Devoir de Philosophie

Initiatrice de la civilisation européenne grâce à l'héritage de l'Antiquité, puis grâce à l'éclat des principautés de la Renaissance, l'Italie n'a acquis son unité et son indépendance qu'en 1861.

Publié le 01/11/2013

Extrait du document

italie
Initiatrice de la civilisation européenne grâce à l'héritage de l'Antiquité, puis grâce à l'éclat des principautés de la Renaissance, l'Italie n'a acquis son unité et son indépendance qu'en 1861. Rurale et pauvre jusqu'à une date récente, elle connaît, au sein de l'Union européenne, un essor économique rapide et une grande capacité d'innovation, malgré un clivage Nord-Sud persistant. Pour le monde entier cependant, l'Italie demeure la « terre des arts « grâce au prestige des architectures urbaines, à la richesse des beaux-arts, au renom des oeuvres littéraires, musicales et cinématographiques. L'Italie, en italien Italia. est une République de l'Europe méridionale, membre de l'Union européenne. Pays moyen par sa superficie comme par sa population, elle est devenue en quelques décennies une grande puissance économique. La Constitution de 1947 a établi une république parlementaire. Le Parlement est composé de deux Chambres : le Sénat et la Chambre des députés, devant laquelle le chef du gouvernement est responsable. Sénateurs et députés sont élus pour cinq ans, le Sénat comportant en plus des élus quelques membres nommés. Le système électoral est complexe : il combine mécanismes préférentiel, proportionnel et, depuis la réforme de 1993, majoritaire. Le chef de l'État est le président de la République, élu pour sept ans par les deux Chambres réunies en Congrès et par les délégués des conseils régionaux. En principe, il n'intervient pas dans la vie politique, mais les présidents n'ont pas tous la même conception de leur rôle. Le recours au référendum est possible pour le vote de certaines lois. L'Italie comprend vingt régions, qui disposent d'une autonomie importante et où se manifestent de forts particularismes, ce qui lui confère une structure politique de type fédéral. Géographie Les conditions naturelles Le relief. L'organisation générale du relief présente trois grandes unités : au nord, les Alpes et la plaine du Pô ; plus au sud, l'Apennin et ses bordures, qui forment la péninsule italienne ; enfin, l'Italie insulaire. À l'échelle locale, la géographie se complique par une marqueterie de formes où les plaines sont rares (23 % de la superficie totale) et où montagnes (35 %) et collines (42 %) l'emportent. Ce relief résulte essentiellement de la formation, au tertiaire, des Alpes et de l'Apennin avec accumulation de sédiments sur l'emplacement actuel de la plaine du Pô. Les mouvements tectoniques et l'action de l'érosion, marqués par des tremblements de terre, des éruptions volcaniques et le façonnement des vallées alpines par les glaciers quaternaires, se sont poursuivis depuis. Au nord, les Alpes s'étendent de la Méditerranée à l'Autriche. Leur partie occidentale s'élève à plus de 4 000 m au-dessus de la plaine du Pô ; les Préalpes calcaires et les plus hauts massifs des Dolomites occupent la partie orientale, moins haute et plus large, de la chaîne. Celle-ci est moins une barrière qu'un trait d'union entre l'Italie et l'Europe occidentale et centrale, car son relief aéré, dû à un quadrillage de vallées, facilite la circulation jusqu'à des cols aisément franchissables. En contrebas, la plaine padane dessine un vaste triangle de 50 000 km2 s'achevant sur la mer Adriatique par une côte basse et régulière. Culminant au Gran Sasso (2 914 m) et s'étirant sur 1 300 km, l'Apennin constitue l'« épine dorsale « de la péninsule italienne. Il présente des paysages variés : moyenne montagne de l'Apennin ligure, molle topographie du flysch (formation détritique) de l'Apennin septentrional, horsts calcaires de l'Apennin central (Abruzzes), massifs cristallins de l'Apennin calabrais. Entre la mer et la montagne, d'autres reliefs s'interposent. Vers l'Adriatique, une étroite bande de collines argilosableuses, relayées dans les Pouilles par de bas plateaux calcaires, surmontent la plaine côtière. À l'ouest, sur le versant tyrrhénien, les collines et les moyennes montagnes calcaires de la Toscane, les reliefs volcaniques du Latium et de la Campanie, coupés de bassins (Florence), précèdent les plaines côtières bonifiées (Maremme). L'Italie insulaire se compose de petits archipels et de deux grandes îles très différentes. La Sicile semble prolonger le relief apennin avec la juxtaposition d'un bourrelet montagneux au nord, du massif volcanique de l'Etna et d'un vaste ensemble de collines monotones dans tout le reste de l'île. Avec de vastes plateaux correspondant à un socle cristallin fracturé, portant d'épaisses coulées de laves tertiaires, la Sardaigne présente une géomorphologie spécifique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Abruzzes Adriatique (mer) Alpes Apennin Campanie Dolomites Etna Latium Maremme (la) Pô (plaine du) Pouilles (les) Sardaigne Sicile Tyrrhénienne (mer) Les livres Sicile - coulées de lave au pied de l'Etna (vers 500 m d'altitude), page 4775, volume 9 Europe - paysage de collines dans le Gargano, en Italie du Sud, page 1801, volume 4 Climat et hydrographie. Les Alpes ont un climat de montagne avec de basses températures hivernales, de fortes précipitations neigeuses et une végétation forestière étagée. Le débit des rivières, soutenu, varie en fonction de la fonte des neiges et des glaciers. La douceur climatique des rives des lacs subalpins fait toutefois exception dans cet ensemble. Dans la plaine du Pô, où la végétation naturelle a disparu, le climat est de type continental, avec un été chaud, des pluies d'automne et de printemps, un hiver assez froid (moyenne de 0 o C en janvier à Turin), de nombreux jours de gel. Dans la péninsule et les îles règne un climat méditerranéen aux traits bien marqués : chaleur et sécheresse estivales, fort ensoleillement, pluies violentes, courtes, irrégulières. La végétation de forêt claire (olivier, chêne vert, pin) ou de garrigue (plus rarement de maquis) est toujours menacée par le gel ou l'excessive sécheresse. Les rivières ont des crues brutales succédant à des périodes de faible écoulement. L'altitude, la position en latitude ou l'éloignement relatif de la mer nuancent cependant ces caractéristiques climatiques. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alpes Alpes - Climat et végétation Pô Pô (plaine du) Les livres Garde (lac de), page 2110, volume 4 Pô, page 3959, volume 7 Complétez votre recherche en consultant : Les livres Toscane - un aspect du paysage toscan, page 5227, volume 10 Italie - le Gran Sasso, page 2610, volume 5 Italie - les Dolomites, page 2611, volume 5 Italie - paysage toscan, page 2611, volume 5 Italie - le lac de Côme, situé au pied des Alpes lombardes, page 2614, volume 5 Italie - Naples, avec, au premier plan, la chartreuse San Martino, page 2615, volume 5 Italie - la plaine du Pô, page 2615, volume 5 Italie - Amalfi, au sud-est de Naples, page 2615, volume 5 Les aspects humains L'image d'une Italie rurale, prolifique et pauvre, cède la place à celle d'un pays entrant dans l'ère postindustrielle. De 1861 à nos jours, la population italienne a plus que doublé, passant de 26,3 millions au moment de la réalisation de l'unité à près de 58 millions, en dépit d'une forte émigration. Désormais, l'Italie présente tous les signes d'un déclin démographique. La mortalité a beaucoup reculé, mais la natalité s'effondre, d'où un vieillissement généralisé de la population et un taux d'accroissement naturel proche de zéro. Le maintien d'un taux de fécondité relativement plus élevé en Italie du Sud, qui regroupe 26 % de la population totale, apparaît provisoire. Le renversement des mouvements migratoires est un autre trait spécifique. La répartition de la population montre le poids croissant non seulement du Nord, dont les habitants paient 55 % des impôts du pays, mais aussi des régions littorales et des villes. Depuis les années soixante, l'émigration vers l'étranger, qui marqua le XIXe et le début du XXe siècle, a progressivement diminué et les retours ont été plus nombreux que les départs. En revanche, la mobilité interne s'est intensifiée avec des transferts massifs de Méridionaux vers le nord de l'Italie et de paysans vers les villes. L'immigration en provenance du tiers-monde (plus de 1,5 million de travailleurs étrangers) est un phénomène récent. Malgré son antique tradition urbaine, l'Italie a été jusqu'à une date récente un pays à dominante rurale. Les paysans formaient près de 70 % de la population active en 1861. Depuis lors, les emplois industriels ont progressé, surtout après la Seconde Guerre mondiale. Occupant plus de la moitié de la population active, le secteur tertiaire l'emporte désormais sur l'industrie et l'agriculture. Ces transformations ont induit de nouveaux comportements. Le niveau de vie des Italiens s'est beaucoup élevé, malgré un taux de chômage qui reste important, encore qu'inégal (21 % dans le Sud, 8 % dans le Nord). Fait dominant depuis les années quatre-vingt, l'opposition entre le Nord et le Sud se radicalise, et suscite, en Lombardie surtout, un courant d'opinion favorable à la sécession du Nord. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats italien Les livres Italie - une rue de Rome, page 2616, volume 5 Italie - le palais Sansedoni (XIIIe-XIVe siècle) sur la Piazza del Campo, à Sienne, page 2616, volume 5 La vie économique En dépit d'un décollage industriel entre 1870 et 1914, l'Italie est restée pendant longtemps semi-développée. Mais après la Seconde Guerre mondiale, de 1951 à 1963, l'économie a connu une phase de croissance rapide, baptisée « miracle italien «, suivie d'une phase de perturbations (1963-1980), puis d'une vigoureuse reprise, qualifiée de « second miracle économique italien «. Pour y parvenir, les Italiens ont bénéficié de leur adhésion au Marché commun, de leur volonté d'ouverture et de conquête des marchés extérieurs, de la souplesse de leur organisation économique articulée autour d'un secteur de grandes entreprises privées (Fiat, Pirelli...), d'un puissant secteur public avec des holdings d'État (IRI, ENI), d'une myriade de très actives petites et moyennes entreprises et d'un large secteur d'« économie souterraine «. En 1996, la lire a intégré le système monétaire européen et, à la veille du passage à la monnaie unique, l'Italie est un des pays qui sont censés satisfaire aux « critères de convergence « exigés par le traité de Maastricht. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats ENI (Ente nazionale idrocarburi) Fiat Pirelli L'agriculture. Ce secteur est en net recul en dépit de sa modernisation. Les principales céréales cultivées sont le blé tendre, le blé dur dans le Sud, le riz dans le Piémont et en Lombardie, le maïs hybride. L'Italie est devenue le premier producteur mondial de vin grâce à un vignoble dispersé et de plus en plus spécialisé. L'olivier, qui se trouve surtout dans le Sud et en Ligurie, est en déclin. Les cultures de fruits et de légumes ont été beaucoup développées. La Sicile est le domaine des agrumes ; la Ligurie occidentale, celui de la floriculture. En revanche, les cultures industrielles ont une place très limitée. L'élevage italien se répartit en un élevage bovin au nord et un élevage ovin au sud, complétés dans tout le pays par l'élevage porcin et l'aviculture. La balance alimentaire est toutefois déficitaire. La forêt, très dégradée, et la mer sont peu exploitées. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ligurie Lombardie Piémont Sicile Les livres agriculture - cultures en terrasses, page 100, volume 1 L'industrie. La gamme des industries italiennes est très complète, malgré un déficit énergétique qui est partiellement comblé par l'hydroélectricité alpine, le gaz et le pétrole de la plaine padane, de la côte adriatique et du sud de l'Italie, et par une puissante capacité de raffinage (la première d'Europe). L'équipement nucléaire est désormais arrêté. Mis à part l'industrie du bâtiment et des travaux publics, les principales branches industrielles sont la sidérurgie, la mécanique et la chimie. La sidérurgie se classe au deuxième rang en Europe et au septième dans le monde (Gênes, Piombino, Bagnoli, Tarente, Brescia). La métallurgie des non-ferreux est implantée à Porto Marghera, Bolzano, Brescia. L'industrie mécanique est très diversifiée : constructions navales (Gênes, Naples, Ancône, Trieste), électromécanique de précision (Olivetti à Ivrée), automobile (Turin, Milan, Naples, Modène), dominée par Fiat. La chimie allie pétrochimie (Ferrare, Ravenne, Brindisi, Gela) et chimie légère (fibres synthétiques, cosmétiques, caoutchouc). Les industries textiles (coton, laine, soie) ont reculé, mais la confection, la chaussure ainsi que les industries diverses comme celles du meuble, du verre, de la céramique et de l'agroalimentaire sont en pleine croissance. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ancône Bolzano Brescia Brindisi Ferrare Fiat Gela Gênes Ivrée Milan Modène Naples Olivetti Piombino Ravenne Tarente Trieste Turin Les livres Méditerranée - usine sidérurgique de Bagnoli, près de Naples, page 3126, volume 6 Le tertiaire. Son essor est manifeste. D'immenses efforts ont été accomplis en matière de transports, au bénéfice notamment du réseau routier. Le tourisme, national et international, est toujours aussi fondamental (6 % du PIB). L'élément le plus neuf est le développement, à côté de l'édition et de la mode, d'un « tertiaire de l'industrie « pour les activités d'innovation et de gestion. L'Italie s'est ainsi imposée dans le monde par son savoir-faire mais aussi par sa culture. