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Italie (guerres d').

Publié le 01/11/2013

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Italie (guerres d'). nom donné aux guerres qui ont eu l'Italie pour théâtre d'opérations au début du XVIe siècle. Commencées en 1494, elles prirent fin en 1559, au traité du CateauCambrésis. Caractères généraux. À l'origine, c'étaient encore des guerres à caractère féodal, la division de l'Italie en de multiples États peu puissants attisant les convoitises de ses voisins européens. Leur déclenchement résulta de la volonté de Charles VIII de faire valoir ses droits sur le royaume de Naples, dont les rois de France étaient devenus les dépositaires en recueillant la succession de René d'Anjou, en 1480 ; ses successeurs. Louis XII et ensuite François Ier , ajoutèrent des revendications sur le duché de Milan. Mais ces prétentions alarmèrent les souverains des autres États italiens, Venise, le pape, et se heurtèrent aux convoitises du roi d'Espagne et de l'empereur ; ces guerres prirent ainsi un caractère européen et elles furent le premier conflit international des Temps modernes. Les guerres d'Italie, d'autre part, marquèrent une déviation de la politique traditionnelle des rois de France qui, depuis les Capétiens, s'étaient attachés à unifier leur pays. En vue de la conquête du lointain royaume de Naples, Charles VIII céda le Roussillon à Ferdinand d'Aragon, l'Artois et la Franche-Comté à l'empereur germanique Maximilien Ier , et couvrit d'or Henry VII d'Angleterre, pour obtenir leur neutralité. Enfin, ces expéditions en Italie mirent les rois et la noblesse de France, à peine sortis du Moyen Âge, au contact d'une civilisation dont ils n'avaient pas idée ; éblouis, ils eurent le désir de l'introduire chez eux, et c'est ainsi que la Renaissance française naquit de la Renaissance italienne. Au point de vue militaire, les guerres d'Italie marquèrent la transition entre les méthodes de combat du Moyen Âge et celles des Temps modernes. L'ancien armement subsistait (arc, arbalète, pique, hallebarde), mais à côté de l'armure de fer apparaissait un équipement plus léger (casque à la place du heaume, des plaques de cuir) ; les premières arquebuses, ancêtres du fusil, firent aussi leur apparition, et l'artillerie fut appelée à jouer un rôle dans la bataille. La cavalerie, force principale des armées du Moyen Âge, céda la première place à l'infanterie, que l'on recrutait, non plus suivant le principe du ban féodal, mais en faisant appel à des mercenaires de toutes nationalités : fantassins picards et gascons, lansquenets allemands armés de l'épée et de la hallebarde, piquiers suisses groupés sur dix rangs de profondeur à l'image de l'ancienne phalange macédonienne, infanterie espagnole organisée sur le modèle de la légion romaine. Chez ces mercenaires, aucune conviction ; leurs chefs, les condottieri, se mettaient au service de celui qui les payait le mieux ; les soldats abandonnaient parfois le service pour se livrer au pillage. Enfin, si les charges de cavalerie étaient encore un élément non négligeable dans les combats, certains chefs, Gaston de Foix notamment, préférèrent donner le pas à d'habiles et surprenantes manoeuvres. Principaux épisodes. Charles VIII, en septembre 1494, pénétra en Italie par le col de Montgenèvre, à la tête d'une nombreuse et brillante armée : accueilli en triomphateur à Milan, à Florence, à Rome, il dispersa l'armée napolitaine, et fit une entrée solennelle à Naples, le 22 février 1495 ; il y fut couronné roi de Naples, et rêva d'une croisade pour reprendre Constantinople et Jérusalem. Pendant ce temps, Venise, le pape, le duc de Milan, Ferdinand d'Aragon et l'empereur Maximilien Ier levaient des troupes pour barrer à Charles VIII le chemin du retour. Avec une partie de son armée, il réussit à se frayer un passage à Fornoue, le 6 juillet 1495 ; le reste, laissé à Naples, dut capituler en juin 1496. Louis XII, petit-fils de Valentine Visconti, revendiqua ses droits sur le Milanais et, dès son avènement en 1498, entreprit la conquête du duché. Son adversaire, Ludovic le More, livré par ses mercenaires, vint mourir au château de Loches. Puis Louis XII voulut reprendre le royaume de Naples et s'engagea à en céder une part à Ferdinand d'Aragon, maître de la Sicile. La conquête achevée, les vainqueurs se retournèrent l'un contre l'autre, et, malgré les prodiges de Bayard, Louis XII dut abandonner le royaume aux Espagnols en 1504. Il entra ensuite dans une coalition fomentée par le pape Jules II contre Venise ; son armée battit celle de la République à Agnadel (1509). Jules II retourna alors la coalition contre les Français ; la Sainte Ligue groupa contre eux les Suisses, le roi d'Angleterre, l'Espagne, l'empereur. La brillante victoire de Gaston de Foix à Ravenne en 1512 n'empêcha pas la perte du Milanais, et la France fut envahie au nord et à l'est. Devenu roi, François Ier voulut reconquérir le Milanais ; il trompa ses adversaires en franchissant les Alpes au col de Largentière, et remporta la victoire de Marignan (1314 septembre 1515), qui lui ouvrit les portes de Milan. En 1516, le pape Léon X signa à Bologne un concordat ; les Suisses accordaient au roi de France, par la Paix perpétuelle, le droit de recruter des troupes dans leurs cantons ; le nouveau roi d'Espagne, Charles I er , le futur empereur Charles Quint, reconnaissait à la France la possession du Milanais. Mais l'ambition de Charles Quint mit en péril l'existence même du royaume de France. Un long duel s'engagea alors entre la maison de France et la maison d'Autriche ; on se battit en Italie mais aussi aux frontières. François Ier fut fait prisonnier à Pavie en 1525, et les troupes françaises furent chassées d'Italie. François I er puis Henri II tentèrent encore de reprendre pied en Italie, mais en vain, et le traité du Cateau-Cambrésis, le 3 avril 1559, mit provisoirement fin à la rivalité des deux maisons et, définitivement, aux prétentions françaises en Italie. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Italie (guerres d'), page 2602, volume 5 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Cateau-Cambrésis (traités du) Charles - EMPIRE D'OCCIDENT et SAINT EMPIRE ROMAIN GERMANIQUE - Charles V de Habsbourg, dit Charles Quint Charles - FRANCE - Charles VIII condottiere France - Histoire - La construction de la France (1285-1661) - La Renaissance en France François - FRANCE - François Ier Henri - ANGLETERRE - Henry VII Henri - FRANCE - Henri II Italie - Histoire - Des seigneuries à la domination étrangère Jules - Jules II Léon Louis - FRANCE - Louis XII Marignan Maximilien Ier de Habsbourg Méditerranée - Histoire - La rupture de l'unité Renaissance - La Renaissance en France Visconti Les livres Italie - l'Italie après le traité du Cateau-Cambrésis (1559), page 2621, volume 5
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« battit celle de la République à Agnadel (1509).

