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Languedoc.

Publié le 02/11/2013

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languedoc
Languedoc. province de l'ancienne France. Elle recouvrait le Bas-Languedoc (côte méditerranéenne), la région de Toulouse et une partie du Massif central (Gévaudan, Vivarais, Velay). Marqué par l'homme dès l'âge du bronze, le Languedoc correspond à peu près à la province romaine de Narbonnaise, qui était traversée par la route stratégique connue sous le nom de via Domitia, puis qui fut divisée en deux par Dioclétien. La région fut parcourue par les invasions des barbares Vandales et Suèves, et les Wisigoths y installèrent au Ve siècle, autour de Toulouse, un royaume puissant qui fut démantelé après la défaite d'Alaric à Vouillé devant Clovis (507). Les Wisigoths, implantés en Espagne, ne conservèrent par la suite que la Septimanie (côte méditerranéenne de Carcassonne à Nîmes). Après l'effondrement des Wisigoths devant l'invasion arabe, les Carolingiens établirent leur domination en Septimanie après la bataille de Poitiers, remportée par Charles Martel en 732, puis Charlemagne en fit la marche de Gothie. Le Languedoc resta cependant bien davantage marqué par la culture romaine que par la domination franque. Une civilisation raffinée. Dès le XIe siècle, la puissante lignée des comtes de Toulouse parvint à dominer tout le pays jusqu'au Rhône. À la faveur d'une grande prospérité, elle développa en Languedoc un foyer de civilisation raffinée qui se manifestait à travers l'architecture religieuse et la littérature en langue d'oc des troubadours, et éclipsait la cour capétienne. Mais, au XIIIe siècle, la monarchie saisit le prétexte de la percée de l'hérésie cathare dans la province pour laisser les barons d'Île-de-France mener une croisade au cours de laquelle ils dévastèrent le pays ; le comte Raimond VII fut dépossédé malgré une résistance acharnée, et, en 1271, à la mort d'Alphonse de Poitiers, le Languedoc fut rattaché au domaine royal. Aux XVIe et XVIIe siècles, la province, gagnée par le protestantisme, fut déchirée par les guerres de Religion et s'opposa au pouvoir royal lors de nombreux soulèvements, dont le dernier fut celui des camisards après la révocation de l'édit de Nantes en 1685. Divisée en 1577 en deux généralités, dont les capitales étaient Toulouse et Montpellier, elle lutta en vain pour maintenir ses coutumes et ses assemblées d'états. Densément peuplé, le Languedoc développa à partir du XVIIIe siècle et surtout du XIXe siècle un vignoble de masse qui se substitua à la polyculture traditionnelle, non sans crises : phylloxéra dans les années 1860, et crise de surproduction en 1907 qui entraîna de graves émeutes socialistes sous la direction de Marcellin Albert. La région garda une forte personnalité politique (le Languedoc fut le bastion du radicalisme français, avec la Dépêche de Toulouse) et culturelle (mouvement du félibrige rouge parallèle au félibrige provençal). Elle s'exprima dans les années soixante-dix par une revendication régionale centrée sur le renouveau de la langue d'oc. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alphonse de Poitiers camisards cathares Charles Martel Clovis - Clovis Ier Dioclétien félibrige Montpellier oc (langue d') Roussillon sel Septimanie Suèves Toulouse Toulouse (comté de) Vandales voies romaines Wisigoths Les médias France - carte physique Gard (30) - carte physique Hérault (34) - carte physique

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