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Jan Van Eyck (analyse de 3 tableaux)

Publié le 08/04/2015

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Ce grand triptyque est réalisé par le flamand Hugo Van der Goes entre 1475 et 1477, sur une commande de Tommaso Portinari, représentant de la Banque des Médicis dans la ville flamande de Bruges, commanditaire également d'une oeuvre de l'artiste Hans Memling. Tommaso Portinari est représenté avec ses enfants sur le volet gauche, en même temps que son saint patron et que saint Antoine. En pendant, sur le volet droit, sa femme Marie et leur fille, sont représentées à côté des saintes Madeleine et Marguerite. La grande scène de l'Adoration des bergers, située au centre, est conçue par le peintre dans un espace qui semble pivoter autour d'un axe constitué par l'image de l'enfant Jésus. Quelques années après sa réalisation, le triptyque arrive à Florence et il a un impact énorme sur les peintres toscans, frappés surtout par le rendu minutieux des étoffes, des rides des bergers, des détails naturalistes.

Ce tableau, peint par Jan Van Eyck, représente la Vierge à l'Enfant accompagnée du donateur Rolin, conseiller du duc de Bourgogne, qui a voulu ce tableau pour sa chapelle personnelle dans la cathédrale d'Autun. La scène se déroule au sein d'une élégante loggia, donnant, par une triple arcade, sur la ville et, en bas, sur le fleuve. Le chancelier, richement habillé, est agenouillé en prière devant la Vierge, enveloppée dans un large manteau rouge; elle tient sur ses genoux l'enfant Jésus bénissant, tandis qu'un ange pose sur sa tête une couronne sertie de pierres précieuses. La figure sévère du donateur, dont les proportions correspondent à celles de la Vierge, met en évidence le talent du peintre dans l'art du portrait. De plus, la vue splendide illustre sa manière tout à fait nouvelle de représenter la réalité visible.

Le portrait du riche marchand lucquois Giovanni Arnolfini, qui exerçait son activité à Bruges, ainsi que de sa femme Elisa Cenami, est exécuté en 1434 par Jan Van Eyck. Ils sont représentés tous deux au premier plan, dans une maison bourgeoise typiquement flamande: on y voit un chandelier en métal, un lit à baldaquin rouge et la fenêtre qui éclaire toute la pièce; devant la fenêtre se trouve une table portant des fruits. Sur la paroi du fond, sous la signature du peintre, on remarque un miroir convexe qui laisse entrevoir, devant les deux époux, deux autres personnes, peut-être l'artiste lui-même accompagné d'un élève. L'unique chandelle et le petit chien prennent dans ce contexte une valeur symbolique, en tant que signes respectivement de l'indissolubilité du lien du mariage, et de la fidélité conjugale.

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