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ichnologie.

Publié le 01/11/2013

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ichnologie. n.f., étude des traces et des empreintes provoquées par les activités et le comportement des organismes vivants. Les différentes manifestations peuvent être classées en plusieurs catégories, selon leur signification physiologique : traces de locomotion (pistes), de pacage, de nutrition (pelotes fécales, pelotes de régurgitation), d'habitat (terriers), de reproduction (nids, pontes), etc. On observe principalement ces traces à la surface et dans la zone superficielle des sols et des fonds aquatiques, marins ou d'eau douce. La plupart des marques sont de nature éphémère ; cependant, certaines peuvent résister à l'action de l'érosion et sont conservées, fossilisées, dans les formations sédimentaires. L'étude des structures sédimentaires biogéniques ou ichnofossiles constitue une branche spécialisée de l'ichnologie appelée paléoïchnologie, ou palichnologie. L'interprétation des ichnofossiles repose sur des descriptions précises et des comparaisons avec les empreintes actuelles, bien que ces dernières soient assez peu étudiées par les biologistes naturalistes. L'identification de leurs auteurs est délicate, car la différence entre les configurations organiques et inorganiques n'est pas toujours évidente. De plus, un même organisme peut produire différentes sortes d'empreintes, en fonction de son comportement et, inversement, des comportements identiques par des organismes différents peuvent induire un même modèle de traces. Afin de pallier ces difficultés, il est fréquent de nommer la marque elle-même, en utilisant la taxinomie binomiale linnéenne. Les recherches paléoïchnologiques fournissent des informations à la fois sur la morphologie et l'éthologie des organismes, et sur les caractéristiques physiques (nature et conditions de dépôt du sédiment, température, bathymétrie, salinité...) du substrat qui les a enregistrées. La paléoïchnologie, en établissant des relations entre la paléontologie et la sédimentologie, contribue à la reconstitution des paléoenvironnements et de la paléoécologie des faunes et des flores. La paléoïchnologie trouve aussi des applications en biostratigraphie, car elle permet de suppléer à la pauvreté en fossiles, en particulier dans les formations très anciennes, et d'établir des corrélations stratigraphiques. Ainsi les traces d'activités sont les témoignages les plus fréquents d'une présence organique à l'archéen (de - 3 800 à - 2 500 millions d'années) et au protérozoïque (de - 2 500 à - 550 millions d'années), quand la biodiversité était encore réduite et les organismes dépourvus de squelette. Parmi les constructions biogéniques le plus couramment identifiées dans les formations sédimentaires de ces périodes, il faut citer les stromatolithes à structure laminaire, attestant l'activité chimique (photosynthèse) de cyanobactéries. Les plus anciens stromatolithes (3 500 millions d'années) ont été décrits en Australie et au Swaziland. Leur apogée se situe vers - 2 000 millions d'années au Canada (Guntflint Iron Formation ). Des types nombreux et variés ont été aussi signalés dans la faune d'Ediacara, en Australie, vers 600 millions d'années environ. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats paléontologie