Jules II retourna alors la coalition contre les Français ; la Sainte Ligue groupa contre eux les Suisses, le roi d'Angleterre, l'Espagne, l'empereur.

La brillante victoire de Gaston de Foix à Ravenne en 1512 n'empêcha pas la perte du Milanais, et la France fut envahie au nord et à l'est. Devenu roi, François I er voulut reconquérir le Milanais ; il trompa ses adversaires en franchissant les Alpes au col de Largentière, et remporta la victoire de Marignan (13- 14 septembre 1515), qui lui ouvrit les portes de Milan.

En 1516, le pape Léon X signa à Bologne un concordat ; les Suisses accordaient au roi de France, par la Paix perpétuelle, le droit de recruter des troupes dans leurs cantons ; le nouveau roi d'Espagne, Charles I er, le futur empereur Charles Quint, reconnaissait à la France la possession du Milanais.

Mais l'ambition de Charles Quint mit en péril l'existence même du royaume de France.

Un long duel s'engagea alors entre la maison de France et la maison d'Autriche ; on se battit en Italie mais aussi aux frontières.

François I er fut fait prisonnier à Pavie en 1525, et les troupes françaises furent chassées d'Italie.

François I er puis Henri II tentèrent encore de reprendre pied en Italie, mais en vain, et le traité du Cateau-Cambrésis, le 3 avril 1559, mit provisoirement fin à la rivalité des deux maisons et, définitivement, aux prétentions françaises en Italie. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Italie (guerres d'), page 2602, volume 5 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Cateau-Cambrésis (traités du) Charles - EMPIRE D'OCCIDENT et SAINT EMPIRE ROMAIN GERMANIQUE - Charles V de Habsbourg, dit Charles Quint Charles - FRANCE - Charles VIII condottiere France - Histoire - La construction de la France (1285-1661) - La Renaissance en France François - FRANCE - François Ier Henri - ANGLETERRE - Henry VII Henri - FRANCE - Henri II Italie - Histoire - Des seigneuries à la domination étrangère Jules - Jules II Léon Louis - FRANCE - Louis XII Marignan Maximilien Ier de Habsbourg Méditerranée - Histoire - La rupture de l'unité Renaissance - La Renaissance en France Visconti Les livres Italie - l'Italie après le traité du Cateau-Cambrésis (1559), page 2621, volume 5. »

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