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La Fontaine (Jean de), 1621-1695, né à Château-Thierry (Aisne), écrivain français.

Publié le 02/11/2013

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La Fontaine (Jean de), 1621-1695, né à Château-Thierry (Aisne), écrivain français. Étrange destin que celui de ce poète qui avait l'ambition de plaire à un public très restreint de mondains et dont la postérité a fait - par le biais de l'école - le type même du poète populaire et donc adapté, par une assimilation fréquente, au public enfantin. La Fontaine vint tard à l'écriture. Son premier texte, une libre adaptation d'une comédie de Térence, l'Eunuque, fut publié en 1654, et ce n'est que vers l'âge de 40 ans qu'il entra réellement dans la carrière littéraire. Issu de la bourgeoisie des officiers - son père était maître des Eaux et Forêts - et croyant sans doute avoir une vocation religieuse, il entra à 20 ans chez les oratoriens, mais n'y resta qu'un an : il passait plus de temps à lire les auteurs galants et les poètes que les théologiens. Il fit alors son droit, mais participa surtout aux réunions d'une petite académie littéraire, aux côtés de Maucroix, Furetière et Pellisson-Fontanier. En 1647, pour complaire à son père, La Fontaine épousa la très jeune Marie Héricart, qu'il traita très vite avec la plus grande indifférence. Il agit de même avec le fils qu'elle lui donna en 1653. Prêt à prendre la succession paternelle, il acheta lui aussi une charge de maître des Eaux et Forêts (1652). Mais celle-ci ne lui rapporta pas les revenus escomptés et la mort de son père le plaça dans une situation financière fort difficile. On peut certes voir dans cette incertitude des débuts les doutes et la versatilité qu'il avoua plus tard, dans le Discours à Mme de La Sablière (1684). On peut y voir aussi la difficulté de placement que rencontraient les fils de la moyenne bourgeoisie et qui se traduisait, chez d'autres, par ces carrières d'avocat jamais vraiment commencées, prélude au choix - plus risqué - de l'écriture. Dans le cas de La Fontaine, le début de sa carrière littéraire coïncida avec l'obtention d'un statut d'auteur grâce à son « engagement « au service du mécène Fouquet, par l'entremise de son oncle. En témoigne le contrat passé avec Fouquet qui consistait à lui fournir, en échange d'un traitement régulier, une « pension poétique «. Le mondain moraliste. La Fontaine entra ainsi dans un milieu à la fois très aristocratique et très cultivé, car Fouquet s'entourait aussi de lettrés fort doctes, à l'image de Pellisson-Fontanier, son homme de confiance. Là se situe la clé de l'esthétique de La Fontaine : il chercha à concilier la mondanité et le savoir, le raffinement et le sérieux. Après les temps heureux, ceux d'Adonis (1658), du Songe de Vaux, tableau baroque de la cour festive de Fouquet, qui resta inachevé, vinrent des temps difficiles : en 1661, l'arrestation de Fouquet, auquel La Fontaine resta fidèle, l'obligea à un exil en province, restitué dans la Relation d'un voyage de Paris en Limousin (1623). À son retour, il accepta une charge de « gentilhomme servant « de la duchesse douairière d'Orléans, qui lui permit enfin de se consacrer pleinement à l'écriture : trois volumes de Contes et Nouvelles en vers (1665, 1666, 1671) et les livres I à VI des Fables (1668) lui apportèrent la notoriété. Les Contes révélèrent sa connaissance exemplaire de l'histoire littéraire française et latine, ainsi que la virtuosité d'un authentique technicien du style. Cependant, longtemps jugés licencieux, ils ne rallièrent jamais l'immense public des Fables. En renouvelant l'esthétique de la fable, genre difficile et qui était demeuré jusque-là l'apanage des Anciens, La Fontaine réussit le pari d'en faire un genre mondain, sans renoncer à ses ressources moralisatrices et didactiques. Pour réaliser ce modèle de lecture sérieuse et agréable, il usa de tous les subterfuges stylistiques : construction labyrinthique, vers irréguliers, variations génériques (la fable se fait conte, fabliau, comédie), jeux avec la forme type, vocabulaire expressif empruntant à tous les registres et jouant des effets burlesques. Rien de moins naïf en somme et de moins naturel que la poésie de celui en qui on voulut voir le « bonhomme La Fontaine «. Cependant, le succès ne lui apporta pas la fortune. À la mort de la duchesse d'Orléans, il accepta l'hospitalité de M me de La Sablière (de 1673 à la mort de celle-ci en 1693), n'ayant plus ni pension ni charge. La tendance étant alors à la polygraphie, il s'essaya à différents genres (épîtres, discours ou pièces), mais ce furent les derniers livres des Fables (livres VII à XI en 1678, livre XII en 1694), moins brillants peut-être, mais plus riches en réflexion philosophique et morale, qui restèrent l'oeuvre majeure de cette période. L'audace de quelques-uns de ses textes constitua un obstacle à son entrée à l'Académie française. En effet, en 1674, les Nouveaux Contes avaient été censurés et Louis XIV, qui lui pardonnait sans doute mal la satire dont sa cour était l'objet dans les Animaux malades de la peste, ainsi que son attachement à des mécènes privés, fit retarder son élection jusqu'en 1684. Les dernières années de la vie de La Fontaine furent obscurcies par les échecs et par la mort de ses différents amis et protecteurs. Se réfugiant alors dans une dévotion mystique, il renia tous ses Contes e t mourut en chrétien chez le financier d'Hervart, qui l'avait accueilli à la mort de MMe de La Sablière. Après une période de purgatoire au XVIII e siècle (la célèbre critique de Rousseau contre la morale des Fables), la III e République fit de l'écrivain aristocratique l'éducateur du peuple, ne voulant voir en lui que le pédagogue qu'il avait feint d'être. Voir aussi fable. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Belphégor Bidpai élégie épigramme Ésope fable fabliau France - Arts - Littérature - Le XVIIe siècle grippeminaud Mancini - Mancini Marie-Anne nature - 2.LITTÉRATURE Pellisson-Fontanier Paul Père-Lachaise (cimetière du) Philémon et Baucis querelle des Anciens et des Modernes versification Les médias La Fontaine (Jean de) - citations Les livres fable - la Laitière et le pot au lait, page 1856, volume 4 fable - le Corbeau et le Renard, page 1856, volume 4 La Fontaine (Jean de), page 2776, volume 5 La Fontaine (Jean de), page 2776, volume 5
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« étant alors à la polygraphie, il s'essaya à différents genres (épîtres, discours ou pièces), mais ce furent les derniers livres des Fables (livres VII à XI en 1678, livre XII en 1694), moins brillants peut-être, mais plus riches en réflexion philosophique et morale, qui restèrent l'œuvre majeure de cette période.

