Italie (campagnes d').

Italie (campagnes d'). nom donné à des opérations de guerre qui se déroulèrent en Italie aux XIXe et XXe siècles. Les trois premières eurent la plaine du Pô pour théâtre et mirent aux prises les armées françaises et autrichiennes ; au cours de la quatrième, pendant la Seconde Guerre mondiale, les troupes alliées chassèrent les armées allemandes de la Sicile, puis les refoulèrent du sud au nord de la péninsule. Les campagnes d'Italie de Bonaparte. La première de ces campagnes, dirigée par le général Bonaparte, commença le 12 avril 1796 au col de Cadibone, entre Nice et Gênes, et se termina le 18 avril 1797 à Leoben, à l'extrémité orientale des Alpes, à 130 km de Vienne. Elle avait pour motifs le désir d'ouvrir un nouveau front contre l'Autriche, la volonté de répondre aux appels des libéraux italiens, et la nécessité, pour le Directoire, de trouver de nouvelles sources de revenus pour combler un déficit gigantesque. Une armée sarde et cinq armées autrichiennes furent successivement vaincues à Montenotte, Dego, Millesimo, Mondovi, Lodi, Lonato, Castiglione, Bassano, Rivoli et la Favorite, ces deux dernières défaites entraînant la chute de Mantoue. Cette campagne prit fin par un armistice et par des préliminaires de paix signés à Leoben, que confirma le traité de Campoformio (18 octobre 1797). L'Italie du Nord fut organisée en Républiques libres alliées de la France (Cispadane, Cisalpine, Ligurienne, puis Romaine [1798] et Parthénopéenne [1799]) et, malgré les exactions du Directoire, cette arrivée de la France révolutionnaire donna le signal d'une liberté jusqu'alors inconnue en Italie, et qui devait contribuer au Risorgimento. Au cours de la deuxième campagne, dont la cause immédiate fut l'expulsion des armées françaises de Lombardie par l'armée austro-russe de Souvarov, l'armée française, sous les ordres du Premier consul Bonaparte, franchit les Alpes au col du Grand-SaintBernard (15-20 mai 1800), entra à Milan sans combat, bouscula les avant-gardes autrichiennes à Montebello (9 juin) et remporta la victoire de Marengo (14 juin). Bonaparte rentra à Paris ; les généraux Brune et Murat chassèrent ensuite les Autrichiens de la plaine du Pô et de la Toscane, pendant que Moreau, par la victoire de Hohenlinden, en Allemagne (3 décembre 1800), contraignait l'Autriche à signer, le 9 février 1801, la paix de Lunéville, qui confirmait celle de Campoformio. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Italie - Histoire - La marche vers l'unité Venise - Venise dans l'histoire - De l'apogée de la Renaissance au déclin Les livres Italie - Bonaparte et les troupes françaises passant le Pô en prairial de l'an VIII, page 2622, volume 5 La campagne franco-piémontaise. Soucieux de favoriser l'unité italienne après l'attentat d'Orsini et l'entrevue de Plombières avec Cavour, Napoléon III entreprit, en 1859, ce qu'on a appelé la troisième campagne d'Italie. Allié au Piémont, il prit le commandement d'une armée de 220 000 hommes qui avait franchi les Alpes. Les troupes franco-sardes furent victorieuses à Palestro (31 mai), à Magenta (4 juin), à Solferino (24 juin). Mais les armées autrichiennes ne furent pas détruites, et Napoléon III, redoutant une attaque de la Prusse sur le Rhin, signa, le 8 juillet, l'armistice de Villafranca. L'Autriche lui abandonnait le Milanais, qu'il remit au Piémont. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Italie - Histoire - La marche vers l'unité La campagne d'Italie de 1943-1945. Le nom de campagne d'Italie est aussi donné aux opérations que les armées alliées (Ve armée américaine, VIIIe armée britannique, corps expéditionnaire de la France libre) menèrent en Sicile d'abord, où elles avaient débarqué le 10 juillet 1943, puis en Calabre, où elles prirent pied le 3 septembre. Après la destitution de Mussolini, le gouvernement royal d'Italie signa sa capitulation le 8 septembre, mais les armées allemandes barrèrent toute la péninsule, de l'embouchure du Garigliano sur la Méditerranée à celle du Rapido sur l'Adriatique, en passant par le monte Cassino (mont Cassin). Une dure bataille fut livrée, de janvier à mai 1944, pour forcer les lignes allemandes à travers l'enchaînement des massifs dans cette partie de l'Apennin. Le corps expéditionnaire français, sous les ordres du général Juin, s'illustra dans ces combats, enfonça les positions allemandes, et ses éléments avancés pénétrèrent dans Rome le 4 juin 1944. Les troupes alliées repoussèrent ensuite vers le nord les Allemands, qui reculèrent pas à pas ; elles étaient parvenues à une ligne Pise-Ravenne lorsque l'Allemagne capitula le 8 mai 1945. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats guerres mondiales - La Seconde Guerre mondiale - La guerre totale jusqu'à la victoire des Alliés Italie - Histoire - De la montée du fascisme à la Seconde Guerre mondiale Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Campoformio (traité de) Cavour (Camillo Benso, comte de) France - Histoire - Les bases de la France contemporaine (1789-1870) - De la République au second Empire (1848-1870) France - Histoire - Les bases de la France contemporaine (1789-1870) - La Révolution (1789-1799) guerres mondiales - La Seconde Guerre mondiale - La guerre totale jusqu'à la victoire des Alliés Italie - Histoire - De la montée du fascisme à la Seconde Guerre mondiale Italie - Histoire - La marche vers l'unité Juin Alphonse Marengo Mussolini Benito Napoléon Ier (Napoléon Bonaparte) Napoléon III (Charles Louis Napoléon Bonaparte) Orsini Felice Révolution française - La guerre de conquête et la fin du Directoire (1798-9 novembre 1799) Révolution française - Le Directoire : une tentative d'équilibre républicain (26 octobre 1795-1797) Risorgimento Sérurier Jean Philibert Transpadane (République)