jaïnisme o u jinisme.

jaïnisme o u jinisme. n.m., religion hindoue qui se développa en même temps que le bouddhisme. Son fondateur, Vardham?na, surnommé Mah?v?ra (« le héros «) ou encore Jina (« le vainqueur «), était contemporain du Bouddha (VIe siècle avant notre ère). Comme lui, il rejeta l'autorité des Veda et le système des castes, en réaction contre l'emprise des tout-puissants brahmanes. Mais, alors que le Bouddha en était venu à refuser les pratiques ascétiques, le Jina en fit au contraire une des conditions du salut de l'homme. Cependant, il semble que les doctrines du jaïnisme aient précédé celles du Bouddha et que Vardham?na n'ait fait que les préciser, créant des communautés de moines. La doctrine des jaina (ou jains) est fondée sur trois axiomes dont la stricte observance doit nécessairement conduire à la délivrance de l'âme : la « vue droite «, la « connaissance droite « et la « conduite droite «. Les théories du jaïnisme accordent une grande importance à la logique et à un certain point de vue relativiste du monde. De ce fait, les jaina divisent l'univers, la nature, l'être humain et la vie en « catégories « qui reposent sur l'existence d'« atomes temporels «. Ils admettent, comme tous les hindous et les bouddhistes, le principe des réincarnations successives. Les fidèles sont classés en deux ordres, les laïcs et les religieux, chacun ayant une morale particulière adaptée à son mode de vie. Alors que les moines doivent observer une pureté absolue et s'abstenir de nuire à toute vie, les laïcs doivent simplement éviter de provoquer volontairement toute mort, fût-ce celle d'un insecte. C'est la raison pour laquelle les jaïna ne doivent exercer que des métiers ne risquant pas de nuire à des êtres vivants : banquiers, orfèvres ou commerçants. De ce fait, ils constituent une communauté influente et riche. Les jaina vénèrent vingt-quatre grands « prophètes « appelés T?rthakara, dont vingttrois auraient précédé, au cours des âges, Vardham?na, le dernier d'entre eux. Ils ont élaboré un art particulier, qui contraste généralement avec l'art indien et bouddhique par son dénuement et son hiératisme et qui consiste surtout en la représentation des T?rthakara. Le jaïnisme ne comportant pas de clergé régulier, les jaina sont parfois obligés d'avoir recours à des prêtres hindous rétribués pour s'occuper des sanctuaires et célébrer les offices, les moines jaina se consacrant entièrement à l'enseignement et à la recherche de la pureté. Bien que parfois persécuté, le jaïnisme, grâce à la fermeté de sa doctrine, a survécu jusqu'à nos jours en Inde, où il compte environ 2 millions de fidèles, principalement dans l'ouest du pays. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Inde - Histoire - La période formative (VIe siècle avant J.-C. - IIIe siècle après J.-C.) Inde - Religion - Introduction Les livres jaïnisme, page 2642, volume 5 Inde - temple jaïna de Parshvanatha,, page 2490, volume 5