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La Fayette (Marie Joseph Motier.

Publié le 02/11/2013

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La Fayette (Marie Joseph Motier. marquis de), 1757-1834, né au château de Chavaniac (Haute-Loire), général et homme politique français. Le « héros des deux mondes «. Issu d'une vieille famille noble d'Auvergne, La Fayette embrassa la carrière militaire. Enthousiasmé par la révolution américaine, il s'embarqua contre le gré du roi pour combattre aux côtés des insurgés (avril 1777). Deux ans plus tard, il sut convaincre Louis XVI d'aider les rebelles pour affaiblir la puissance maritime anglaise et effacer le mauvais souvenir de la guerre de Sept Ans. La France intervint alors officiellement, et La Fayette fut nommé à la tête d'un contingent qui participa victorieusement à la bataille de Yorktown (octobre 1781). De retour en France, jouissant d'une immense popularité, il contribua à répandre les idées des Lumières et fut l'un des plus actifs partisans de la convocation des États généraux. Le lendemain de la prise de la Bastille, la municipalité bourgeoise le nomma commandant de la Garde nationale de Paris. Chargé de protéger les députés de l'Assemblée constituante et de prévenir les débordements de la foule parisienne, il protégea le roi lors des journées des 5 et 6 octobre 1789. La fête de la Fédération du 14 juillet 1790, au cours de laquelle il fit défiler devant le roi les régiments de la Garde nationale et assista au serment du monarque qui s'engageait à respecter la future Constitution, fut l'apogée de son action politique. Homme modéré, encore trop attaché à la tradition pour adhérer au radicalisme révolutionnaire, La Fayette n'allait pas tarder à rejoindre le cortège des « suspects «. À partir de la fusillade du Champ-de-Mars, le 14 juillet 1791, lorsqu'il fit tirer les gardes nationaux sur les pétitionnaires venus demander la déchéance du roi après son arrestation à Varennes, il fut rejeté dans le camp de ceux qui cherchaient à terminer la Révolution. Nommé à la tête de l'armée du Centre dès le début de la guerre contre les Autrichiens et les Prussiens, il refusa de cautionner les violences du 20 juin 1792 et fut l'objet d'un mandat d'arrêt qui l'obligea à quitter la France le 19 août 1792. Arrêté et incarcéré par les Autrichiens, alors qu'il tentait de gagner la Hollande, il dut sa libération aux négociations en sa faveur menées par Bonaparte lors de la signature du traité de Campoformio (1797). Complétez votre recherche en consultant : Les livres La Fayette (marquis de), page 2775, volume 5 L'opposant libéral. Opposé au « césarisme « de l'Empire, il resta en retrait de la vie politique jusqu'au retour des Bourbons, auxquels il se rallia en 1814. Lors de la seconde Restauration cependant, il rejoignit l'opposition libérale et fit acclamer Louis-Philippe, enveloppé dans le drapeau tricolore, au balcon de l'Hôtel de Ville après les Trois Glorieuses (juillet 1830). Déçu rapidement par la politique d'ordre engagée par le nouveau roi, il bascula à nouveau dans l'opposition en 1831. Personnage ondoyant, plus habile à suivre les événements qu'à les susciter réellement, mais enclin à se présenter en sauveur indispensable, tantôt des idéaux libéraux, tantôt de la personne du roi, La Fayette n'en fut pas moins un chef militaire valeureux, héros de trois révolutions : la guerre de l'Indépendance américaine, la révolution bourgeoise de 1789 et la révolution libérale de 1830. Ce faisant, il établit un lien entre l'esprit de liberté antérieur à 1789 et le libéralisme de la première moitié du XIXe siècle. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats août 1792 (journée du 10) Champ-de-Mars États-Unis - Histoire - Les treize colonies jusqu'à la guerre d'Indépendance Fédération (fête de la) feuillants Indépendance américaine (guerre de l') juillet 1789 (journée du 14) Lameth (de) Latouche-Tréville (Louis René Madeleine Le Vassor, comte de) Louis-Philippe Ier Mouvement (parti du) octobre 1789 (journées des 5 et 6)

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