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ancône ENI (Ente nazionale idrocarburi) Fiat lire Piémont Piombino Pirelli Prato Tarente Les livres Italie - les vignobles du Frioul, page 2617, volume 5 Italie - le complexe sidérurgique d'Italsider, à Tarente, page 2617, volume 5 Italie - robot chez Fiat,, page 2617, volume 5 Italie - le port de Gênes, page 2617, volume 5 Italie - fabrication de pâtes chez Barilla, page 2617, volume 5 Italie - l'Arno et le Ponte Vecchio, à Florence, page 2618, volume 5 Italie - la plage de Rimini, page 2618, volume 5 Italie - la Costa Smeralda, en Sardaigne, page 2618, volume 5 L'organisation de l'espace De fortes disparités régionales existent entre le Nord et le Sud - où l'on compte les deux tiers des pauvres de la Péninsule -, mais aussi entre ceux-ci et le Centre. Le « triangle industriel « (Milan-Turin-Gênes) a cependant perdu de sa prépondérance avec la forte croissance que connaît l'Italie centrale et le développement de nouveaux pôles industriels dans le Sud. L'Italie du Nord est divisée en quatre unités. L'économie montagnarde des Alpes (élevage, forêt, artisanat) a été transformée par l'ouverture des voies transalpines, l'hydroélectricité et le tourisme. La plaine padane est une région agricole et industrielle, caractérisée par un réseau urbain très dense comprenant de grandes agglomérations (Milan, Turin, Bologne...) et de nombreuses villes secondaires (Bergame, Brescia, Parme, Modène...). La façade maritime adriatique, avec sa côte basse à lagunes, a une économie fondée sur le tourisme et sur l'industrie, concentrée dans les villes de Trieste, Venise-Porto Marghera, Ravenne. La côte rocheuse ligure, domaine des cultures florales et du tourisme, a pour capitale Gênes, grand centre industriel (sidérurgie, pétrochimie) et premier port italien. L'essor de l'Italie du Centre est un phénomène récent. Entièrement occupée par l'Apennin, cette région est très morcelée. Sa partie interne, la plus montagneuse, se vide au profit des zones littorales. Le versant adriatique demeure agricole (blé, cultures maraîchères) et l'industrie lourde, qui se limitait à Ancône, Falconara Marittima ou Fabriano, est relayée par une floraison de petites et moyennes industries. La pêche n'est pas négligeable et le tourisme prend une place croissante dans le revenu régional. Sur le versant tyrrhénien, formé des collines et des bassins de Toscane, d'Ombrie et du Latium, l'agriculture et l'industrie sont spécialisées : vignoble du Chianti, cultures maraîchères, marbres de Carrare, verrerie et chimie à Livourne, travail de la laine à Prato, sidérurgie à Piombino. Le tourisme est ici déterminant avec des centres historiques comme Florence, Sienne, Pérouse... et surtout Rome. La capitale italienne, au sein de laquelle se trouve l'État du Vatican, a acquis en outre une dimension industrielle (industries légères). Le Midi italien, ou Mezzogiorno, se divise en une région continentale (la « botte « italienne) et une partie insulaire avec la Sicile, la Sardaigne et diverses petites îles. Il est marqué par un retard économique certain en dépit de progrès notables. Le Midi continental comporte un axe montagneux central avec une économie peu dynamique, à l'exception de quelques foyers industriels dispersés (Bussi, L'Aquila, pétrochimie de la vallée du Basento...). Les régions côtières sont plus actives. Du côté adriatique s'étendent les Pouilles, avec des zones de cultures spécialisées (vigne, olivier, fruits) et des industries réparties dans le « mini-triangle industriel « de Bari-Brindisi-Tarente. Sur le versant tyrrhénien, la Campanie a été davantage mise en valeur que la Calabre ; vignobles et cultures maraîchères y ont été développées, et des industries du Nord se sont implantées, surtout autour de Naples. Le Mezzorgiorno insulaire est marqué par les contrastes entre la Sicile et la Sardaigne. La première est pourvue de grandes villes comme Palerme, Catane et Messine. Elle a également une économie variée : céréaliculture extensive, vigne (marsala), agrumes et horticulture, pêche, extraction pétrolière (Raguse, Gela), pétrochimie (Augusta, Syracuse), mécanique (Termini Imerese), tourisme (Taormina, l'Etna). La Sardaigne, peu peuplée, conserve en revanche son économie pastorale, complétée par l'arboriculture (vigne, olivier, chêne-liège). Quelques industries y ont été installées : agroalimentaire, pétrochimie (Porto Torres, Cagliari), assurant la relève de l'industrie minière. Le tourisme s'est développé sur certaines parties du littoral (Costa Smeralda au nord-est). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aquila (L') Bari Brindisi Cagliari Calabre Campanie Carrare Catane Florence - Une grande métropole régionale Gela Gênes Latium Livourne Messine M ezzogiorno Milan Modène Molise Naples Ombrie Palerme Parme Pérouse Piombino Plaisance Porto Torres Pouilles (les) Prato Ravenne Rome - Géographie Sardaigne Sassari Sicile Sienne Syracuse Taormina Tarente Termini Imerese Toscane Trévise Trieste Turin Venise - Introduction Les livres Aoste (Val d') - la ville de Bard, page 283, volume 1 Apennin, page 284, volume 1 Assise, page 401, volume 1 Naples, page 3374, volume 6 Pérouse, page 3810, volume 7 Piémont, page 3902, volume 7 Pise, page 3915, volume 7 Pouilles (les), page 4080, volume 8 Rapallo, page 4236, volume 8 Rome - vue de Rome depuis le Pincio, page 4452, volume 8 Rome - vue aérienne de la piazza Venezia, page 4453, volume 8 Rome - la place du Capitole (il Campidoglio), page 4453, volume 8 Toscane - Lucques, page 5227, volume 10 Trieste, page 5276, volume 10 Turin, page 5312, volume 10 Venise éternelle, page 5456, volume 10 Vérone, page 5470, volume 10 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Adriatique (mer) Agrigente Amalfi Aoste Aoste (Val d') Apennin A rezzo Assise Asti Bardonnèche Bénévent Benevento Bergame Bologne B omarzo Borromées (îles) Brescia Brindisi Cagliari Calabre Campagne romaine Campanie Capoue Capri Carmagnola Caserte Cassino Castellammare di Stabia Castiglione delle Stiviere Catane Catanzaro Cesena Chianti Chioggia C ôme Cortina d'Ampezzo Cortona Courmayeur Crémone Domodossola Égades (îles) Émilie-Romagne Ferrare Foggia Forlì Frioul-Vénétie Julienne Gaète Garde (lac de) Imperia Iseo (lac d') Ivrée Latina Lecce Ligurie Lipari (îles) Livourne Lodi Lombardie Lucques Majeur (lac) Marignan Marsala Molise Monreale Montebello della Battaglia Montecatini-Terme Montferrat M onza Novare Olbia Ombrie Orbetello Oristano Orta (lac d') Orvieto Padoue Pantelleria Pavie Pérouse Pesaro Pescara Phlégréens (champs) Pise Pistoia Pô Pô (plaine du) Pontins (marais) Portici Porto Torres Potenza Pouilles (les) P ouzzoles Reggio d'Émilie Reggio de Calabre Régille Rivoli Romagne Salerne San Remo Sardaigne Sassari Savone Sestrières Seveso Spezia (La) Spolète Syracuse Taormina Tarvisio Teramo Tivoli Torre Annunziata Torre del Greco Toscane Trentin-Haut-Adige Turbigo Udine Urbino Val Gardena Varèse Vénétie Verceil Vésuve Viareggio Vicence Vintimille Viterbe Vittorio Veneto Volterra Vulturne Les livres Vénétie, page 5449, volume 10 Histoire Unifiée par Rome, qui en fit le coeur de son empire, la péninsule italienne perdit son unité lors des invasions lombardes du VIe siècle après J.-C. S'ouvrit alors, jusqu'à sa réunification en 1860, une longue parenthèse, marquée par d'incessants conflits, des querelles intestines, mais aussi par un remarquable essor économique, politique et culturel qui atteignit son apogée avec la civilisation de la Renaissance au XVe siècle. Une mosaïque de peuples unifiée par Rome Habitée dès le paléolithique, la péninsule italienne subit, à partir du milieu du IIe millénaire avant J.-C., l'invasion d'Indo-Européens, les Protolatins puis les Italiques. Les Ligures et les Vénètes s'installèrent au nord ; les Ombriens, du Pô jusqu'à l'Arno ; les Sabins, les Latins et d'autres Ombriens, à l'est et au sud du Tibre ; les populations sabelliennes, dans les Abruzzes et dans le sud de la péninsule ; les Iapyges, dans les Pouilles, etc. Ce peuplement initial fut suivi au VIIIe siècle avant J.-C. par l'implantation des Étrusques entre le Tibre et l'Arno, puis dans la plaine du Pô. Les Grecs fondèrent dès le VIIIe siècle avant J.-C., dans le sud de la péninsule et en Sicile, les colonies de la Grande-Grèce, dont Cumes, Neapolis, Tarente. Enfin, des Phéniciens de Carthage s'établirent en Sardaigne et en Sicile, puis au Ve siècle des Gaulois établis dans la plaine du Pô lancèrent un raid jusqu'à Rome (390 avant J.-C.) ; ils contribuèrent à renforcer la puissance naissante de Rome en harcelant les Étrusques. Au VIe siècle avant J.-C., Rome, cité mi-latine, mi-étrusque, affirma son indépendance, puis imposa son hégémonie à l'Italie entière. Après avoir placé le Latium sous son autorité (338 avant J.-C.), elle entra en guerre contre les Samnites de l'Apennin, qui furent vaincus malgré leur alliance avec les Étrusques et les Gaulois lors de la troisième guerre contre Rome (298-290 avant J.-C.). Maîtresse du centre de l'Italie, puis du sud après sa victoire en 270 avant J.-C. sur Tarente, la plus puissante des cités grecques, Rome s'empara de la Sicile, de la Sardaigne et de la Corse à l'issue de la première guerre punique (264-241 avant J.-C.) et acheva sa conquête avec l'assujettissement de l'Italie septentrionale au début du II e siècle avant J.-C. En 183 avant J.-C., le sénat romain déclarait toute la péninsule, en deçà des Alpes, ager populi romani (« domaine du peuple romain «). L'histoire de l'Italie, coeur du puissant Empire romain et l'un des grands centres de la civilisation antique, se confondit dès lors avec celle de Rome. Elle ne perdit définitivement sa prépondérance qu'après le déplacement de la capitale à Constantinople, en 330 de notre ère. Envahie par les Wisigoths d'Alaric, qui pillèrent Rome en 410, elle passa aux mains des Barbares après la déposition par Odoacre du dernier empereur romain d'Occident, Romulus Augustule, en 476, cette date marquant traditionnellement le début du Moyen Âge. Voir aussi le dossier Rome. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alaric Ier Cumes Étrusques - Une rapide ascension Grande-Grèce Ligures Odoacre Phéniciens - Les colonies phéniciennes Rome - Histoire - Rome et l'Empire romain - La République romaine Sabins Samnium sénat romain Tarente Tibre Vénètes Wisigoths Les livres Rome - l'expansion de Rome en Italie, page 4455, volume 8 Italie - le site archéologique de Paestum, page 2619, volume 5 Italie - le théâtre grec de Syracuse (Ve siècle avant J.C.), page 2619, volume 5 Le morcellement politique Émissaire de l'empereur d'Orient, le roi des Ostrogoths, Théodoric, s'empara du pouvoir en 493. Respectant les institutions existantes et l'Église romaine, il se concilia l'Empire d'Orient et favorisa la reprise économique et artistique du pays. Mais à sa mort, survenue en 526, les Byzantins invoquèrent la lutte contre l'hérésie arienne professée par les Ostrogoths pour mener la conquête de la péninsule sous les ordres des généraux de Justinien, Bélisaire et Narsès. Plus difficile que prévue, la reconquête ne fut achevée qu'en 554. Cependant, les Byzantins ne purent faire face à une nouvelle invasion, celle des Lombards, qui apparurent en 568 et fondèrent sur le sol italien trois États indépendants (royaume lombard, duchés de Spolète et de Bénévent). Ils furent ainsi à l'origine du morcellement de la péninsule, qui demeura effectif jusqu'à la réunification italienne de 1860. Le sud et le centre de l'Italie, avec Rome, furent placés sous l'autorité de l'exarchat de Ravenne et demeurèrent sous la dépendance byzantine. Après la prise de l'exarchat de Ravenne par les Lombards (751) et à la faveur de l'iconoclasme qui régnait à Constantinople, le pape Étienne II s'allia aux Francs, qui vainquirent les envahisseurs et, par la célèbre « donation « de Pépin le Bref, remirent le duché de Rome et l'exarchat au Saint-Siège (756), faisant ainsi du pontife spirituel également un souverain temporel. Le royaume lombard, conquis par Charlemagne en 774, devint le royaume d'Italie et fut rattaché à l'Empire carolingien. L'irruption franque accentua la division politique de la péninsule, le royaume d'Italie côtoyant le duché lombard de Bénévent, les possessions byzantines (Pouilles, Calabre, Sicile, Venise) et les États du pape. En octroyant des terres à ses vassaux et en permettant leur transmission héréditaire à partir du IXe siècle, la dynastie carolingienne avait introduit la féodalité et le fractionnement des terres en Italie. Il s'ensuivit une période de troubles, qui perdura aux IXe et Xe siècles et qui correspondit au déclin de la dynastie carolingienne, alors que le sud de la péninsule et la Sicile subissaient les invasions des musulmans puis des Normands. C'est en 951 que le roi de Germanie Otton I er f ut couronné roi à Pavie, puis empereur à Rome en 962, donnant ainsi naissance au Saint-Empire romain germanique. L'immixtion des souverains germaniques dans les affaires italiennes amorçait les luttes séculaires qui devaient les opposer à la papauté, elle-même désireuse d'agrandir ses États et d'imposer sa puissance temporelle sur une part croissante de la chrétienté. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bélisaire Bénévent Benevento Byzance - Histoire - L'Empire universel (395-717) - Le siècle de Justinien Carolingiens Charlemagne Empire romain germanique (Saint) Étienne - Étienne II (III) Justinien Ier Lombards Narsès Ostrogoths Otton - Otton Ier le Grand Pépin - Pépin, dit le Bref Ravenne Rome - Histoire - Rome, capitale de la chrétienté - Les luttes de la papauté Théodoric le Grand Venise - Venise dans l'histoire - Les origines Les communes et la lutte entre les papes et les empereurs Tandis que Byzance s'effaçait définitivement de la péninsule (prise de Bari par les Normands en 1071 et fondation du royaume de Sicile), la situation politique de l'Italie fut bouleversée par l'essor des villes. Les villes italiennes du Nord et du Centre, dont la population augmentait, profitaient de la reprise du commerce avec les musulmans et les Byzantins ainsi que de la déliquescence du pouvoir impérial. Elles se donnèrent, aux XIe et XIIe siècles, des institutions politiques autonomes. Les empereurs encouragèrent d'abord cette autonomie, qui contrebalançait la puissance des grands féodaux, mais ils tentèrent bientôt de réimposer leur suzeraineté par la force. Malgré la destruction totale de Milan par Frédéric Ier Barberousse en 1162, les cités lombardes, organisées en ligue avec le soutien du pape Alexandre III, infligèrent à l'empereur la défaite de Legnano (1176), avant de se replacer sous son autorité théorique après le traité de paix de Constance (1183). La péninsule continua cependant d'être déchirée par des guerres intestines, qui opposaient entre elles les communes désireuses d'élargir leur influence à leur contado (campagne environnante) et aux cités voisines. Grâce à son mariage, en 1186, avec Constance, l'héritière de Sicile, l'empereur germanique Henri VI étendit sa domination au sud de l'Italie. Ses successeurs parvinrent à la maintenir pendant plusieurs décennies. Mais, en 1245, le Saint-Siège fit déposer l'empereur Frédéric II, puis Charles d'Anjou, allié du pape Clément IV, et conquit Naples et la Sicile entre 1265 et 1268. Les Angevins furent toutefois chassés de Sicile en 1282, lors du massacre des Vêpres siciliennes, et remplacés par les Aragonais. La constante rivalité entre papes et empereurs eut des répercussions sur les communes. Les divisions en factions rivales - gibelins alliés de l'empereur contre guelfes soutenant le pape - ébranlèrent en effet les institutions communales, qui disparurent progressivement à partir du XIIIe siècle au profit de seigneuries héréditaires. Dans le même temps, les Républiques marchandes (Venise, Pise, Gênes) contrôlaient la quasi-totalité du commerce méditerranéen, par leurs établissements dans l'Empire byzantin, en Égypte et en Syrie. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alexandre - Alexandre III Allemagne - Histoire - L'Allemagne médiévale - La structure de l'autorité : État et féodalité Clément - Clément IV Frédéric - EMPIRE D'ALLEMAGNE - Frédéric Ier de Hohenstaufen Frédéric - EMPIRE D'ALLEMAGNE - Frédéric II de Hohenstaufen gibelin Guelfes Henri - ALLEMAGNE et EMPIRE GERMANIQUE - Henri VI le Cruel ligue Milan Naples Robert - SICILE - Robert Guiscard Rome - Histoire - Rome, capitale de la chrétienté - Les luttes de la papauté Sacerdoce et de l'Empire (lutte du) Sicile Venise - Venise dans l'histoire - La République marchande du Moyen Âge Vêpres siciliennes Les livres Italie - Venise au XIIIe siècle, à l'époque de Marco Polo, page 2620, volume 5 Des seigneuries à la domination étrangère Au XVe siècle, cinq grandes puissances affirmaient leur prépondérance : le royaume de Naples et de Sicile, le duché de Milan, passé de la domination des Visconti à celle des Sforza, la République de Venise, la République de Florence soumise aux Médicis et enfin les États pontificaux. Politiquement divisée, mais néanmoins première puissance économique et financière de l'Europe, l'Italie du XVe siècle fut le théâtre d'une extraordinaire floraison artistique fondée en partie sur la redécouverte de l'Antiquité. Cette période, la Renaissance, fit rayonner l'art italien sur toute l'Europe. Mais, à compter de la fin du XVe siècle, la péninsule devint l'enjeu de guerres incessantes entre la France et l'Espagne. Entreprises par le roi de France Charles VIII en 1494 pour la possession du royaume de Naples, les guerres reprirent avec son successeur Louis XII, qui conquit le royaume de Naples et le Milanais (1500), mais en fut chassé par la Sainte Ligue hispano-vénitienne constituée par le pape Jules II. Reconquis par François Ier en 1515 lors de la bataille de Marignan, le Milanais fut à nouveau perdu par la France après la défaite de Pavie en 1525. François Ier conquit pourtant la Savoie et le Piémont en 1536. Le traité de paix du Cateau-Cambrésis, signé en 1559, abandonna toutefois pour deux siècles l'Italie aux Habsbourg d'Espagne et la France, occupée par les rivalités entre catholiques et protestants, renonça à s'établir au-delà des Alpes. Seules la Savoie et la République de Venise conservèrent une véritable indépendance. Partout ailleurs, les Espagnols, maîtres des affaires italiennes, imposèrent une politique étouffante tant dans le domaine économique, par la lourdeur des impôts, que dans le domaine religieux. La Contre-Réforme, qu'ils encouragèrent, sonna le glas de la Renaissance. Les conflits entre Bourbons et Habsbourg, puis les guerres de la Succession d'Espagne, de Pologne et d'Autriche déchirèrent l'Italie tout au long des XVIIe et XVIII e siècles. Le traité d'Aix-la-Chapelle, conclu en 1748, sanctionna une nouvelle division politique de la péninsule et l'installation de la domination autrichienne : le royaume de Naples revint aux Bourbons d'Espagne, le Milanais et la Toscane aux Habsbourg, alors que le royaume de Savoie affirmait sa prépondérance en annexant la Sardaigne et plusieurs des territoires de la plaine du Pô et des Alpes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aix-la-Chapelle Autriche - Histoire - L'Autriche des Habsbourg Cambrai - La ligue de Cambrai Cateau-Cambrésis (traités du) condottiere Deux-Siciles (royaume des) Église (États de l') Espagne - Histoire - Suprématie et déclin Florence - Un illustre foyer de civilisation - Florence au temps des Médicis Italie (guerres d') Jules - Jules II Marignan Milan Naples Pavie Pavie - La bataille de Pavie Piémont Pontano (Giovanni, dit Pontanus) Savoie Sicile Succession (guerres de) Venise - Venise dans l'histoire - De l'apogée de la Renaissance au déclin Les livres Italie - l'Italie après le traité du Cateau-Cambrésis (1559), page 2621, volume 5 Italie - saint Charles Borromée érigeant des croix aux portes de Milan, page 2621, volume 5 La marche vers l'unité Au XVIIIe siècle, sur fond de mutations économiques et de croissance démographique, les princes italiens, qui avaient été gagnés à la philosophie des Lumières, entamèrent certaines réformes sociales et tendirent à supprimer les dernières expressions de la féodalité. Aussi la Révolution française trouva-t-elle un écho favorable en Italie ; en 1796, Bonaparte fut accueilli en libérateur de l'emprise autrichienne et de l'Ancien Régime. Malgré les cruelles déceptions qu'engendra sa politique brutale et maladroite, les Républiques fondées en Italie entre 1797 et 1799 favorisèrent un soulèvement des démocrates contre l'influence autrichienne dans toute l'Italie du Nord et du Centre. Les réformes napoléoniennes (abolition de la féodalité, introduction du Code civil, création des départements) marquèrent une étape importante vers la réunification de la péninsule. Après la chute de Napoléon et le congrès de Vienne (1815), l'Autriche rétablit sa prédominance dans le Nord. Le Trentin, l'Istrie et la Dalmatie étaient annexés. L'empereur d'Autriche devenait roi du royaume lombard-vénitien. Enfin, les petits États centraux (Toscane, Modène, Parme) avaient pour souverains des princes apparentés aux Habsbourg. Les États pontificaux étaient reconstitués, tandis que le royaume de Piémont-Sardaigne annexait l'ancienne République de Gênes et que le royaume de Naples était rendu aux Bourbons. Le ressentiment contre l'occupant et contre l'absolutisme s'exprima dans les milieux intellectuels par la fondation de sociétés secrètes : ce furent d'abord les carbonari, puis, après une tentative avortée de soulèvement en 1830, le mouvement Jeune-Italie, fondé par Giuseppe Mazzini en 1831. En 1848, s'appuyant sur la politique libérale du pape Pie IX, l'opposition provoqua une nouvelle flambée révolutionnaire qui décida Charles-Albert, roi de Piémont-Sardaigne, à accorder une Constitution (le Statut), puis à prendre la tête de la guerre de libération contre l'Autriche en proclamant que l'Italie se ferait elle-même ( Italia fará da se ). L'armée d'indépendance échoua, mais le Piémont devint le refuge de tous les opposants politiques italiens. Chantre du Risorgimento - la résurrection de l'unité italienne -, Cavour, ministre de Victor-Emmanuel II de 1852 à 1861, obtint l'aide de Napoléon III et réengagea la lutte contre l'Autriche. Malgré la défection rapide de la France, Cavour encouragea l'action des mouvements révolutionnaires qui permit le rattachement de la Toscane, de Parme, de Modène et de la Romagne au Piémont (1860). Libérées par les « Mille « de Garibaldi, Naples et la Sicile furent rattachées à leur tour au Piémont en 1861, grâce à l'habileté politique de Cavour, et, le 17 mars 1861, Victor-Emmanuel II, qui entrait à Naples, fut proclamé roi d'Italie. Il fut couronné le 27 avril suivant à Turin. Dernier épisode de l'unification, le rattachement de Rome au royaume d'Italie en 1870 souleva l'opposition du pape, qui se considéra comme prisonnier au Vatican. Dès lors, il mit en demeure les catholiques de refuser toute participation à la vie politique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Beauharnais (Eugène de) Campoformio (traité de) carbonari Cavour (Camillo Benso, comte de) Charles-Albert Florence - Un illustre foyer de civilisation - Du grand-duché de Toscane à l'unité italienne Garibaldi Giuseppe Italie (campagnes d') Italie (campagnes d') - La campagne franco-piémontaise Italie (campagnes d') - Les campagnes d'Italie de Bonaparte La Marmora (Alfonso Ferrero, marquis de) lombard-vénitien (Royaume) Marengo Mazzini Giuseppe Mille (expédition des) Modène Naples Napoléon Ier (Napoléon Bonaparte) Napoléon III (Charles Louis Napoléon Bonaparte) Pie - Pie IX Piémont Révolution française - La guerre de conquête et la fin du Directoire (1798-9 novembre 1799) révolutions européennes de 1848 Risorgimento Rome - Histoire - Rome, capitale de la chrétienté - Des révolutions à l'unité italienne Sicile Victor-Emmanuel - Victor-Emmanuel II Vienne (congrès de) Les livres Cavour (Camillo Benso, comte de), page 906, volume 2 Risorgimento - l'embarquement des Mille et de Garibaldi pour la Sicile, page 4399, volume 8 Risorgimento - une visite de Garibaldi au roi Victor-Emmanuel II, page 4399, volume 8 Italie - l'unité italienne (1859-1870), page 2621, volume 5 Italie - Bonaparte et les troupes françaises passant le Pô en prairial de l'an VIII, page 2622, volume 5 Italie - entrée triomphale de Garibaldi à Naples, le 7 septembre 1860, page 2622, volume 5 La monarchie parlementaire Victor-Emmanuel II mourut en 1878 ; son fils Humbert Ier (1878/1900), puis son petitfils Victor-Emmanuel III (1900/1946) lui succédèrent. Représentant un électorat très restreint jusqu'à l'élargissement du suffrage en 1912, les gouvernements Depretis (1876-1887) et Giolitti (1900-1914) imposèrent au jeune royaume d'Italie une politique ternie par le clientélisme et la corruption, sans réformes sociales profondes, mais qui favorisa l'essor économique du pays, le développement de l'industrie dans le Nord, la construction d'infrastructures (lignes de chemins de fer, centrales hydroélectriques), tout en accentuant le clivage entre un Nord prospère et un Sud archaïque. Aussi nombre de Méridionaux pauvres émigrèrent-ils. Tentée par une politique impérialiste, l'Italie fut contrariée en Tunisie par la conquête française. Elle se tourna alors vers la Prusse, elle-même liée à l'Autriche. Malgré l'hostilité des irrédentistes, qui revendiquaient l'incorporation à l'État des territoires de langue et de moeurs italiennes encore soumis à la domination autrichienne, l'Italie conclut en mai 1882 avec l'Autriche et la Prusse une alliance défensive, la Triplice. Le mouvement irrédentiste fut momentanément étouffé par Francesco Crispi, président du Conseil en 1887-1891 et en 1893-1896. Ce dernier, qui avait fondé sa politique extérieure sur la constitution d'un empire africain, fut limogé après un retentissant échec en Éthiopie (défaite d'Adoua en 1896). Cet échec ainsi que la réémergence d'un mouvement nationaliste et irrédentiste incarné par le poète Gabriele d'Annunzio furent, malgré le renouvellement régulier des accords de la Triplice, à l'origine d'un rapprochement avec la France. La guerre italo-turque (1911-1912) permit à l'Italie d'annexer la Tripolitaine et la Cyrénaïque (Libye) et d'occuper le Dodécanèse. Après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, l'Italie, divisée entre les interventionnistes et les neutralistes, demeura neutre jusqu'en 1915. Elle entra alors dans le conflit aux côtés des puissances alliées de l'Entente, qui lui promirent, en échange, de satisfaire ses revendications territoriales en cas de victoire. Par le traité de Saint-Germain (1919), elle ne reçut toutefois que le Trentin, le Tyrol méridional, une partie de l'Istrie et Trieste. Cette « victoire mutilée « devait entraîner une immense déception et un fort ressentiment contre les Alliés. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Abyssinie (guerres d') alliance - Triple-Alliance Crispi Francesco Cyrénaïque D'Annunzio Gabriele Depretis Agostino Dodécanèse Fiume Giolitti Giovanni guerres mondiales - La Première Guerre mondiale Humbert - Humbert Ier le Bon irrédentisme Libye Londres - L'histoire de la ville - Un haut lieu de la diplomatie Orlando Vittorio Emanuele Saint-Germain-en-Laye Trieste Tripolitaine Tyrol Tyrol du Sud Victor-Emmanuel - Victor-Emmanuel III De la montée du fascisme à la Seconde Guerre mondiale En 1918, l'Italie était en proie au marasme économique et social. Les industries se reconvertissaient difficilement, tandis que l'inflation et le chômage augmentaient. La bourgeoisie laïque conservatrice fut confrontée à l'irruption de forces politiques nouvelles : les catholiques, autorisés par le pape Benoît XV à participer de nouveau à la vie politique, les socialistes, dont une fraction fonda en 1921 le parti communiste italien, et enfin le parti fasciste de Mussolini, fondé en 1919. Majoritaires au Parlement, les catholiques et les socialistes se révélèrent incapables de s'entendre avec les libéraux au pouvoir, qui ne parvinrent pas à contrôler l'agitation croissante des milieux ouvriers et paysans. Dans le même temps, les possédants décidaient de soutenir Mussolini afin d'écarter la menace révolutionnaire. Ralliant les mécontents, les fascistes s'imposèrent par la violence et l'intimidation. À la suite de la « marche sur Rome « de ses Chemises noires, Mussolini accéda à la présidence du Conseil en octobre 1922. L'opposition, pourtant alarmée par l'assassinat en 1924 du socialiste Giacomo Matteotti, ne sut réagir à temps : la promulgation des « lois de défense de l'État «, en 1925, transforma le régime en dictature. Après avoir muselé toutes les oppositions et s'être assuré la coopération de l'Église par la signature des accords du Latran en février 1929, Mussolini entreprit une politique visant à faire de l'Italie la puissance prépondérante du bassin de la Méditerranée. Mais ce n'est qu'après la conquête de l'Éthiopie en 1936 et les condamnations internationales qui s'ensuivirent qu'il se rapprocha de l'Allemagne par la création de l'axe Rome-Berlin. Comme les Allemands, il intervint dans la guerre civile espagnole aux côtés de Franco. En 1939, l'Italie annexa l'Albanie, signa avec l'Allemagne un « pacte d'acier « et entra en guerre en juin 1940. L'armée italienne, peu préparée, connut des échecs retentissants, particulièrement en Grèce qu'elle avait pris l'initiative d'attaquer en octobre 1940. Critiqué au sein de son parti, aveuglément fidèle à Hitler, Mussolini fut destitué par le roi Victor-Emmanuel III le 25 juillet 1943 et remplacé par le maréchal Badoglio. Ce dernier conclut un armistice avec les Alliés, puis déclara la guerre à l'Allemagne (13 octobre), tandis que Mussolini fondait à Salò, avec la protection des Allemands, la « République sociale italienne «. Après de très durs combats entre les Alliés et les Allemands, puis l'exécution du Duce, le 28 avril 1945, l'armée allemande capitula. Lors de la signature du traité de paix avec les Alliés (février 1947), le pays perdit toutes ses possessions extraeuropéennes : l'Albanie, le Dodécanèse, presque toute l'Istrie, ses quelques possessions dalmates et une partie de la Vénétie Julienne. Les villages de Tende et de La Brigue furent rattachés à la France et Trieste devint une ville libre ; mais elle fut finalement restituée à l'Italie en 1954. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Acier (pacte d') Albanie Aoste (Amédée, ducd') Badoglio Pietro Balbo Italo Balilla Benoît - Benoît XV Cavallero (comte Ugo) Depretis Agostino Éthiopie - Histoire - Les modernisateurs de l'empire fascisme guerres mondiales - La Seconde Guerre mondiale Hitler Adolf Italie (campagnes d') Italie (campagnes d') - La campagne d'Italie de 1943-1945 Latran (le) Mussolini Benito Salò Victor-Emmanuel - Victor-Emmanuel III Les livres guerres mondiales - la vallée de Cassino après la terrible bataille du mont Cassin, page 2275, volume 4 guerres mondiales - le Premier ministre britannique Winston Churchill au QG du général Alexander, page 2275, volume 4 Mussolini Benito, page 3351, volume 6 socialisme - piquets de grève devant une usine à Turin, en 1920, page 4815, volume 9 Italie - la marche sur Rome en 1922, page 2623, volume 5 Italie - entrée des armées alliées dans Rome, déclarée « ville ouverte « (4 juin 1944), page 2623, volume 5 L'Italie républicaine Victor-Emmanuel III abdiqua en faveur de son fils Humbert II le 9 mai 1946. Cependant, la république fut approuvée par référendum le 2 juin 1946. La nouvelle Constitution de décembre 1947 limita le pouvoir exécutif, garantit une série de droits fondamentaux, donna aux partis une représentation proportionnelle dans les deux Chambres et posa les bases de la régionalisation. Perçu comme un rempart contre le communisme, le parti démocrate-chrétien remporta les élections législatives de 1948 et son chef, Alcide De Gasperi, à la tête d'un gouvernement de coalition depuis 1945, resta président du Conseil jusqu'en 1953. Prônant une politique d'alliances centristes, De Gasperi s'attela au relèvement économique du pays, créant en particulier la Caisse du Midi, destinée à réduire la différence de niveau de vie entre le Sud et le Nord par le financement d'industries, de voies de communication et d'écoles. De plus, il inséra définitivement l'Italie au sein du bloc occidental. Infléchie à gauche avec l'entrée des socialistes dans le gouvernement d'Aldo Moro, cette politique fut couronnée de succès jusqu'en 1968. Grâce à l'aide du plan Marshall, puis de la CEE, dont l'Italie avait été un des membres fondateurs en 1957, celle-ci enregistra une hausse spectaculaire de sa production industrielle et agricole. Mais la stratégie démocrate-chrétienne, faite d'alliances successives et de constants remaniements ministériels, priva l'opposition d'une réelle expression et favorisa l'émergence de courants contestataires. L'écart persistant entre le Nord et le Sud, conjugué aux migrations intérieures, les faibles salaires ouvriers et la hausse des prix déclenchèrent en 1969 d'importants troubles sociaux (période de l'« automne chaud «). Après un redressement de la situation, le pays replongea dans la crise, au lendemain du choc pétrolier de 1973. Alors affaiblie, la Démocratie chrétienne fut contrainte, lors du retour dans l'opposition des socialistes (1974), de renouer des alliances avec le centre droit. Après que le droit au divorce, approuvé en 1974, eut attesté la perte d'influence de l'Église catholique, la Démocratie chrétienne fut confrontée, en 1975, à une spectaculaire progression du parti communiste italien (PCI), dirigé par Enrico Berlinguer. Dans le même temps s'intensifiait le terrorisme des Brigades rouges et des groupes néofascistes. Le « compromis historique «, prôné par les communistes de 1976 à 1979, inaugura une expérience de grande coalition, mais se solda par l'assassinat d'Aldo Moro et le recul électoral du PCI. Après cet échec, les démocrates-chrétiens furent pour la première fois contraints de céder en 1981 la présidence du Conseil à Giovanni Spadolini, le secrétaire du parti républicain, puis en 1983 à Bettino Craxi, chef du parti socialiste, avant de s'en ressaisir en 1987. Devenue la cinquième puissance industrielle mondiale, l'Italie n'en demeurait pas moins un pays marqué non seulement par le clivage Nord-Sud, mais aussi par l'emprise du crime organisé, et finalement par une forme de décomposition civile qui alla en s'aggravant au fur et à mesure des scandales politicofinanciers mis au jour par de jeunes magistrats. Le discrédit dont était l'objet toute la classe dirigeante - démocrates-chrétiens et socialistes confondus - fit le jeu de courants protestataires tels que la Ligue lombarde d'Umberto Bossi, réclamant ouvertement la sécession du nord de l'Italie, puis du mouvement lancé par l'homme d'affaires Silvio Berlusconi, Forza Italia. Lui assurant un large succès dans le cadre d'une alliance avec la Ligue lombarde et l'Alliance nationale (héritière de l'ancien parti néofasciste MSI), les élections législatives anticipées de mars 1994 lui permirent de prendre la tête du gouvernement italien. Dès décembre, cependant, Silvio Berlusconi était placé dans l'obligation de démissionner, et c'est son ancien ministre du Trésor, Lamberto Dini, qui lui succéda jusqu'aux élections d'avril 1996. Rassemblée sous le symbole de « l'Olivier «, la gauche italienne a alors accédé au pouvoir pour la première fois de son histoire, et Romano Prodi, ancien professeur d'économie, a formé le nouveau gouvernement. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Andreotti Giulio Berlinguer Enrico Brigades rouges Craxi Bettino De Gasperi Alcide Démocratie chrétienne Einaudi Luigi Fanfani Amintore Humbert - Humbert II Leone Giovanni Matteotti Giacomo Moro Aldo Nenni Pietro Rumor Mariano Saragat Giuseppe Segni Antonio Les livres syndicalisme - grève de conducteurs de tramways à Milan, en 1969, page 4995, volume 9 Italie - manifestation de fonctionnaires contre la vie chère, au début des années cinquante, page 2623, volume 5 Italie - Enrico Berlinguer lors d'un meeting, en mai 1976, page 2624, volume 5 Italie - la mort d'Aldo Moro (mai 1978), page 2624, volume 5 Italie - les élections de 1994, page 2624, volume 5 Arts Beaux-arts L'Antiquité. Contrairement à l'art étrusque, l'architecture romaine ne fut pas redécouverte et restituée à partir de ruines éparses : elle n'a jamais cessé d'inspirer l'architecture occidentale. Peu versés dans l'art d'agrément, les Romains furent avant tout des bâtisseurs. Aux Étrusques ils empruntèrent la voûte, l'arc et la coupole, et aux Grecs les trois ordres architecturaux (dorique, corinthien, ionique). Mais, loin d'appliquer tels quels les procédés dus aux influences extérieures, les Romains en donnèrent une traduction originale. Leurs progrès techniques (blocage, béton romain, brique, etc.) les ont d'autre part totalement affranchis de la tradition grecque. L'apogée de l'architecture romaine se situe à l'époque impériale (27 avant J.-C.-395) avec des réalisations comme le Colisée (80), le Panthéon (128), avec sa légendaire coupole de 43,30 m de diamètre, et la villa d'Hadrien (130). La sculpture et la peinture s'inspirèrent de l'art grec, mais se renouvelèrent sous l'influence de Rome. Leur fonction essentielle était de décorer, non plus des temples et des sanctuaires, mais l'architecture civile, publique et privée, ce qui encouragea la production de copies. Les statuaires romains excellèrent dans le portrait, allant du réalisme le plus cru à l'expression idéalisée des vertus héroïques. Le bas-relief, encore marqué par l'influence grecque au début de l'Empire, imposa par la suite son propre style. La sculpture des sarcophages devint une spécialité romaine, surtout à partir du IIe siècle de notre ère. Les artistes produisaient bibelots, statuettes, médailles, monnaies, objets de verre et camées avec une habileté consommée. L'art pictural nous est connu surtout par les peintures murales de Pompéi, qu'on a pu répartir en quatre styles bien distincts, et par la mosaïque, qui, au début de la période chrétienne, devint une des branches maîtresses de l'art romain. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Colisée Étrusques - L'art Hadrien mosaïque - Les différents styles de la mosaïque romaine panthéon panthéon - Le Panthéon de Rome Pompéi Rome - Arts - Les beaux-arts - La Rome antique Saint-Ange (château) Le Moyen Âge. Après la chute de l'Empire romain, les invasions successives morcelèrent politiquement la péninsule. À l'image de cet éclatement, l'art italien se diversifia à travers une mosaïque d'écoles. Dans un premier temps, l'art païen fut adapté aux besoins de la religion catholique. Par la suite, cette dernière imposa son propre style médiéval. L'art roman apparut dans le nord de l'Italie vers l'an mille. Sous l'influence des maîtres lombards, les architectes donnèrent aux églises italiennes un style original caractérisé par des façades plates décorées dans leurs parties supérieures d'arcs ou de logettes en brique : l'église San Paragorio de Noli (1040-1060) en est un des premiers exemples. À Venise et dans le sud de l'Italie, l'art byzantin influença très fortement toutes les oeuvres jusqu'au XIVe siècle ; c'est notamment le cas de la basilique San Marco (1063-1096). Au XIVe siècle (le trecento en Italie), l'art gothique se propagea progressivement dans toute l'Italie, principalement à Sienne et à Florence. Les cathédrales de Sienne et d'Orvieto (XIVe siècle) ainsi que le gigantesque dôme de Milan (XVe siècle) l'illustrent avec éclat. Parallèlement, l'architecture profane se développa avec ses nombreux palais dont les hautes tours et le couronnement crénelé contribuèrent pour beaucoup à l'originalité des vieilles cités médiévales telles que Sienne, Florence (palazzo Vecchio), Bologne et Vérone. La peinture resta longtemps sous l'emprise de Byzance. Des mosaïstes grecs décoraient les églises de Venise et de Sicile (Cefalù, Monreale, Palerme) et les Italiens copiaient le style byzantin, pour le dessin comme pour le coloris. Giotto fut le créateur de la grande peinture italienne. Ses fresques d'Assise et de Padoue échappèrent complètement à l'influence byzantine comme le montre la présence du mouvement, de la profondeur et de l'émotion. Au même moment, à Sienne, Duccio imprégna encore ses oeuvres de byzantinisme, mais montra déjà cette grâce naïve qui fait le charme des maîtres de l'école siennoise, comme Simone Martini et les frères Lorenzetti. Les plus grands sculpteurs des XIII e et XIV e siècles, Nicola, Giovanni et Andrea Pisano, Jacopo della Quercia, s'inspirèrent à la fois du gothique français et de la décoration des sarcophages antiques. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Duccio di Buoninsegna Giotto (Ambrogio di Bondone, dit) gothique Jacopo della Quercia Lorenzetti (les frères) Martini (Simone di Martino, dit Simone) Monreale Pisano roman (art) Sienne Venise - La peinture à Venise Les livres Alberti Leon Battista - le temple de Malatesta, page 119, volume 1 Sienne, page 4780, volume 9 La Renaissance. Le XVe siècle, ou quattrocento, est une étape décisive dans l'histoire des arts en Italie. Le Rinascimento, ou Renaissance, se singularisa par un retour aux formes de l'Antiquité et renoua avec l'idéal humaniste. C'est à Florence, sous les Médicis, qu'apparurent les premiers exemples d'une rénovation complète des formes et des techniques. Brunelleschi, avec le dôme de Santa Maria del Fiore à Florence (14201436), et Leon Battista Alberti, avec Sant'Andrea de Mantoue (1470), en furent les deux grands initiateurs. Au XVIe siècle, Bramante, l'inventeur de la travée rythmique où alternent baies, pilastres et niches, s'inspira de l'Antiquité pour la construction du Tempietto, petit temple circulaire de San Pietro in Montorio (1502) à Rome et pour son projet de reconstruction de Saint-Pierre de Rome, dont il conçut le plan central. Après sa mort, Raphaël puis Michel-Ange lui succédèrent. Le style romain, caractéristique du cinquecento (XVIe siècle), fut repris par Cordini da Sangallo et Vignole à Rome, il Sansovino à Venise et Palladio à Vicence. En peinture, plusieurs villes ont donné naissance à des écoles différentes. À Florence, les fresques de Masaccio dans la chapelle des Brancacci (vers 1420) marquèrent le commencement de l'ère nouvelle. Par l'importance qu'il accordait aux volumes et à l'espace, à l'expression de l'action et des sentiments, Masaccio annonça le réalisme d'Ucello et d'Andrea del Castagno. En même temps se développa une tendance idéaliste qui adapta le style nouveau tout en gardant l'esprit gothique : Fra Angelico en est le représentant le plus éminent. À la fin du siècle, l'évolution de la grande école florentine aboutit aux peintures de genre de Ghirlandaio, à la poésie de Botticelli, tandis que Piero della Francesca, qui travailla en Ombrie et en Toscane au milieu du XVe siècle, perfectionnait la peinture monumentale. L'école ombrienne est également représentée par le mélancolique Signorelli et par le suave Pérugin, maître de Raphaël. Padoue, grande ville universitaire du Nord, éprise de rigueur classique, cultiva la science du dessin, particulièrement remarquable dans l'art sobre et grave de Mantegna. Enfin, l'école vénitienne s'illustra par la profondeur des sentiments et l'éclat du coloris. Ses maîtres les plus représentatifs sont Antonello da Messina, Gentile et Giovanni Bellini, Carpaccio. C'est Florence encore qui donna les plus grands sculpteurs du quattrocento. Ghiberti introduisit, dans les portes du baptistère de Florence, une liberté de modelé et un sens de la perspective qui servirent d'exemples à plusieurs générations. Luca Della Robbia se signala par un naturalisme tempéré d'élégance ; il se spécialisa dans les ouvrages en terre cuite émaillée. Mais c'est surtout Donatello qui, par son réalisme vigoureux, fit oeuvre de novateur. Son exemple fut suivi par Verrocchio, Pollaiolo, Desiderio da Settignano et Benedetto da Maiano. Le plus grand médailleur de l'époque fut Pisanello, qui travailla à Florence. Au XVIe siècle, des artistes prestigieux, Léonard de Vinci, Raphaël, Michel-Ange, les Vénitiens Giorgione et Titien, le Corrège à Parme, donnèrent à la peinture un éclat incomparable. Au-delà de la diversité de leurs génies, des traits communs se dégagent de leurs oeuvres : ampleur des proportions, science raffinée de la composition, profondeur de l'analyse psychologique. Ils s'entouraient d'un grand nombre d'élèves et créaient de véritables écoles. En Italie du Nord, le clair-obscur à la manière de Léonard de Vinci s'imposa longtemps ; à Rome, c'est la pureté classique de Raphaël et la puissance dramatique de Michel-Ange qui dominaient ; à Venise, l'imagination fougueuse et tourmentée du Tintoret, le faste grandiose de Véronèse s'inscrivaient dans une tradition qui remontait à Titien. Les disciples des grands peintres, tels les Florentins Bronzino et Pontormo, furent généralement d'excellents portraitistes. L'art titanesque de Michel-Ange domina toute la sculpture de l'époque. Vers la fin du siècle pourtant, Jean de Bologne adopta un style d'une élégance plus décorative. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alberti Leon Battista Andrea del Castagno (Andrea di Bartolo, dit) Angelico (Guido di Pietro, en religion Fra Giovanni da Fiesole, dit Fra) Antonello da Messina Bellini - Bellini Gentile Bellini - Bellini Giovanni Botticelli (Sandrodi Mariano Filipepi, dit) Bramante (Donato d'Angelo Lazzari, dit) Bronzino (Angelodi Cosimo di Mariano, dit il) Brunelleschi Filippo Carpaccio Vittore Della Robbia Luca Donatello (Donato di Niccolo Betto Bardi, dit) Florence - Une exceptionnelle ville d'art - L'architecture Florence - Une exceptionnelle ville d'art - Peinture et sculpture fresque - L'âge d'or de la fresque Ghiberti Lorenzo Ghirlandaio (Domenico Bigordi, dit Domenico) Giorgione (Giorgio da Castelfranco, dit) Léonard de Vinci Mantegna Andrea Mantoue Masaccio (Tommaso di Ser Giovanni, dit) médaille - Histoire Médicis Michel-Ange (Michelangelo Buonarroti, dit) Orvieto Palladio (Andrea di Pietro dalla Gondola, dit) Parme Pérugin (Pietro di Cristoforo Vannucci, dit il Perugino, en français le) Piero della Francesca Pisanello (Antonio Pisano, dit il) Pollaiolo (Antonio Benci, dit Antonio del) Pontormo (Iacopo Carrucci, dit il) quattrocento Raphaël (Raffaello Santi ou Sanzio, dit en français) Renaissance - L'Europe de la Renaissance et le mécénat Renaissance - Les quattrocento et cinquecento (vers 1400-vers 1550) en Italie Rome - Arts - Les beaux-arts - La Rome chrétienne Saint-Pierre de Rome Sansovino (Iacopo Tatti, dit il) Signorelli Luca Tintoret (Iacopo Robusti, dit il Tintoretto, dit en français le) Titien (Tiziano Vecellio, dit en français) Tura Cosme Venise - La peinture à Venise Venise - La peinture à Venise - La première Renaissance Venise - La peinture à Venise - Le « siècle d'or « Véronèse (Paolo Caliari, dit Paolo Veronese, en français) Verrocchio (Andrea di Cione, dit Andrea del) Vicence Vignole (Iacopo Barozzi, dit il Vignola, dit en Français) Les livres Léonard de Vinci - l'Annonciation, page 2837, volume 5 Léonard de Vinci - étude de dragueuse, page 2837, volume 5 Léonard de Vinci - étude de tête de femme, page 2837, volume 5 Léonard de Vinci - Autoportrait, page 2837, volume 5 Michel-Ange - fresque de la chapelle Sixtine, page 3188, volume 6 Michel-Ange - Portrait anonyme, page 3188, volume 6 Michel-Ange - fresque de la chapelle Sixtine, page 3188, volume 6 Michel-Ange - Moïse, page 3188, volume 6 Urbino, page 5364, volume 10 Vignole, page 5523, volume 10 L'âge du baroque. Né à Rome, encouragé par une papauté triomphante grâce à la Contre-Réforme, le baroque rompit avec la tradition de sérénité et d'équilibre de la Renaissance. Caractérisé par l'abondance des formes, le jeu exubérant des contours, il recherchait avant tout l'effet dramatique. Outre les célèbres oeuvres de Bernini (le Bernin), comme la colonnade de Saint-Pierre de Rome (1656-1667) et Saint-André du Quirinal (1678), et celles de Borromini, parmi lesquelles Saint-Yves-de-la-Sapience (1642-1650) et Saint-Charles-aux-Quatre-Fontaines (1638-1667), il faut mentionner les réalisations à Rome de Pietro da Cortone (église Saint-Luc-et-SainteMartine), de Carlo Maderno (façade de Sainte-Suzanne), celles de Carlo Rainaldi (les églises jumelles Santa Maria del Monte Santo et Santa Maria dei Miracoli sur la piazza del Popolo) et de Carlo Fontana (façade de San Marcello del Corso). À partir de la fin du XVIe siècle, deux tendances se firent jour en peinture : l'éclectisme des Carrache à Bologne et à Rome et, plus éloigné du baroque, un réalisme puissant, dont le Caravage fut le plus éminent représentant, à Rome et à Naples. À Rome apparut également une école de virtuoses, spécialistes des plafonds en trompe l'oeil, comme le jésuite Andrea Pozzo. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats baroque - Architecture - Introduction baroque - Beaux-arts - Introduction Bernin (Gian Lorenzo Bernini, dit en français le) Borromini (Francesco Castelli, dit Francesco) Caravage (Michelangelo Merisi ou Amerighi, dit en français le) Carrache Pierre de Cortone (Pietro Berrettini, dit Pietro da Cortona, en français) Pozzo (Andrea, dit le Père) Saint-Pierre de Rome Solimena Francesco Rococo et néoclassicisme. Le style baroque se propagea dans toute l'Italie jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, avec son prolongement rococo dont Filippo Juvara (château de Stupinigi, 1729) fut le représentant le plus important. Au XVIIIe siècle, le rococo trouva à Venise un terrain particulièrement favorable. Tiepolo orna les vieux palais et les églises de peintures et de fresques. Ses plafonds sont particulièrement remarquables. Les deux Canaletto et le grand coloriste Guardi produisirent leurs Vues de Venise, peintures fidèles de la vie de la cité, d'une grande exactitude topographique. La période néoclassique fut inaugurée au XVIIIe siècle par Pompeo Batoni, qui fit notamment le portrait de « touristes « anglais sur fond de ruines romaines, tandis qu'Antonio Canova fut le représentant typique de ce retour à l'Antique dans la sculpture. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Canaletto Canova Antonio Guardi Francesco néoclassicisme - Le pays fondateur : l'Italie r ococo Tiepolo Venise - La peinture à Venise Venise - La peinture à Venise - Le baroque Du XIXe siècle au renouveau du XXe siècle. Après une longue période d'effacement, l'Italie entra dans l'ère industrielle et plusieurs métropoles succombèrent au charme éclectique des architectures 1900. À la fin du XIXe siècle, Rome, devenue capitale de l'Italie, fut l'objet de grands aménagements urbains ; différents monuments furent élevés, parmi lesquels celui de VictorEmmanuel II, oeuvre de Giuseppe Sacconi. Pendant la période fasciste, des quartiers nouveaux (Foro italico) furent construits avec des options esthétiques traduisant un goût antiquisant et une nostalgie de la grandeur passée qui étonne aujourd'hui. Après la Seconde Guerre mondiale, la création italienne manifesta une vigueur nouvelle. L'architecture fonctionnelle présente ainsi quelques brillantes réussites, comme la gare Termini de Rome ; Giovanni Ponti, Carlo Scarpa, Pier Luigi Nervi, Paolo Portoghesi, Aldo Rossi et Renzo Piano sont parmi les principaux architectes du XXe siècle. La peinture subit l'influence des courants français, mais n'innova guère. Aucun grand peintre ne domina le siècle. L'académisme fut battu en brèche pour la première fois, vers 1860, par le mouvement des macchiaioli, les tachistes. Ce groupe de peintres créa un style original, entre l'école de Barbizon et les impressionnistes ; comme ces derniers, ils exprimèrent leur prédilection pour les paysages et les effets lumineux ( Curiosité, de Silvestro Lega). Ils adoptèrent souvent pour leurs toiles des formats étirés en longueur (la Rotonde de Palmieri , de Giovanni Fattori), qui manifestent une sensibilité originale, les démarquant de la production générale. Il faut également mentionner, vers 1890, le divisionnisme de Giovanni Segantini et de Gaetano Previati ainsi que l'impressionnisme du sculpteur Medardo Rosso. Au XX e siècle, l'Italie a retrouvé le mouvement de la modernité. L'avant-garde a été incarnée de façon retentissante par le futurisme fondé par Filippo Tommaso Marinetti (Umberto Boccioni, Carlo Carrà, Luigi Russolo, Giacomo Balla, Gino Severini). À cette esthétique de la vitesse, qui a évolué vers l'abstraction, la peinture métaphysique de Giorgio De Chirico a opposé la recherche d'un ordre spirituel et le retour à la tradition figurative. Tandis qu'Amedeo Modigliani et Giorgio Morandi poursuivaient leur oeuvre à l'écart des courants, le premier se consacrant au portrait, l'autre à la nature morte, Giacomo Manzu et Marino Marini apportaient à la sculpture de profonds renouvellements. Après la Seconde Guerre mondiale, les « compositions à trous « de Lucio Fontana et les draps déchirés d'Alberto Burri ont poussé encore plus loin le langage de l'abstraction. Peu après la fin des années cinquante, l'Italie s'est ouverte au pop'art avec Valerio Adami, tandis que l'Arte povera de Mario Merz et de Gilberto Zorio défendait le retour à des matériaux naturels. Durant les années quatrevingt est apparu un contre-courant expressionniste, la Transavanguardia, incarné notamment par Sandro Chia et Mimmo Paladino. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Adami Valerio Art pauvre Balla Giacomo Boccioni Umberto Burri Alberto Carrà Carlo De Chirico Giorgio Fattori Giovanni Fontana Lucio futurisme macchiaioli (les) Marinetti Filippo Tommaso Marini Marino Merz Mario Modigliani Amedeo Morandi Giorgio Nervi Pier Luigi Paladino Mimmo peinture métaphysique Piano Renzo Ponti (Giovanni, dit Gio) Rome - Arts - Les beaux-arts - La Rome moderne Rosso Medardo Russolo Luigi Scarpa Carlo Segantini Giovanni Severini Gino Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alberti Leon Battista Andrea del Castagno (Andrea di Bartolo, dit) Angelico (Guido di Pietro, en religion Fra Giovanni da Fiesole, dit Fra) Art pauvre Balla Giacomo Bartolomeo (Baccio Della Porta, dit Fra) Bernin (Gian Lorenzo Bernini, dit en français le) Boccioni Umberto Botticelli (Sandrodi Mariano Filipepi, dit) Bronzino (Angelodi Cosimo di Mariano, dit il) Brunelleschi Filippo Burri Alberto Canaletto - Canaletto (Antonio Canal, dit le) Caravage (Michelangelo Merisi ou Amerighi, dit en français le) Carpaccio Vittore Carrà Carlo Corrège (Antonio Allegri, dit il Correggio, en français le) De Chirico Giorgio Della Robbia Luca Ghiberti Lorenzo Ghirlandaio (Domenico Bigordi, dit Domenico) Giorgione (Giorgio da Castelfranco, dit) Giotto (Ambrogio di Bondone, dit) Guardi Francesco Jacopo della Quercia macchiaioli (les) Mantegna Andrea Mantoue Manzù (Giacomo Manzoni, dit) Marini Marino Masaccio (Tommaso di Ser Giovanni, dit) Merz Mario Monreale Morandi Giorgio Nervi Pier Luigi Orvieto Paladino Mimmo Palladio (Andrea di Pietro dalla Gondola, dit) peinture métaphysique Pérugin (Pietro di Cristoforo Vannucci, dit il Perugino, en français le) Piano Renzo Piero della Francesca Pierre de Cortone (Pietro Berrettini, dit Pietro da Cortona, en français) Pisanello (Antonio Pisano, dit il) Pisano - Pisano Andrea Ponti (Giovanni, dit Gio) quattrocento Raphaël (Raffaello Santi ou Sanzio, dit en français) r ococo Rosso Medardo Scarpa Carlo Segantini Giovanni Severini Gino Sienne Signorelli Luca Tiepolo Tintoret (Iacopo Robusti, dit il Tintoretto, dit en français le) Titien (Tiziano Vecellio, dit en français) Vérone Véronèse (Paolo Caliari, dit Paolo Veronese, en français) Verrocchio (Andrea di Cione, dit Andrea del) Vignole (Iacopo Barozzi, dit il Vignola, dit en Français) Les livres fresque - détail d'une fresque du palais de Sienne, page 2068, volume 4 Italie - la piazza Navona, page 2610, volume 5 Italie - La Louve du Capitole, page 2619, volume 5 Italie - l'atrium de la maison de Neptune et Amphitrite, à Herculanum (aujourd'hui Ercolano), page 2620, volume 5 Italie - relief d'un sarcophage romain (IIe siècle), page 2625, volume 5 Italie - Mosaïque de la villa Casale, à Piazza Armerina (Sicile), page 2625, volume 5 Italie - Giovanni Bellini, page 2625, volume 5 Italie - Duccio, page 2626, volume 5 Italie - Masaccio, page 2626, volume 5 Italie - Filippo Brunelleschi, page 2626, volume 5 Italie - Fra Angelico, page 2627, volume 5 Italie - Domenico Veneziano, page 2627, volume 5 Italie - Piero della Francesca, page 2627, volume 5 Italie - Le Corrège, page 2628, volume 5 Italie - Michel-Ange, page 2628, volume 5 Italie - Le Tintoret, page 2629, volume 5 Italie - Le Caravage, page 2629, volume 5 Italie - Giacomo Balla, page 2630, volume 5 Italie - Giorgio Morandi, page 2630, volume 5 Littérature La littérature italienne en langue vulgaire, dont on a des traces dès le Xe siècle, ne se développa qu'au XIIIe siècle, en parallèle avec la littérature en latin. Le manque de cohésion politique et administrative de l'Italie donna beaucoup de force aux dialectes locaux, jusqu'à ce que le toscan affirme sa prépondérance. Quoi qu'il en soit, l'absence d'une langue commune conditionna longtemps l'évolution de la littérature italienne, qui resta liée à la question de la langue jusqu'au XIXe siècle. L'inspiration religieuse marqua les premiers textes en langue vulgaire (le Cantique des créatures, de saint François d'Assise, 1224). À la faveur du mouvement franciscain, la tradition populaire de la laude religieuse s'épanouit pendant plus d'un siècle en Italie centrale (Jacopone da Todi). Dans la poésie profane de cette époque, on retrouve un écho de la poésie des troubadours de Provence. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats François - François d'Assise Jacopone da Todi (Jacopo dei Benedetti, dit) Primauté de la poésie. C'est en Sicile, à la cour de Frédéric II, vers le milieu du XIIIe siècle, que se développa un courant poétique raffiné où des amateurs érudits célébraient l'amour courtois et qui préparait, par son lyrisme, le dolce stil nuovo des poètes florentins et toscans. À la même époque, à côté de traités en prose allégoriques et didactiques (la Rettorica, de Brunetto Latini, sur Cicéron), parut un recueil de « cent nouvelles anciennes «, le Novellino (1281), plein de verve et de réalisme populaire, et dans lequel puisèrent les conteurs du siècle suivant, Boccace et Sacchetti. Sorte de roman où la poésie se marie à la prose, la Vita Nuova (1292-1293), que le jeune Florentin Dante Alighieri composa en l'honneur de sa dame Béatrice, était l'aboutissement d'un courant poétique qui se manifesta avec éclat à Bologne, avec Guido Guinizelli, et à Florence, avec Guido Cavalcanti, Gianni Lapo et Cino da Pistoia. OEuvre d'essence autobiographique, la Vita Nuova exalte un amour vécu comme une expérience spirituelle et fondateur de la poésie même. Cette oeuvre se prolonge par le grand « poème sacré « de la Divine Comédie, écrit entre 1306-1307 et la mort de l'auteur, en 1321. Puissante évocation d'un voyage dans l'au-delà, de l'Enfer au Paradis, sous la conduite de Virgile puis de Béatrice, cette allégorie morale, religieuse et politique n'est pas seulement une somme des connaissances du Moyen Âge ; elle est la représentation du « théâtre du monde « et de l'âme humaine aux prises avec ses passions. Le XIVe siècle marqua un moment décisif de la littérature et de la langue italiennes. À Dante, dont la Divine Comédie avait imposé le toscan comme langue de culture, succéda le poète Francesco Petrarca, ou Pétrarque. Humaniste de renom, il a laissé un recueil de poésies en langue vulgaire, il Canzoniere (1347). Pendant plusieurs siècles, ce recueil, redevable pour l'essentiel à la Vita Nuova de Dante, servit de modèle aux poètes de toute l'Europe. Dans une langue et des rythmes d'une grande harmonie, Pétrarque y célébrait la beauté de sa dame, Laure, dans un cadre champêtre, analysait les sentiments amoureux ainsi que les scrupules de conscience du chrétien, la crainte de la mort, l'aspiration à la gloire et le rêve d'une Italie digne de l'Empire romain. Féru de grec, fin connaisseur et commentateur de la Divine Comédie, Giovanni Boccaccio (appelé Boccace en français) publia en toscan le Décaméron (1348-1353), recueil de cent nouvelles, miroir de la société élégante et sensuelle de son temps, qui fit de lui le premier grand prosateur italien. Il eut de nombreux imitateurs, dont Franco Sacchetti avec ses Trecento Novelle (1392) et, en France, Marguerite de Navarre avec son Heptaméron (1559). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Béatrice Portinari Boccace (Giovanni Boccaccio, dit en français) Cavalcanti Guido Dante Alighieri (Alighieri Durante, dit) Divine Comédie (la) Guinizelli Guido Pétrarque Sacchetti Franco Humanisme et érudition. Au XVe siècle (quattrocento), tandis que les arts s'épanouissaient, favorisés par le mécénat, la quête des manuscrits de l'Antiquité gréco-latine et la constitution de précieuses bibliothèques (dont celle qui, fondée par Cosme de Médicis à Florence, devint la Laurentienne) contribuèrent à l'émergence d'un humanisme que vint encore renforcer la présence de savants grecs, réfugiés en Italie après la chute de Constantinople en 1453. Laurent le Magnifique organisa à Florence la plus importante académie d'inspiration néoplatonicienne, à laquelle participèrent notamment Ange Politien et Pic de La Mirandole. Les académies, lieux de rencontre entre les lettrés et de réflexion sur la langue et les arts, allaient connaître leur apogée en Italie au XVIe siècle. Les traités du grand architecte Leon Battista Alberti (auquel on doit aussi la première grammaire en langue vulgaire, rédigée vers 1443) formulèrent l'idéal d'équilibre qui caractérise la Renaissance (De la famille, 1437-1441). C'est au XVIe siècle que Baldassarre Castiglione, au service des ducs de Mantoue puis d'Urbin, donna dans le Courtisan (il Cortegiano, 1528) le modèle de ce qui allait devenir l'« honnête homme « du XVII e siècle : l'homme de cour lettré, appliqué à servir son prince de façon clairvoyante. Il revient au Toscan Pietro Bembo d'avoir dégagé les normes d'une langue littéraire issue du toscan de Pétrarque et de Boccace, qu'il mit en parallèle avec le latin de Virgile et de Cicéron (Prose de la langue vulgaire, 1525). Par leurs écrits, Machiavel et François Guichardin renouvelèrent l'historiographie. Machiavel, exilé politique de Florence, composa un manuel à l'usage des hommes d'État, le Prince (1513), traité qui eut un grand retentissement. Artiste et savant, Léonard de Vinci, en libérant la prose des conventions de la rhétorique, ouvrit la voie, au siècle suivant, à la prose scientifique de Galilée. Le XVI e siècle fut surtout marqué par la création de nouvelles formes romanesques. Après Matteo Bandello et ses quatre livres de Nouvelles (1554-1577), dont la variété de tons et de thèmes est servie par une langue souple et familière, s'épanouit le poème chevaleresque. Les cycles de Charlemagne et de la Table ronde, prisés dès le XIIe siècle en Italie, avaient inspiré au XV e siècle un poème burlesque, le Morgante maggiore ( 1466-1483), de Luigi Pulci, et surtout le Roland amoureux ( 1483), de Matteo Maria Boiardo. L'Arioste continua cette tradition avec son chef-d'oeuvre, le Roland furieux (1532), qui narre les aventures de Charlemagne et de ses paladins en lutte contre les Sarrasins. Le Tasse fit de sa Jérusalem délivrée (1575) un poème en vingt chants plus lyrique et élégiaque qu'épique, célébrant la conquête de Jérusalem lors de la première croisade. Le XVIIe siècle fut à la fois académique et baroque. Le chevalier Marin, qui se rangeait alors parmi les Modernes contre les Anciens, jouit d'un immense prestige, grâce à l'habileté formelle de sa poésie, où l'extravagance le disputait au baroque. Avec l'oeuvre de Galilée, prose claire et précise, la langue vulgaire commença à remplacer le latin dans le domaine scientifique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats académie Alberti Leon Battista Arioste (Ludovico Ariosto, dit en français l') Bandello Matteo Bembo Pietro Boiardo Matteo Maria Castiglione Baldassare Guichardin (Francesco Guicciardini, dit François) Jérusalem délivrée (la) Laurentienne (bibliothèque) Machiavel Médicis Pic de La Mirandole (Giovanni Pico Della Mirandola, dit en français Jean) Politien (Angelo Ambrogini, dit il Poliziano, en français Ange) Prince (le) Pulci - Pulci Luigi Renaissance - L'Europe de la Renaissance et le mécénat Roland furieux Tasse (Torquato Tasso, dit en français le) Les transformations de la dramaturgie. Au XVIIIe siècle, le traité juridique Des délits et des peines (1764), dans lequel Cesare Beccaria prônait la proportionnalité des peines et des délits ainsi que l'abolition de la peine de mort, obtint une large audience dans toute l'Europe. Les « illuministes « lombards, proches des philosophes français, exprimèrent leurs idées de réforme dans la revue le Café, émanation de l'Academia dei Pugni, animée par Alessandro et Pietro Verri et Cesare Beccaria. Métastase, poète et musicien, transforma le mélodrame. Le Vénitien Carlo Goldoni fonda la comédie moderne ; en se soumettant à la plupart des règles du théâtre classique et en gardant les principaux types de la commedia dell'arte (comédies improvisées sur des canevas) alors en pleine décadence, il créa une comédie écrite qui reflétait les moeurs et les caractères de la société de son temps (l'Aubergiste, 1750). À l'opposé, le comte Carlo Gozzi opta pour un théâtre de divertissement où la fable et la fiction (l'Amour des trois oranges, 1761) rendaient ses droits à la poésie. Le poème satirique il Giorno (1763-1801), de Giuseppe Parini, fustige la vie oisive des jeunes nobles et les moeurs dégénérées de leur caste ; l'indignation perce sous l'ironie dont fait preuve l'écrivain, conscient du rôle social que doit jouer la littérature. La tragédie, genre jusque-là négligé en Italie, fut illustrée par le noble piémontais Vittorio Alfieri, qui en rédigea vingt et une, s'efforçant, en flétrissant les tyrans, de communiquer aux Italiens l'amour de la liberté, le sens du devoir et le culte de l'énergie. Il préparait ainsi les esprits au Risorgimento. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alfieri Vittorio Beccaria (Cesare Bonesana, marquis de) comédie commedia dell'arte Goldoni Carlo Gozzi Carlo Métastase (Pietro Trapassi, dit Metastasio, en français) Parini Giuseppe Vers l'unité italienne. Au XIXe siècle, un mouvement néoclassique se développa avec Vincenzo Monti et Ugo Foscolo, mais c'est surtout la thématique romantique qui donna les plus grandes oeuvres. Introspection et confession furent ainsi au centre de Mes prisons (1832), récit de captivité du libéral Silvio Pellico. L'écrivain le plus représentatif du siècle fut sans aucun doute Alessandro Manzoni, qui écrivit les Hymnes sacrés (1812-1822) et des drames historiques (Adelchi, 1820-1822 ; le Comte de Carmagnola, 1816-1819) avant de se consacrer à la rédaction de son chef-d'oeuvre, I Promessi Sposi (les Fiancés, 1827), qui, dans sa version définitive (1840), fournit à l'Italie un modèle de langue inspiré du toscan parlé. Avec Giacomo Leopardi, lyrisme et mélancolie furent au centre d'une esthétique du désenchantement. Dans ses oeuvres en prose comme dans ses Chants (1816-1836) s'exprime un pessimisme qui devient universel par le truchement des thèmes du souvenir, de la solitude et de l'infini. La situation politique de l'Italie explique qu'à cette littérature du « moi « se soient conjuguées la prose des théoriciens du Risorgimento (dont le plus éloquent fut Giuseppe Mazzini, agitateur républicain, partisan de l'unité italienne, accomplie en 1870) et la poésie classique mais patriotique de Giosuè Carducci, prix Nobel en 1906, (Tutte le poesie , 1908). À l'inverse, son élève Giovanni Pascoli se voua à l'intimisme élégiaque dans ses M yricae ( 1891) et ses autres recueils. À la fin du XIX e siècle, l'irruption de Gabriele D'Annunzio dans les lettres italiennes offrit un modèle d'inspiration décadente. Esthète et nationaliste, il publia des romans (la Volupté, 1889), des pièces de théâtre ( la Fille de Jorio, 1904) et des recueils de poèmes, où il exploitait en virtuose toutes les ressources de la langue italienne dans un foisonnement d'images, de sons et de rythmes ( Alcyon, 1902). Tandis qu'Antonio Fogazzaro se faisait le chantre d'un moralisme mystique (le Petit Monde d'autrefois, 1895), les Siciliens Luigi Capuana et Giovanni Verga (les Malavoglia, 1881) inaugurèrent le vérisme, à l'exemple des romanciers naturalistes français. La littérature régionale se développa à leur suite et eut des prolongements, après la Seconde Guerre mondiale, dans la littérature méridionale. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bacchelli Riccardo Capuana Luigi Carducci Giosuè D'Annunzio Gabriele Fogazzaro Antonio Foscolo Ugo Leopardi Giacomo Manzoni Alessandro Mazzini Giuseppe Monti Vincenzo Pascoli Giovanni Pellico Silvio Prati Giovanni Verga Giovanni vérisme L'engagement en question. Au début du XXe siècle, la production littéraire oscilla entre l'esthétisme et l'idéologie. Ainsi, l'engagement social et politique fut au centre des débats de la revue Voce (1908), qui s'efforça, avec Giuseppe Prezzolini, d'ouvrir la culture italienne aux influences étrangères et qui fut l'une des tribunes du philosophe Benedetto Croce. De 1919 à 1932, la Ronda groupa les écrivains soucieux de servir « l'art pour l'art « en bannissant tout engagement éthique et politique, ce qui leur évita de prendre parti pour ou contre le fascisme. De même, proches des symbolistes français, Guido Gozzano et les « crépusculaires « préconisaient une poésie du retour à la vie simple et quotidienne. À l'explosion du futurisme lancé par Filippo Tommaso Marinetti en 1909 succédèrent l'hermétisme et le cosmopolitisme de Giuseppe Ungaretti et Eugenio Montale, auxquels il faut joindre Salvatore Quasimodo et Umberto Saba. Le Triestin Italo Svevo introduisit la psychanalyse dans des romans comme la Conscience de Zeno (1923). La scène italienne, dans les années vingt, accueillit les oeuvres de Luigi Pirandello, qui inaugura le « théâtre dans le théâtre « et le « théâtre de l'inconscient « (Chacun sa vérité, 1917 ; Six Personnages en quête d'auteur, 1921) après avoir composé une série de romans et de poèmes que la postérité continue, à tort, d'occulter. Son oeuvre a exercé une influence considérable tant en Italie qu'à l'étranger (Jean Anouilh, Jean-Paul Sartre, Jean Genet). Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le néoréalisme, héritier du vérisme, préparé par les revues Solaria et Letteratura, s'est affirmé dans les lettres (comme au cinéma) avec Elio Vittorini ( Conversation en Sicile, 1941) et Cesare Pavese ( Par chez toi , 1941 ; le Bel Été , 1949). Ces écrivains furent fortement marqués par les écrits et la pensée marxiste d'Antonio Gramsci et par l'écriture des romanciers américains traduits par Vittorini et Pavese. Les thèmes abordés, comme la Résistance ou encore la question du Mezzogiorno que développe Carlo Levi dans Le Christ s'est arrêté à Eboli (1945), révèlent le souci d'un engagement politique. Des écrivains comme Ignazio Silone, Leonardo Sciascia et Paolo Volponi se rattachent plus ou moins directement au courant néoréaliste. Alberto Moravia, qui avait débuté en 1929 par une peinture au vitriol de la bourgeoisie veule et jouisseuse de l'époque fasciste (les Indifférents), a poursuivi son étude de la société avec un réalisme sans complaisance servi par un style savoureux et dépouillé. Dans une chronique haute en couleur où l'émotion reste contenue (La Storia, 1975), la romancière Elsa Morante prend position contre l'optimisme des idéologies. Poète, romancier, philosophe et cinéaste, Pier Paolo Pasolini, homme de gauche affichant un anticonformisme déterminé, a exercé une influence importante dans la vie culturelle des années soixante et soixante-dix. Entre autobiographie, engagement politique et recherche esthétique, son oeuvre provocatrice cherche aussi à mettre au jour toutes les contradictions de la société italienne. À l'inverse, les écrivains de la « néo-avantgarde « se sont insurgés contre une littérature de combat et ont privilégié les recherches sur le langage et sa technique, essayant d'enrichir la langue par toutes sortes d'apports, y compris dialectaux, comme Carlo Emilio Gadda dans l ' Affreux Pastis de la rue des Merles ( 1947-1957). Étrangeté, fantastique, absurde sont au coeur des nouvelles et des romans de Dino Buzzati (le Désert des Tartares, 1940 ; Soixante Récits, 1958) et de Tommaso Landolfi, proche en cela de Kafka et des surréalistes (Récits impossibles , 1966). D'une certaine façon, le parcours d'Italo Calvino illustre les principales expériences de la littérature contemporaine, du néoréalisme des Sentiers des nids d'araignées (1947) au conte philosophique (Nos aïeux , 1960), de l'idéal écologique ( Marcovaldo, 1963) à la science-fiction (Cosmicomics, 1965), de la technique combinatoire (le Château des destins croisés , 1973 ; les Villes invisibles, 1972) à l'art du nouveau roman (Si par une nuit d'hiver un voyageur..., 1973). Parmi les maîtres du langage et les écrivains « de laboratoire «, le sémiologue Umberto Eco s'inscrit à sa suite, avec le Nom de la rose ( 1984) et le Pendule de Foucault (1989), mais la littérature italienne doit aujourd'hui compter avec de nouveaux et jeunes talents qui placent sans doute le « plaisir du texte « et les jeux narratifs au premier rang de leurs priorités (Antonio Tabucchi, Daniele Del Giudice). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Buzzati Dino Calvino Italo Croce Benedetto Eco Umberto Gadda Carlo Emilio Gozzano Guido Gramsci Antonio Landolfi Tommaso Levi Carlo Marinetti Filippo Tommaso Montale Eugenio Morante Elsa Moravia (Alberto Pincherle, dit Alberto) néoréalisme Pasolini Pier Paolo Pavese Cesare Pirandello Luigi Pratolini Vasco Quasimodo Salvatore Saba (Umberto Poli, dit Umberto) Sciascia Leonardo Silone (Secondo Tranquili, dit Ignazio) Svevo (Ettore Schmitz, dit Italo) Ungaretti Giuseppe Vittorini Elio Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats académie Alamanni Luigi Alberti Leon Battista Alfieri Vittorio Arioste (Ludovico Ariosto, dit en français l') Bandello Matteo Beccaria (Cesare Bonesana, marquis de) Bembo Pietro Boccace (Giovanni Boccaccio, dit en français) Boiardo Matteo Maria Buzzati Dino Calvino Italo Capuana Luigi Carducci Giosuè Castiglione Baldassare Cavalcanti Guido Eco Umberto Fo Dario Fogazzaro Antonio Folengo Teofilo Foscolo Ugo Gadda Carlo Emilio Goldoni Carlo Gozzano Guido Gozzi Carlo Grazzini (Anton Francesco, dit il Lasca) Guichardin (Francesco Guicciardini, dit François) Guinizelli Guido Jacopone da Todi (Jacopo dei Benedetti, dit) Jérusalem délivrée (la) Landolfi Tommaso Laurentienne (bibliothèque) Leopardi Giacomo Levi Carlo Levi Primo Machiavel Manzoni Alessandro Marinetti Filippo Tommaso Marino Giambattista Mazzini Giuseppe Métastase (Pietro Trapassi, dit Metastasio, en français) Montale Eugenio Monti Vincenzo Morante Elsa Moravia (Alberto Pincherle, dit Alberto) Parini Giuseppe Pascoli Giovanni Pasolini Pier Paolo Pavese Cesare Pellico Silvio Pétrarque Pic de La Mirandole (Giovanni Pico Della Mirandola, dit en français Jean) Pirandello Luigi Politien (Angelo Ambrogini, dit il Poliziano, en français Ange) Prince (le) Pulci Quasimodo Salvatore Roland furieux Saba (Umberto Poli, dit Umberto) Sacchetti Franco Sciascia Leonardo Silone (Secondo Tranquili, dit Ignazio) Svevo (Ettore Schmitz, dit Italo) Tasse (Torquato Tasso, dit en français le) Ungaretti Giuseppe Verga Giovanni vérisme Vittorini Elio Les livres Italie - Carlo Goldoni récitant une de ses compositions à Pise, page 2632, volume 5 Italie - Alberto Moravia en 1990, l'année de sa mort, page 2632, volume 5 Italie - Italo Calvino, en 1983, page 2632, volume 5 Italie - portrait de l'écrivain Alessandro Manzoni, par Francesco Hayez, page 2632, volume 5 Musique Il est difficile de parler de musique italienne, le morcellement politique de la péninsule ayant favorisé l'éclosion de nombreux foyers artistiques. Néanmoins, on peut noter, dès les premiers siècles de l'ère chrétienne, une prépondérance de Rome à travers les âges, malgré quelques éclipses. Le Moyen Âge. Plusieurs témoignages attestent que, dès le IVe siècle, une liturgie apparut. Au tournant du Ve siècle, Boèce (480-524) rédigea en latin un ouvrage explicitant les théories musicales grecques. La réforme de Grégoire le Grand, à la fin du VIe siècle, imposa une liturgie « romaine « à l'Europe entière, qui permit au Vatican d'asseoir son autorité. Au XIe siècle, Guy d'Arezzo (995-1050) codifia la portée musicale et préconisa l'emploi d'une notation alphabétique. Parallèlement se développa une musique populaire, à l'origine exclusivement religieuse. La laude monodique, d'abord utilisée comme chant de procession, donna naissance au dolce stil nuovo qui fut le genre dominant du siècle. Au XIIIe siècle, sous l'influence de troubadours provençaux voyageant en Italie, le Génois Lanfranco Cigala (mort en 1278) et le Vénitien Bartolomeo Zorzi écrivirent des ballatas, tenzones ou contrasti qu'on peut considérer comme les premières oeuvres de la musique italienne. Francesco Landini (1335-1397) et Jacopo da Bologna furent les compositeurs les plus importants du XIVe siècle, au sein d'une école prolifique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Boèce Guy d'Arezzo Landini Francesco L'âge d'or : XVIe-XVIIIe siècle. La Renaissance fut une des périodes les plus fécondes de l'art musical italien : parmi les chansons profanes (frottole, villanelles), l'invention du madrigal, d'inspiration poétique et d'écriture savante, influença l'Europe tout entière. Les oeuvres de Roland de Lassus (1532-1594), qui vécut en Italie de 1544 à 1555, celles de Giulio Caccini (1545-1618), de Giovanni Gabrieli (1557-1612) et, surtout, de Carlo Gesualdo (1560-1613) et de Claudio Monteverdi (1567-1643) firent passer la musique italienne à la postérité. Pierluigi da Palestrina (1525-1594), qui composa plus de cent messes, plusieurs centaines de motets et de psaumes, écrivit une musique religieuse d'une haute spiritualité. Au XVII e siècle, le madrigal devint dramatique sous l'influence de Monteverdi et concertant grâce à Girolamo Frescobaldi (1583-1643). Comme dans les autres pays d'Europe, la polyphonie céda de plus en plus de terrain au style monodique, et de nombreuses formes instrumentales virent le jour : sonate en trio, sinfonia, toccata, concerto grosso et concerto avec soliste figurent parmi les formes préférées de l'Italie au XVIIe siècle. La facture instrumentale connut un essor considérable : l'orgue avec les Antegnati, le violon avec les Guarneri et Stradivarius, le luth avec Gasparo da Salo, le clavecin avec Pietro Faby, permirent à Luigi Rossi (1598-1653), Giacomo Carissimi (1605-1674), Alessandro Stradella (1645-1681), Arcangelo Corelli (1653-1713), Giuseppe Torelli (1658-1709), Domenico Gabrielli (1659-1690) et Alessandro Scarlatti (1660-1725) de transcender leur art en exerçant la virtuosité de leurs interprètes. Le domaine lyrique connut également une évolution importante : Cavalieri et Monteverdi inventèrent l'opéra. Napolitain, romain, florentin ou vénitien, l'opéra régna en maître sur l'art lyrique italien de la seconde moitié du XVIIe siècle. Le XVIIIe siècle se situe dans la ligne du siècle précédent. La musique instrumentale acquit une importance considérable : les concertos s'épanouirent sous la plume de Giuseppe Tartini (1692-1770), Pietro Locatelli (1695-1764), Giovanni Paisiello (1741-1816) et surtout Tommaso Albinoni (1671-1750) et Antonio Vivaldi (1678-1741). La musique pour clavecin atteignit son apogée avec Domenico Scarlatti (1685-1757). L'opéra se divisa en deux grandes tendances : l' opera buffa, très populaire, au style comique et vigoureux, et l'opera seria, plus sévère, à la construction plus stricte et à la mise en scène fastueuse. Dans cette concurrence s'illustrèrent Nicola Porpora (1686-1768), Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736) et Domenico Cimarosa (1749-1801). Parmi les chanteurs italiens du XVIIIe siècle, le castrat Farinelli (1705-1782) acquit une réputation flatteuse. L'art lyrique italien s'imposa à toute l'Europe : seule la France lui opposa un genre national. Dans la seconde moitié du XVIII e siècle apparut une révolution dans la musique instrumentale avec l'invention du pianoforte par Bartolomeo Cristofori. Muzio Clementi (17521832) fut le premier compositeur à écrire pour le piano. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Albinoni Tomaso Caccini Giulio Carissimi Giacomo Cavalieri (Emilio de) Cimarosa Domenico Corelli Arcangelo Farinelli (Carlo Broschi, dit Carlo) Frescobaldi Girolamo Gabrieli - Gabrieli Giovanni Gesualdo Carlo Guarneri Locatelli Pietro Antonio madrigal Monteverdi Claudio opéra Paisiello Giovanni Palestrina (Giovanni Pierluigi da) Pergolèse (Giovanni Battista Pergolesi, en français Jean-Baptiste) Porpora Nicola Antonio Rossi Luigi Scarlatti - Scarlatti Alessandro Scarlatti - Scarlatti Domenico Stradella Alessandro Stradivarius (Antonio Stradivari, dit) Tartini Giuseppe Torelli Giuseppe Vecchi Orazio Vitali - Vitali Giovanni Battista Vitali - Vitali Tommaso Antonio Vivaldi Antonio Lucio Les XIXe et XXe siècles. On peut résumer le XIXe siècle musical en Italie par un seul mot : opéra. Pourtant l'opera seria napolitain était devenu une forme internationale, et la capitale mondiale de l'opéra était alors Paris. Néanmoins, c'est en Italie que naquirent les plus grandes oeuvres lyriques du siècle, allant du bel canto sous la plume de Gaspare Spontini (1774-1851), Gioacchino Rossini (1792-1868), Gaetano Donizetti (1797-1848), Vincenzo Bellini (1801-1835), au vérisme d'Arrigo Boito (1842-1918), Ruggiero Leoncavallo (1858-1919), Giacomo Puccini (1858-1924) et Pietro Mascagni (18631945). Giuseppe Verdi (1813-1901), figure emblématique de la musique et de la nation italiennes de son temps, occupe la place majeure par sa longévité et par le renouvellement perpétuel de son inspiration. La musique instrumentale, naguère si importante, fut négligée : Boccherini et Clementi exercèrent leur art à l'étranger, comme le guitariste Mauro Giuliani (1781-1829) et Niccoló Paganini (1782-1840), qui porta la technique du violon à son sommet. Les premières années du XXe siècle ont été marquées par un important changement : le « renouveau musical italien «. Il a été illustré par Ferruccio Busoni (1866-1924), Ottorino Respighi (1879-1936), Ildebrando Pizzetti (1880-1968), Gian Francesco Malipiero (1882-1973) et Alfredo Casella (1883-1947). Goffredo Petrassi (né en 1904) et surtout Luigi Dallapiccola (1904-1975) ont été influencés par le dodécaphonisme. Une école postsérielle s'est développée en Italie autour de Bruno Maderna (1920-1973), Luigi Nono (1924-1990) et Franco Donatoni (né en 1927), qui font preuve d'une réelle inspiration. Luciano Berio (né en 1925), Aldo Clementi (né en 1925), Sylvano Bussotti (né en 1931) ou Giuseppe Sinipoli (né en 1947) figurent parmi les musiciens contemporains les plus importants. Enfin, on peut souligner le nombre et la qualité des interprètes et des ensembles italiens, qui bénéficient d'une réputation internationale. La vie musicale reste très active : de nombreuses représentations lyriques dans de nombreuses salles dont certaines conservent un prestige international, tel le Teatro alla Scala de Milan, et des festivals aux programmes éclectiques (arènes de Vérone, festival Rossini de Pesaro) sont la preuve de sa vitalité. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats bel canto Bellini Vincenzo Berio Luciano Boccherini Luigi Boïto Arrigo Busoni Ferruccio Benvenuto Bussotti Sylvano Casella Alfredo Clementi Muzio Dallapiccola Luigi Donatoni Franco Donizetti Gaetano Fenice (La) Giuliani Mauro Leoncavallo Ruggero Maderna Bruno Malipiero Gian Francesco Mascagni Pietro Nono Luigi opéra Paganini Niccol Petrassi Goffredo Pizzetti Ildebrando Puccini Giacomo Quartetto Italiano Respighi Ottorino Rossini Gioacchino Scala (Teatro alla) Spontini Gasparo Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Abbado Claudio Alberti Domenico Albinoni Tomaso Alfano Franco Allegri Gregorio Anfossi Pasquale Banchieri Adriano bel canto Bellini Vincenzo Benedetti Michelangeli Arturo Bergonzi Carlo Berio Luciano Bianchini Domenico Boccherini Luigi Boèce Boïto Arrigo Busoni Ferruccio Benvenuto Bussotti Sylvano Caccini Giulio Caldara Antonio Cappuccilli Piero Carissimi Giacomo Caruso Enrico Casella Alfredo Cavalli (Pier Francesco Caletti-Bruni, dit Pietro) Cesti (Pietro Antonio, dit Marc'Antonio) Cherubini Luigi Cilea Francesco Cimarosa Domenico Clementi Muzio Corelli Arcangelo Cristofori (Bartolomeo di Francesco) Dallapiccola Luigi Diruta Girolamo Domingo Plácido Donato Baldassare Donatoni Franco Duni Egidio Romualdo Durante Francesco Farinelli (Carlo Broschi, dit Carlo) Freni Mirella Frescobaldi Girolamo Gabrieli - Gabrieli Andrea Gabrieli - Gabrieli Giovanni Gaffurio Franchino Gagliano (Marco Zanobi, dit Marco da) Galilei Vincenzo Galli-Curci Amelita Galuppi Baldassare Gasparini Francesco Gastoldi Giovanni Giacomo Geminiani Francesco Saverio Gesualdo Carlo Gigli Beniamino Giordano Umberto Giuliani Mauro Giulini Carlo Maria Gobbi Tito Ingegneri Marco Antonio Jommèlli Niccolò Landini Francesco Lassus (Roland de) Lauri Volpi Giacomo Legrenzi Giovanni Leoncavallo Ruggero Locatelli Pietro Antonio Maderna Bruno Malipiero Gian Francesco Marcello Benedetto Marenzio Luca Marini Biagio Martinelli Giovanni Martini (Giovanni Battista, dit le Père) Mascagni Pietro Mercadante Saverio Merulo (Claudio Merlotti, dit) Monteverdi Claudio Muti Riccardo Nardini Pietro Nono Luigi oratorio Pacini Giovanni Paer Ferdinando Paganelli Giuseppe Antonio Paganini Niccol Paisiello Giovanni Palestrina (Giovanni Pierluigi da) Pallavicino Benedetto Parabosco Girolamo Pasquini Bernardo Pasta (Giuditta Negri, dite la) Patti Adelina Pavarotti Luciano Pergolèse (Giovanni Battista Pergolesi, en français Jean-Baptiste) Peri Jacopo Petrassi Goffredo Petrucci Ottaviano Piccinni Niccolo Pinza Ezio Pizzetti Ildebrando Platti Giovanni Benedetto Pollini Maurizio Porpora Nicola Antonio Pratella Francesco Puccini Giacomo Pugnani Gaetano Respighi Ottorino Rossi Luigi Rossi Michelangelo Rossini Gioacchino Rota Nino Russolo Luigi Sarti Giuseppe Scala (Teatro alla) Scarlatti - Scarlatti Alessandro Scarlatti - Scarlatti Domenico Scelsi Giacinto Schipa Tito Scotto Renata Serafin Tullio sinfonia Spontini Gasparo Steffani Agostino Stradella Alessandro Stradivarius (Antonio Stradivari, dit) Tamagno Francesco Tartini Giuseppe Tebaldi Renata Torelli Giuseppe Toscanini Arturo Traetta Tommaso Tromboncino Bartolomeo Uccellini Marco Ugolini Vincenzo Verdi Giuseppe villanelle Viotti Giovanni Battista Vitali Filippo Vivaldi Antonio Lucio Zachara Antonius Zarlino Gioseffo Zedda Alberto Zingarelli Nicola Antonio Les livres Comédie-Italienne, page 1188, volume 3 Italie - représentation du Turandot de Giacomo Puccini à la Scala de Milan, vers 1930, page 2634, volume 5 Italie - Giuseppe Verdi, photographié ici en compagnie d'Arrigo Boito, son principal librettiste, page 2634, volume 5 Italie - Gioacchino Rossini, page 2634, volume 5 Cinéma Le cinéma italien n'est pas né avec le néoréalisme, même si cette « école « a eu, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une influence déterminante sur son évolution, et sur le septième art en général. Ses sources sont bien antérieures puisque, dès 1904, on tourna à Rome des « superproductions «, comme la Prise de Rome. Le public raffolait des films historiques à grand spectacle : le prototype en fut Cabiria (1914), de Giovanni Pastrone, fresque monumentale à l'antique, à laquelle collabora l'écrivain Gabriele D'Annunzio. L'autre genre très prisé à l'époque, le mélodrame sentimental, fut marqué par le règne des stars, ou divas (Francesca Bertini, Pina Menichelli, etc.). Au début du parlant, la mode alla aux comédies d'ambiance gentiment populaire, spécialité du cinéaste Mario Camerini, un émule de René Clair, et d'un jeune premier dégingandé nommé Vittorio De Sica. Le genre épique ne perdit pas ses droits, qu'il fût associé à un sujet historique précis (1860 , sur le Risorgimento, 1933) ou prît la forme d'une féerie baroque (la Couronne de fer, 1941). Il y eut aussi une vogue du drame mondain, désigné sous l'appellation péjorative de « téléphones blancs « (accessoire symbolique des salons bourgeois). Mussolini, pour sa part, encouragea les productions à la gloire du régime : Scipion l'Africain (1937), les Cadets de l'Alcazar (1940). Mais, sous l'influence notamment de la critique de gauche, le cinéma italien s'orienta vers d'autres voies. Il puisa désormais ses sujets dans la vie quotidienne et choisit ses héros parmi les gens du peuple. En référence à la littérature vériste de Giovanni Verga, cette tendance fut baptisée néoréaliste. C'est un jeune aristocrate converti au marxisme, Luchino Visconti, qui donna le ton avec Ossessione ( 1942), un film qui se ressentait en outre des influences du « réalisme poétique « français et du roman noir américain. La chute du fascisme permit enfin l'éclosion de ce nouveau cinéma, dont les grandes réussites furent Rome, ville ouverte ( 1945) et Paisa ( 1946) de Roberto Rossellini, La terre tremble (1948) de Visconti, le Voleur de bicyclette (1948) de Vittorio De Sica (devenu réalisateur). Toute une génération suivit le mouvement, et le public fit un succès à des films comme le Moulin du Pô (Alberto Lattuada, 1949), Riz amer (Giuseppe De Santis, 1949), Dimanche d'août (Luciano Emmer, 1950), Deux Sous d'espoir (Renato Castellani, 1952). Avec la réorganisation des studios et le retour des stars (Anna Magnani, Sylvana Mangano, Marcello Mastroianni, Sophia Loren...), les ambitions néoréalistes s'estompèrent : le film d'aventures, le mélodrame, la comédie et le péplum connurent un second souffle. De Sica revint à des sujets plus conventionnels ; Visconti se consacra au grand opéra romantique (le Guépard, 1963) ; seul Rossellini resta fidèle à sa conception d'un cinéma « dédramatisé «, avant de se tourner vers un nouveau mode d'expression, la télévision, pour laquelle il tourna nombre de documentaires didactiques. Quant aux nouveaux venus, bien que formés à l'école du néoréalisme, ils s'en éloignèrent vite : ce fut le cas de Michelangelo Antonioni, soucieux d'investigation psychologique et peintre de l'incommunicabilité (l'Avventura, 1960), de Federico Fellini, qui délaissa les visions sociales de la Strada ( 1954) et de la Dolce Vita (1960) pour la rumination de fantasmes personnels (Huit et demi , 1963 ; Amarcord, 1973), et de grands artisans tels que Luigi Comencini, Mario Monicelli, Dino Risi ou Ettore Scola. Le néoréalisme resurgit cependant sous une forme plus politisée avec les « films-dossiers « de Francesco Rosi (Main basse sur la ville, 1963 ; l'Affaire Mattei , 1972) et les allégories marxistes des frères Paolo et Vittorio Taviani (Padre Padrone, 1977). Puis le cinéma italien est devenu l'affaire d'individualités qui ont pu s'imposer malgré la grave crise économique que traversait l'industrie cinématographique italienne. Ce sont principalement Valerio Zurlini ( Journal intime, 1962), Pier Paolo Pasolini, partisan d'un « cinéma de poésie « qui transcende le sujet et le genre ( l'Évangile selon saint Matthieu, 1964 ; Théorème , 1968), Bernardo Bertolucci (1900 , 1976), Marco Ferreri, Marco Bellocchio, Nanni Moretti ou Pupi Avati. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Antonioni Michelangelo Bellocchio Marco Bertini (Elena Seracini Vitiello, dite Francesca) Bertolucci Bernardo Camerini Mario Cinecittà Comencini Luigi De Santis Giuseppe De Sica Vittorio Fellini Federico Ferreri Marco Huit et demi Lattuada Alberto Loren (Sofia Scicolone, dite Sophia) Magnani Anna Manfredi (Saturnino, dit Nino) Mangano Silvana Mastroianni Marcello Miranda (Inès Isabelle Sampietro, dite Isa) Monicelli Mario Moretti Nanni néoréalisme Pasolini Pier Paolo Pastrone Giovanni Ponti Carlo Risi Dino Rosi Francesco Rossellini Roberto Scola Ettore Taviani Visconti (comte Luchino Visconti di Modrone, dit Luchino) Voleur de bicyclette (le) Les livres Italie - Cabiria (1914), de Giovanni Pastrone, page 2635, volume 5 Italie - Mort à Venise (1971), de Luchino Visconti, page 2635, volume 5 Italie - Rome ville ouverte (1945), de Roberto Rossellini, avec Anna Magnani, page 2635, volume 5 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Europe Les médias Italie - tableau en bref Italie - carte physique Italie - carte politique Italie - tableau en chiffres Italie - divisions administratives Aoste (Val d') - carte physique Europe - carte politique Les indications bibliographiques C. Albini, les Arts plastiques en Italie de 1860 à 1943, Entente, Paris, 1985. G. Balcet, l'Économie de l'Italie, La Découverte, Paris, 1995. J. Georgel, l'Italie au XXe siècle, 1919-1995, la Documentation française, Paris, 1995. F. Zeri, le Mythe visuel de l'Italie, Rivages, Paris, 1986.
italie

« montagnes calcaires de la Toscane, les reliefs volcaniques du Latium et de la Campanie, coupés de bassins (Florence), précèdent les plaines côtières bonifiées (Maremme). L'Italie insulaire se compose de petits archipels et de deux grandes îles très différentes.

La Sicile semble prolonger le relief apennin avec la juxtaposition d'un bourrelet montagneux au nord, du massif volcanique de l'Etna et d'un vaste ensemble de collines monotones dans tout le reste de l'île.

Avec de vastes plateaux correspondant à un socle cristallin fracturé, portant d'épaisses coulées de laves tertiaires, la Sardaigne présente une géomorphologie spécifique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Abruzzes Adriatique (mer) Alpes Apennin Campanie Dolomites Etna Latium Maremme (la) Pô (plaine du) Pouilles (les) Sardaigne Sicile Tyrrhénienne (mer) Les livres Sicile - coulées de lave au pied de l'Etna (vers 500 m d'altitude), page 4775, volume 9 Europe - paysage de collines dans le Gargano, en Italie du Sud, page 1801, volume 4 Climat et hydrographie. Les Alpes ont un climat de montagne avec de basses températures hivernales, de fortes précipitations neigeuses et une végétation forestière étagée.

Le débit des rivières, soutenu, varie en fonction de la fonte des neiges et des glaciers.

La douceur climatique des rives des lacs subalpins fait toutefois exception dans cet ensemble. Dans la plaine du Pô, où la végétation naturelle a disparu, le climat est de type continental, avec un été chaud, des pluies d'automne et de printemps, un hiver assez froid (moyenne de 0 oC en janvier à Turin), de nombreux jours de gel.

Dans la péninsule et les îles règne un climat méditerranéen aux traits bien marqués : chaleur et sécheresse estivales, fort ensoleillement, pluies violentes, courtes, irrégulières.

La végétation de forêt claire (olivier, chêne vert, pin) ou de garrigue (plus rarement de maquis) est toujours menacée par le gel ou l'excessive sécheresse.

Les rivières ont des crues brutales succédant à des périodes de faible écoulement.

L'altitude, la position en latitude ou l'éloignement relatif de la mer nuancent cependant ces caractéristiques climatiques. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alpes Alpes - Climat et végétation Pô Pô (plaine du) Les livres Garde (lac de), page 2110, volume 4 Pô, page 3959, volume 7 Complétez votre recherche en consultant : Les livres. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles