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INTROVERSION

Publié le 02/02/2012

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Quant au second point de vue, c'est celui qu'ont adopté les premiers psychologues qui se sont intéressés aux profondeurs de l'âme humaine. Supposant qu'ils présentaient des caractéristiques communes à tous les hommes, ils prenaient leur propre personne comme sujet d'expérience. Il est cependant difficile de fonder une science sur l'observation des états de conscience des seuls psychologues ; quelle que soit la lucidité de chaque auteur, ses théories reflètent ses penchants, quand elles ne constituent pas une justification personnelle. Prenant le parti inverse, les behavioristes décidèrent d'étudier uniquement le comportement d'autrui, objectivement, comme s'il n'avait aucune conscience. Ce faisant, ils négligeaient une part importante des problèmes psychologiques. Aujourd'hui, à la suite de Bergson et de la phénoménologie, on demande à l'introspection ce qu'elle peut donner : les hypothèses et la finesse des descriptions. L'introspection est toujours une tâche malaisée : il faut faire un retour sur soi, dans le passé immédiat, car on ne peut à la fois vivre et s'observer, être à la fenêtre et se regarder passer dans la rue. Celui qui tente de le faire risque de tourner en rond, s'il ne confronte son expérience avec celle d'autrui. Alors se pose un problème de communication, de langage. Ce que la conscience éprouve étant différent pour chaque individu, il est difficile de l'exprimer. Enfin, l'introspection ne donne pas accès à l'inconscient. Il faut l'aide d'un autre que soi, le psychanalyste par exemple, pour que le patient arrive à se raconter lui-même, à prendre conscience de ses problèmes cachés dans l'inconscient.

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