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Juin 1848 (Journées de)

Publié le 25/06/2012

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Le 21 juin 1848, un arrêté parut, qui ordonnait à tous les ouvriers des ateliers nationaux âgés de 17 à 25 ans de s'engager dans l'armée, les autres devant se tenir prêts à partir en province, pour y effectuer des travaux de terrassement et de drainage.

Le 22 juin, les délégués des ateliers, au nombre de 56, se rendirent au Luxembourg pour y présenter leur protesta­tion au gouvernement ; on refusa de les entendre, et l'on ordonna l'arrestation, le soir, des délégués, dont on ignorait jusqu'au nom . . .

Le 23 à six heures du matin, les ouvriers en foule se réunissent autour de la colonne de Juillet, place de la Bastille, s'agenouillent en l'honneur des héros des révo­lutions, et se dispersent au cri de « la liberté ou la mort ! « pour élever les premières barricades. Tout l'Est de Paris, le Quartier Latin, une partie du Marais et de la Cité sont aux mains des insurgés, contre qui l'armée, commandée par le général Cavaignac, commence les opérations dès la fin de la matinée. Des 12 légions de la Garde nationale, les quatre des quartiers de l'Est étaient avec les insurgés ; les cinq des quartiers de l'Ouest combattirent aux côtés de l'armée ; les trois du centre restèrent chez elles, dans leur majorité. Ce fut donc une bataille de classes qui s'engagea, les ouvriers d'un côté, la bourgeoisie et l'armée de l'autre.

La lutte, acharnée, dura jusqu'au 26 au matin. C'est le 25 que monseigneur Affre, archevêque de Paris, essayant de s'interposer entre les combattants, fut tué d'une balle tirée par les soldats, d'une fenêtre, faubourg Saint-Antoine. Le 26, l'armée comptait 800 morts, la garde mobile 100 ; on ne sait pas les chiffres pour la garde nationale et les insurgés : mais les évaluations s'établissent entre 4 000 et 15 000 morts. Dans la journée du 26, le gouvernement adressa aux préfets un télégramme qui se terminait par ces mots : « L'ordre a triomphé de l'anarchie. Vive la Républi­que ! «.

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