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L'argot dans le dictionnaire

Publié le 20/11/2011

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L'édition annuelle du Petit Larousse constitue une sorte de photographie de la langue française. Cette photographie ne date pas de l'année en cou1·s; elle a volontairement un peu d'âge. Ce n'est pas la mode du langage que retiennent les rédacteurs du célèbre dictionnaire, mais un usage qui tend à s'implanter. Rien n'est en fait plus difficile, surtout quand il s'agit de vocables provenant des parlers p opulaires et plus précisément de l'argot. Le vocabulaire argotique est constitué d'une incessante fabrication de mots qui entrent dans la langue parlée par on ne sait quelle ouverture et qui en disparaissent d'ailleurs aussi vite.

« coups d'une langue qui a brisé le carcan de la centralisation et retourne spontanément à ses sources ? Les dictionnaires le donneraient à croire.

Deux siècles de franc-maçonnerie française La Franc-Maçonnerie a donné lieu à une littérature abondante.

Trop abondante peut-être pour qui tente de s'y retrouver dans la com­ plexité d'un ordre qui couvre plus de deux siècles de notre histoire et a été mêlé, en dif­ férentes occasions, aux grands mouvements qui devaient bouleverser les structures du pays.

L 'Histoire de la Franc-Maçonnerie française, de Pierre CHEVALLIER, qui paraît en trois gros volumes aux éditions Fayard est, à cet égard, le premier ouvrage vraiment util e et vraiment com­ plet sur le sujet.

C'est une véritable somme qui rassemble une documentation absolument re­ marquable.

Fondée vers 1725 par des émigrés britanniques fidèles aux Stuarts, la Franc-Maçonnerie est à peu près restée inconnue de l'opinion jus­ q-u'en 1737.

D'orig ine anglaise, la nouvelle so­ ciété a tout de suite séduit la haute aristocratie, mais aussi la bourgeoisie et les couches po­ pulaires.

Le gouvernement, impuissant à mettre fin au succès de l'ordre, se résigna à le tolérer.

La tension et les oppositions entre ces deux courants firent naître au milieu du siècle une certaine anarchie.

En 1773 fut cree le Grand Orient de France, avec comme vérita­ ble fondateur le duc de Montmorency-Luxem­ bourg.

Au contraire de ce que des pamphlétaires du début du XIX• siècle ont prétendu, la Franc­ Maçonnerie a été étrangère aux causes essentiel­ les de la Révolution.

Si elle fit d'abord chorus avec l'opinion patriote , elle eut rapidement à subir les effets de l'aggravation de la situation politique et les Maçons durent s'exiler; nom­ breux furent ceux que la Terreur mit en prison ou condamna à mort.

Jusqu'en 1789, les loges avaient prôné le prin­ cipe de l'égal ité.

Au XIX • siècle, elles allaient se trouver confrontées avec d'autres problèmes et à assumer d'autres missions.

Tous les grands per­ sonnages de l'Empire sont dignitaires maçons.

Il n'empêche que, pour de longues années en­ core, la Maçonnerie refusera de se donner à la politique; elle se veut philosophique et philan­ thropique avant tout.

Cependant, sous la Restau­ ration, on voit naître, à côté de la Maçonnerie traditionnelle, une Maçonnerie de tendances subversives, qui sera le refuge des demi-soldes et des étudiants.

Le mouvement libéral y naît et s'y développe.

Peut-être initié lui-même, comme l'étaient Louis XVIII et Charles X, Louis­ Philippe tient pourtant la Maçonnerie sous sa volonté.

C'est l'époque où, traduisant comme toujours l'évolution de l'opinion, elle se conver­ tit au spiritualisme rousseauiste et découvre avec passion les questions sociales.

Après juin 1848 et le coup d'Etat du 2 décembre, l'ordre doit s'alléger, bon ~ré mal gré, de ses éléments socialistes et populaires.

La bourgeoisie maçon­ nique tient toutes les loges; elle survit, en réa­ lité, en acceptant la tutelle de Louis Murat.

Avec l'Empire libéral, on voit apparaître une Maçon­ nerie positive et scie ntifique.

Napoléon III y découvrira ses principaux opposants.

Et c'est naturellement que, quand l'empire tombé, la plupart des frères se retrouvent au gouverne­ ment.

L'Eglise, depuis pas mal de temps, se méfiait de la Maçonnerie; l'athéisme qui s'y est dévelop­ pé au milieu du siècle, lui est une raison supplémentaire de passer à l'attaque.

La « Sy­ nagogue de Satan », condamnée avec violence par Rome et l'épiscopat frança :-s, entre aussi en lutte ouverte avec la religion catholique.

La victoire des républicains aux élections de 1876 et 1877 couronne le s luttes menées depuis 1815 par les Maçons pour le triomphe du li­ béralisme.

La suppression, par le couvent du Grand Orient, en 1877, des obligations dogmati­ ques introduites en 1849, est une véritable dé­ claration de gu erre à l'Eglise, et plus précisé­ ment au cléricalisme.

Désormais, et Jusqu'en 1940, où l'Ordre est mis hors-la-loi, la Maçonne­ rie sera l'Eglise invisible de la République .

L'église de Scientology s'installe en France Les sectes religieuses se multiplient, et la France n'échappe pas à un phénomène qui est à peu près général.

La dernière en date est « l'église de scientology » qui vient de se ma­ nifester à Paris (58, rue de Londres, 75008, Pa­ ris).

La « scientologie » qui se veut « un sys­ tème de pensée et de guérison » a été créée par un écrivain américain, connu pour ses ro mans de science-fiction, Lafayette Ron Hubbard , qui a beaucoup lu les textes sacrés de l'hindouisme et du bouddhisme, n'ignore rien du judaïsme médiéval, connaît la cabbale et a voulu, à partir de bases multiples où la psychanalyse a aussi sa place, tenter de découvrir une forme de pen­ sée sacrée en accord avec l'homme moderne, ses problèmes et son devenir.

II s'agit d'une phi­ losophie plus que d'une religion à proprement parler.

Mais les « techn 'ques » utilisées par les adeptes de la scientologie ont fait se récrier dans le monde entier de nombreuses person­ nalités.

II semblerait, à les croire, que les mé­ thodes de la sec te soien t psychologiquement dan­ gereuses.

C'est pourquoi la scientologie a été, soit interdite, soit mise en surveillance, aussi bien aux Etats-Unis qu'en Angleterre, en Aus­ tralie ou en Grèce.

Elle faisait trop d'adeptes, déclarent les membres de la nouvelle « reli­ gion ».

Ceux-ci seraient en effet cinq millions dans le m onde, et plus de dix mille en France.

La scientologie essaie de mettre l'individu en accord avec le m onde dans lequel il vit, et en accord avec lui-même.

Huit « dynamiques » sont les voies qui doivent ainsi l'insérer sur une orbite libre et équilibrée; ce sont, dans l'ordre : soi-même, le sexe, la famille, le grou­ pe, l'humanité, les espèces vivantes, l'univers physique, l'univers spirituel et l'Etre suprême.. »

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