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la monumentale cathédrale de Milan

Publié le 07/04/2015

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Fondée en 1366 sur l'emplacement où se dressait l'ancienne église de Santa Maria Maggiore, la monumentale cathédrale de Milan constitue l'un des rares exemples italiens de gothique flamboyant. C'est au duc Gian Galeazzo Visconti (1378-1402) que l'on doit le choix de s'inspirer des modèles du gothique transalpin : par sa volonté de rivaliser avec les cathédrales françaises et allemandes, celui-ci révèle ses liens politiques avec les puissances européennes et son ambition de transformer Milan en capitale d'un grand Etat de l'Italie du Nord et du Centre. D'où le choix du marbre au lieu de la brique, et l'embauche d'un grand nombre de maîtres étrangers, provenant de France, des Flandres, des pays allemands et de différentes régions italiennes. Mais les formes du gothique rayonnant sont interprétées en fonction de la tradition locale, comme le révèlent le plan à nefs dégradées, l'étalement en largeur et la faible hauteur des voûtes.

A la tête de l'immense chantier, qui se prolongera, entre interruptions et ralentissements, jusqu'au XIXe siècle, alternent, au XVe siècle, ingénieurs et architectes italiens et artisans transalpins. Aux cours des premières décennies du XVe siècle, l'afflux d'artistes étrangers aboutit à un renouvellement radical de la culture artistique lombarde, et en particulier, de la sculpture, dominée au XIV siècle par les maîtres de Campione.

Parmi les principaux protagonistes italiens de cette première phase d'activité, se détache Giovannino de'Grassi, nommé ingénieur de la cathédrale en 1391. Entre 1404 et 1442, la présence de Michelino da Besozzo sur le chantier milanais est attestée par de nombreux documents : il opère surtout comme peintre de vitraux, tandis que les sculptures sont en partie réalisées par Jacopino da Tradate.

La partie la plus ancienne de l'édifice est l'abside polygonale, ouverte par trois grandes baies parcourues de minces nervures, et surmontée de pinacles élancés. Les bas-côtés sont eux aussi mis en valeur, rythmés par la succession des nombreux arcs-boutants et des fenêtres hautes, et décorés de nombreux groupes de statues (2245 en tout, exécutées du XVIe au XIXe siècle). La façade, commencée au XVIIe siècle, ne sera achevée qu'au XIXe. Le plan prévoit cinq nefs séparées par de grands piliers fasciculés, un transept muni de collatéraux et un choeur entouré d'un déambulatoire.

Cet édifice monumental mesure à l'extérieur 157 mètres de long et il occupe une surface de 11.700 mètres carrés. La flèche principale, surmontée de la célèbre statue de la Madonnina, surplombe la place de 108,50 mètres.

 

 

 

 

 

 

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