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Le désert exerce une étrange attirance.

Publié le 25/10/2013

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Le désert exerce une étrange attirance. Il évoque la noblesse avec ses peuples nomades, mais aussi le danger dans un milieu inhospitalier, la pureté du ciel, le lieu où le croyant est le plus proche du Créateur. Le monde moderne altère cette image. L'État souverain désagrège la société nomade, le camion sillonne les pistes, le campement minier s'installe et le tourisme banalise l'aventure. Mais la splendeur des hamadas rocheuses, des immenses ergs sableux, des vertes oasis demeure. Le désert est une région inhabitée ou à très faible taux d'occupation humaine à cause de son aridité. Les étendues polaires et les hautes montagnes sont désertes, et non pas désertiques. Les milieux désertiques Les conditions climatiques. Il n'y a pas de climats désertiques, mais une dégradation désertique des climats par l'aridité : les climats dits désertiques ont le même régime saisonnier de précipitations que les climats voisins. L'aridité résulte de l'interférence de nombreux facteurs : la faiblesse, voire l'inexistence, des précipitations (de 0,5 mm à 250 ou 300 mm par an, selon les cas) ; la forte chaleur (de 30 à 40 o C, le jour, au moins en été) ; la fréquence du vent, en général en milieu de journée. De tout cela résulte une très forte évaporation : potentiellement, plusieurs mètres d'eau par an. On exprime en général cette aridité par l'indice xérothermique de Gaussen qui, combinant les facteurs ci-dessus énumérés, exprime le nombre de jours biologiquement secs dans une année : indice 0, pas de jour sec ; indice 365, tous les jours sont secs. Aussi peut-on classer les climats selon cet indice. Quand l'indice est inférieur à 100, le climat est humide ou subhumide, des réserves d'eau se trouvent dans le sol (exemple : Alger, 75). De 101 à 290, le climat est semi-aride, les réserves d'eau sont temporaires dans le sol (exemple : le chott El-Hodna, 220). De 291 à 350, le climat est aride, les réserves d'eau sont épisodiques (exemple : Laghouat, 300). De 351 à 365, le climat est hyperaride, il n'y a pas de réserves d'eau (exemple : Reggane, 360). De plus, cette aridité varie d'une année à l'autre, car les précipitations sont extrêmement irrégulières ; elles varient souvent de 75 % d'une année à l'autre : Arica, au Chili, a reçu 10 mm une certaine année et rien, ensuite, pendant dix-neuf ans. Cette imprévisibilité des précipitations caractérise, peut-être mieux encore que la faiblesse des moyennes annuelles, la dégradation désertique. L'effet sur l'hydrographie de cette irrégularité des pluies est spectaculaire. Entre les rares averses, les « cours d'eau «, les oueds, s ont des rubans de sable jalonnés de quelque végétation. Vienne une averse, et l'eau s'y concentre sous forme d'une onde de crue brutale, qui s'atténue et disparaît au bout de quelques kilomètres (endoréisme), évaporée autant qu'infiltrée. En milieu semi-aride, les averses sont moins rares, mais plus violentes, et, comme il y a davantage d'habitants, leur irrégularité est plus durement ressentie. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats chott climat - Les types de climats et leur répartition eau - Les ressources en eau endoréisme Reggane sebkha sécheresse simoun wadi xérothermique (indice) Les formes du terrain. La topographie des déserts montre pourtant d'innombrables preuves d'un important travail de l'eau : il s'agit tantôt de formes d'érosion (vallées, méandres, gorges), tantôt de formes d'accumulation (cônes de déjection, terrasses caillouteuses ou limoneuses). Le travail du froid explique, d'autre part, la présence de coulées de blocs ou de cirques glaciaires ; celui du vent, l'existence de vieilles dunes roses et de dépressions fermées. Tous ces modelés sont des héritages des périodes glaciaires et interglaciaires du quaternaire, fidèlement illustrées d'ailleurs par les poissons, les girafes ou les hippopotames gravés sur les rochers par les hommes préhistoriques. Sur ce musée de vieilles formes se superposent les effets de la morphogenèse désertique actuelle. L'évolution des formes du relief est surtout due à l'érosion. En raison des variations de température ou du gonflement des poussières salées, les roches peuvent se désagréger. Le vent nettoie les tables rocheuses, dites en Afrique centrale hamadas, ou les cailloux des terrasses, devenues des regs. Quand le vent arrache ainsi des matériaux, on parle de déflation éolienne, mais la dérive des grains durs entraînés par le vent a également une action : la corrasion éolienne, qui « sable « les rochers. Quand le vent s'affaiblit, des dunes sableuses de diverses formes, souvent accumulées en massifs, les ergs, se construisent par dépôt. Coulant très rarement, empêtrés dans les sables, les oueds n'exportent aucun matériau : la périphérie des déserts ne reçoit que des poussières, et l'érosion désertique, apparemment spectaculaire, est inefficace. Les sols sont pauvres en raison de l'aridité : avec peu de litière et peu de microorganismes, on ne peut avoir que peu d'humus. Inversement, la concentration des sels due à l'endoréisme et l'évaporation due à la sécheresse produisent des croûtes diverses, grisâtres ou blanchâtres ; les dépressions humides, quant à elles, ont de bons sols noirs. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats accumulation - 1.GÉOMORPHOLOGIE dune éolienne (érosion) quaternaire sable La faune et la flore. Les plantes des déserts ont souvent une origine extra-désertique du fait des fluctuations climatiques du quaternaire. Celles qui ont résisté à l'ultime désertification sont peu nombreuses. Un grand nombre d'espèces sont éphémères ; il en est de même des espèces animales. Elles prolifèrent pendant les courtes périodes favorables ; les insectes, les crustacés d'eau douce, subsistent grâce à leurs oeufs très résistants, et les plantes à fleurs, grâce à leurs graines. La vie active reprend après une chute de pluie. Les plantes éphémères bouclent leur cycle de vie en quelques semaines, voire quelques jours. Le métabolisme des plantes pérennes, de même que celui des animaux permettent une grande économie d'eau. Chez les végétaux sclérifiés (à parois cellulaires épaissies) - arbustes, buissons -, la solution des vacuoles cellulaires est fortement concentrée en ions ; chez les plantes grasses (cactées en Amérique, euphorbes en Afrique), l'eau est piégée par des mucilages. L'enracinement est très profond, doublé d'un réseau superficiel qui draine l'humidité des condensations matinales. Les stomates ne s'ouvrent qu'en dehors des heures de forte insolation. Les animaux trouvent leur eau dans leurs aliments. Chez les vertébrés, l'eau est réabsorbée par les reins ; la transpiration est réduite par l'absence de glandes sudoripares. Les gastéropodes sécrètent un opercule ; les insectes ont un recouvrement cireux épais et coloré qui limite l'évaporation. Insectes, araignées, scorpions, lézards, se protègent de la chaleur en s'abritant sous la végétation, en s'enfouissant dans des terriers ou sous les pierres, en réduisant leur activité diurne. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Afrique - Géographie - Les caractères écologiques - Les déserts et les régions semi-désertiques cactées euphorbe lézard mammifères - Les mammifères dans leur milieu - Le désert scorpion steppe stomate Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Afrique - Géographie - Les conditions naturelles - Climat et végétation Les livres désert désert désert désert désert - champ de dunes, dans le désert saharien, page 1445, volume 3 - arbre de Jessé, page 1447, volume 3 - aloe dichotoma, page 1447, volume 3 - cierges, ou candélabres, page 1447, volume 3 de sable en Arabie Saoudite, page 1444, volume 3 Déserts et semi-déserts La superficie totale des régions arides et hyperarides du globe est d'environ 25 millions de km 2 : sur une aussi vaste surface, on compte de nombreuses variétés de déserts, qui diffèrent selon leur climat, leur relief, etc. Les déserts zonaux. Ils sont alignés à l'aplomb de la bande anticyclonale qui, dans chaque hémisphère, se tient près du tropique : Sahara, Arabie, Sind au nord ; Kalahari et désert d'Australie au sud (ce dernier avec des crises pluvieuses exceptionnelles). En Amérique du Nord, le désert Mojave est également de ce type. Ce sont des déserts ensoleillés. Mais, lorsqu'ils jouxtent les océans, l'influence maritime atténue les écarts de température. De plus, sur les façades occidentales des continents, ces déserts côtiers sont longés par des remontées d'eau froide (les « courants froids «), qui rendent l'atmosphère moite et brumeuse : Basse-Californie, Chili-Pérou, Mauritanie, Namib. Ces déserts, enfin, ensoleillés ou brumeux, ont parfois des montagnes, qui sont autant de havres de fraîcheur. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Arabie Asie - Géographie - Les caractères écologiques Kalahari Mohave (désert) Rub' al-Khali Victoria (Grand Désert) Les déserts topographiques. Ils doivent leur aridité, quelle que soit leur latitude, au fait que les vents pluvieux ne peuvent les atteindre. Ce peut être par l'effet d'un simple obstacle montagneux, comme pour la froide Patagonie, au pied oriental des Andes, ou par l'effet de l'éloignement, d'où les déserts tempérés continentaux d'Asie centrale, comme le désert de Gobi, avec étés brûlants et hivers glacés. La continentalité peut être, à son tour, exacerbée par le compartimentage topographique de plaine ou de montagne : c'est le cas du Takla Makan et de ses dunes géantes, du Grand Bassin des États-Unis avec ses lacs salés, de la Puna d'Atacama dans les Andes, ou du majestueux Tibet, à 4 000 m d'altitude. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Atacama Gobi Grand Bassin Patagonie puna Taklimakan Tibet Les régions semi-arides. Elles couvrent environ 14 millions de km2. Ce sont en général des marges, des intermédiaires, entre les régions arides et subhumides. On distingue plusieurs types de semi-déserts. Les sahels s'intercalent entre le tropical et l'aride : le Sahel africain, le désert de Thar, la Somalie, le Chihuahua et la marge nord du désert australien en sont, avec leurs quelques pluies d'été, les meilleurs exemples. Le « semi-aride méditerranéen « est une transition entre le méditerranéen vrai et l'aride : on citera la marge sud du Maghreb, la marge nord de la Mésopotamie. Un autre type de désert semi-aride existe, non loin de l'équateur, là où le compartimentage topographique escamote la pluie : le Grand Rift du Kenya, les Cariris du Nordeste brésilien. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Chihuahua sahel Thar Complétez votre recherche en consultant : Les livres Jordanie - le Wadi Roum, ou « vallée de la Lune «, page 2699, volume 5 Chili - la vallée de la Luna, dans le désert d'Atacama, page 1046, volume 2 désert - le désert de Simpson, page 1445, volume 3 désert - le désert de Karakoum, page 1445, volume 3 désert - le désert d'Atacama, page 1446, volume 3 désert - le reg saharien, page 1446, volume 3 désert - le désert d'Arizona à Monument Valley, page 1446, volume 3 érosion - paysage désertique dans le sud de la Tunisie, page 1698, volume 3 Les régions en voie de désertification Les limites des déserts ne sont pas fixes, car les climats connaissent des changements d'origine naturelle. Il y a ainsi des périodes d'aridité durant lesquelles la sécheresse s'accroît, et dont le résultat est la désertification de certains espaces (voir désertification). Cette évolution peut être suivie de phases plus humides. Certaines actions ont été entreprises pour freiner la désertification (« barrières vertes « en Algérie et en Chine) et l'on a songé à la création de « mers intérieures « pour humidifier le climat (Égypte), projets grandioses mais en réalité démesurément coûteux. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats anthropique (action) aridification désertification Les livres désertification, page 1438, volume 3 L'homme et le désert En dépit des terribles contraintes du milieu, les hommes sont présents depuis longtemps dans les déserts, qu'ils ont occupés de manière ponctuelle. Hors des oasis, la dispersion et l'irrégularité des ressources végétales ne permettent pas la vie sédentaire. Par conséquent, seul le nomadisme pastoral est possible, mais il existe également quelques groupes de chasseurs nomades. Il y a des nomades aux migrations apériodiques, où hommes et troupeaux de chameaux parcourent en permanence le désert à la recherche de pâturages (Arabie, Sahara). D'autres nomades ont des migrations périodiques depuis le désert vers les steppes subdésertiques ou vers les montagnes (Yémen, Oman, Nord-Sahara). Ces nomades organisaient aussi le transport par caravanes, en assuraient la sécurité ou bien se livraient à leur attaque (rezzou). Ils dominaient également la société sédentaire paysanne des oasis, où irrigation et agriculture sont possibles (palmier dattier en combinaison avec les cultures fruitières et légumières). Dans les déserts froids, ce nomadisme prend des formes particulières (élevage de troupeaux de bovins, de yacks ; utilisation des chevaux au lieu des chameaux ; habitat de yourtes...). Les techniques modernes ont bouleversé cette organisation. La mise en valeur des ressources minières (or, pétrole, fer...), facilitée par le camion et l'avion, provoque une occupation nouvelle des déserts avec des campements miniers, voire de vraies villes, comme Hassi-Messaoud dans le Sahara algérien. Plus récemment, on est passé à l'exploitation touristique des déserts. Il n'y a plus que quelques dizaines de millions de nomades, en cours de sédentarisation. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats chameau Hassi-Messaoud migrations de populations nomadisme oasis pastoralisme yourte Les livres Irak - le Badiyat ash-Sham, page 2575, volume 5 Israël - le désert du Néguev, page 2604, volume 5 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Sahara Les médias désert - principaux déserts Les indications bibliographiques J. Demangeot, Milieux naturels désertiques, CDU-Sedes, Paris, 1981. J. Dresch et Ch. Motsch, Géographie des régions arides, Le Géographe, PUF, Paris, 1982. P. Ozenda, Flore et végétation du Sahara, CNRS, Paris, 1985. P. Rognon, Biographie d'un désert (le Sahara), Plon, Paris, 1989.

