) est le suivant: à l'origine existait une horde où un chef mâle aurait régné sur
ses enfants et eu le monopole de toutes les femelles. Les jeunes mâles se seraient révoltés et auraient tué le vieux mâle. C'est dans l'après-coup que le remords et la crainte auraient investi ce vieux chef du nom de père et, corrélativement, les jeunes du nom de fils. Après le meurtre du père, les fils auraient mangé son corps, et ce repas cannibalique se serait, par la suite, perpétué dans le repas totémique, où la victime consommée est un animal. Le canevas de cette fiction, outre qu'il permet d'assigner l'origine des religions et, plus généralement, de la culture au refoulement initial du meurtre du père, constitue une construction théorique sur laquelle se fonderait le complexe d'Œdipe, qui semble réactiver, chez chaque sujet, la question du meurtre du père et de son refoulement et, dans la perspective lacanienne, la problématique du phallus et de la métaphore paternelle. L'anthropologie ne confirmant pas la conception freudienne de la horde primitive, ce mythe apparaît plus comme un concept opératoire que comme la description positive d'une réalité empirique. Il permet cependant d'expliquer la référence fréquente à un ancêtre commun dont les membres du groupe seraient les descendants.
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