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La cathédrale Saint-Lazare à Autun

Publié le 07/04/2015

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La cathédrale Saint-Lazare à Autun est l'un des édifices romans les plus importants de Bourgogne.

La cathédrale, consacrée en 1132 par le pape Innocent II, reprend l'élévation à trois niveaux de l'abbatiale de Cluny III et la voûte en berceau ogivale, mais elle présente des dimensions beaucoup plus réduites. Le bâtiment est précédé d'un portique et divisé en trois nefs qui se terminent par trois absides semi-circulaires. Saint-Lazare doit sa renommée aux magnifiques sculptures qui ornent la façade et l'intérieur de l'église, et qui constituent l'un des plus importants cycles sculptés de l’époque romane. De plus, le tympan du portail porte l'une des premières signatures d'artiste médiéval qui nous soit parvenue.

Le tympan du portail de la cathédrale de Saint-Lazare à Autun est l'un des plus importants tympans sculptés à l’époque romane, avec celui de Vézelay. Il représente le Jugement dernier, selon un schéma iconographique typique de cette période.

Sous les pieds du Christ, figure la signature du sculpteur Gislebertus, auteur d'une bonne partie de la décoration intérieure de l'église exécutée entre 1125 et 1145 environ. Contrairement à ce que l'on peut observer à Vézelay, les sculptures d'Autun traduisent une unité de style que l'on peut expliquer par l'intervention directe, ou les recommandations, de Gislebertus.

Au centre du tympan figure le Christ en majesté, hiératique et impassible, entouré de quatre anges. Au-dessus de sa tête se trouvent deux médaillons où des bustes représentent le soleil et la lune qui, d'après les croyances médiévales, président à tous les événements les plus importants pour l'humanité. Des deux côtés du Christ, aux extrémités supérieures, on peut voir, à gauche, la Vierge assise et un ange à la trompette, et à droite, un autre ange entouré d'apôtres. Le registre inférieur montre respectivement le Paradis et l'Enfer. Saint Pierre, entouré de bienheureux, trône au Paradis, tandis que de l'autre côté, saint Michel pèse les âmes devant un grand diable occupé lui aussi à les peser au milieu d'autres figures démoniaques. L' architrave est occupée par la Résurrection des morts : un ange placé au centre au-dessous des pieds du Christ, repousse les damnés avec une épée et de l'autre main accueille les élus, parmi lesquels deux pélerins. L'intrados porte une belle décoration en rinceaux, tandis que l'extrados représente les signes du Zodiaque, accompagnés des Travaux des Mois.

Le style de Gislebertus est parfaitement identifiable : les corps sont minces et allongés, les vêtements ont de petits plis serrés, les attitudes sont réalistes et expressives. La terreur et le désespoir des damnés, aux corps déformés par les horribles supplices, contrastent vigoureusement avec les attitudes pleines de béatitude et de sérénité des élus.

 

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