« de formes d'accumulation (cônes de déjection, terrasses caillouteuses ou limoneuses). Le travail du froid explique, d'autre part, la présence de coulées de blocs ou de cirques glaciaires ; celui du vent, l'existence de vieilles dunes roses et de dépressions fermées. Tous ces modelés sont des héritages des périodes glaciaires et interglaciaires du quaternaire, fidèlement illustrées d'ailleurs par les poissons, les girafes ou les hippopotames gravés sur les rochers par les hommes préhistoriques.

Sur ce musée de vieilles formes se superposent les effets de la morphogenèse désertique actuelle. L'évolution des formes du relief est surtout due à l'érosion.

En raison des variations de température ou du gonflement des poussières salées, les roches peuvent se désagréger.

Le vent nettoie les tables rocheuses, dites en Afrique centrale hamadas , ou les cailloux des terrasses, devenues des regs. Quand le vent arrache ainsi des matériaux, on parle de déflation éolienne, mais la dérive des grains durs entraînés par le vent a également une action : la corrasion éolienne, qui « sable » les rochers.

Quand le vent s'affaiblit, des dunes sableuses de diverses formes, souvent accumulées en massifs, les ergs , se construisent par dépôt.

Coulant très rarement, empêtrés dans les sables, les oueds n'exportent aucun matériau : la périphérie des déserts ne reçoit que des poussières, et l'érosion désertique, apparemment spectaculaire, est inefficace. Les sols sont pauvres en raison de l'aridité : avec peu de litière et peu de micro- organismes, on ne peut avoir que peu d'humus.

Inversement, la concentration des sels due à l'endoréisme et l'évaporation due à la sécheresse produisent des croûtes diverses, grisâtres ou blanchâtres ; les dépressions humides, quant à elles, ont de bons sols noirs. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats accumulation - 1.GÉOMORPHOLOGIE dune éolienne (érosion) quaternaire sable La faune et la flore. Les plantes des déserts ont souvent une origine extra-désertique du fait des fluctuations climatiques du quaternaire.

Celles qui ont résisté à l'ultime désertification sont peu nombreuses.

Un grand nombre d'espèces sont éphémères ; il en est de même des espèces animales.

Elles prolifèrent pendant les courtes périodes favorables ; les insectes, les crustacés d'eau douce, subsistent grâce à leurs œufs très résistants, et les plantes à fleurs, grâce à leurs graines.

La vie active reprend après une chute de pluie. Les plantes éphémères bouclent leur cycle de vie en quelques semaines, voire quelques jours.

Le métabolisme des plantes pérennes, de même que celui des animaux permettent une grande économie d'eau.

Chez les végétaux sclérifiés (à parois cellulaires épaissies) – arbustes, buissons –, la solution des vacuoles cellulaires est fortement concentrée en ions ; chez les plantes grasses (cactées en Amérique, euphorbes en Afrique), l'eau est piégée par des mucilages.

L'enracinement est très profond, doublé d'un réseau superficiel qui draine l'humidité des condensations matinales.

Les stomates ne s'ouvrent qu'en dehors des heures de forte insolation. Les animaux trouvent leur eau dans leurs aliments.

Chez les vertébrés, l'eau est réabsorbée par les reins ; la transpiration est réduite par l'absence de glandes sudoripares.

Les gastéropodes sécrètent un opercule ; les insectes ont un recouvrement cireux épais et coloré qui limite l'évaporation.

Insectes, araignées, scorpions, lézards, se protègent de la chaleur en s'abritant sous la végétation, en s'enfouissant dans des terriers ou sous les pierres, en réduisant leur activité diurne. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Afrique - Géographie - Les caractères écologiques - Les déserts et les régions semi-désertiques cactées euphorbe lézard mammifères - Les mammifères dans leur milieu - Le désert scorpion. »

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