L'audace de quelques-uns de ses textes constitua un obstacle à son entrée à l'Académie française.

En effet, en 1674, les Nouveaux Contes avaient été censurés et Louis XIV, qui lui pardonnait sans doute mal la satire dont sa cour était l'objet dans les Animaux malades de la peste , ainsi que son attachement à des mécènes privés, fit retarder son élection jusqu'en 1684.

Les dernières années de la vie de La Fontaine furent obscurcies par les échecs et par la mort de ses différents amis et protecteurs.

Se réfugiant alors dans une dévotion mystique, il renia tous ses Contes et mourut en chrétien chez le financier d'Hervart, qui l'avait accueilli à la mort de MM e de La Sablière.

Après une période de purgatoire au XVIII e siècle (la célèbre critique de Rousseau contre la morale des Fables ), la III e République fit de l'écrivain aristocratique l'éducateur du peuple, ne voulant voir en lui que le pédagogue qu'il avait feint d'être.

Voir aussi fable . Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Belphégor Bidpai élégie épigramme Ésope fable fabliau France - Arts - Littérature - Le XVIIe siècle grippeminaud Mancini - Mancini Marie-Anne nature - 2.LITTÉRATURE Pellisson-Fontanier Paul Père-Lachaise (cimetière du) Philémon et Baucis querelle des Anciens et des Modernes versification Les médias La Fontaine (Jean de) - citations Les livres fable - la Laitière et le pot au lait, page 1856, volume 4 fable - le Corbeau et le Renard, page 1856, volume 4 La Fontaine (Jean de), page 2776, volume 5 La Fontaine (Jean de), page 2776, volume 5. »

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