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Le Grand Orient de France célèbre son bicentenaire

Publié le 19/11/2011

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Il n'est pas douteux non plus que, par la suite, les loges jouèrent un rôle politique en diverses circonstances, à la fin du Premier Empire en abandonnant l'empereur, au milieu du second Empire en virant vers le républicanisme, et sous la présidence du général de Gaulle en prenant fait et cause pour le suffrage universel. Mais, c'est dans le domaine religieux que le malentendu a peut-être été le plus profond et le plus durable. L'article premier de la charte de 1854 déclarait : « La franc-maçonnerie, institution essentiellement philanthropique et progressive a pour base l'existence de Dieu et l'immortalité de l'âme; elle a pour objet l'exercice de la bienfaisance, l'étude de la morale universelle, des sciences, des arts et la pratique de toutes les vertus «.

« qu'on disait, de grands seigneurs, qui se réu­ nissaient secrètement et se livraient à on ne savait quels rites ésotériques dont le mystère .

était justement bien fait pour inquiéter.

En 1767, il existait en France une Grande Loge autonome, mais son autorité était inexistante et la prolifération des loges, en province, dans l'armée aussi, aboutissait à multiplier les fric­ tions.

Lorsque le comte de Clermont, grand­ maître, mourut en 1771, les réunions qui suivi­ rent aboutirent à la création, en mai et juin 1773, d'une nouvelle obédience, dite le Grand­ Orient de France.

Le 22 octobre suivant, le duc de Chartres, Louis d'Orléans, fut intronisé premier grand-maître.

Si on a exagéré le rôle de la Maçonnerie dans l'explosion révolu­ tionnaire qu'elle aurait volontairement suscitée, il est sûr que le but même de la Maçonnerie, où l'on discutait de religion, de science et de liberté, était conforme à l'évolution des événe­ ments.

Il n'est pas douteux non plus que, par la suite, les loges jou èrent un rôle politique en diverses circonstances, à la fin d .1 Premier Em­ pire en abandonnant l'empereur, au milieu du second Empire en virant vers le républicanisme, et sous la présidence du général de Gaulle en prenant fait et cause pour le suffrage univer­ sel.

Mais, c'est dans le domaine religieux que le malentendu a peut-être été le plus profond et le plus durable.

L'article premier de la charte de 1854 déclarait : « La franc-maçon­ neri e, institution essentiellement philanthropi­ que et progressive a pour base l'existence de Dieu et l'immortalité de l'âme; elle a pour objet l'exercice de la bienfaisance, l'étude de la morale universelle, des sciences, des arts et la pratique de toutes les vertus » .

A partir de 1877, il n'est plus question de Dieu et le temps n'est pas loin où, avec l'affaire des fiches et les démêlés de Combes avec les catholiques fran­ çais, la Maçonnerie allait s'engager avec via- .

lence parfois dans l a lutte politique et anti­ religieuse.

L'Eglise prenait position pour con­ damner ce qui était à ses yeux une véritable conspiration.

Maçonnerie et anticléricalisme se trouvèrent liés d 'une façon durable dans les esprits.

La Maçonnerie nouvelle s'est donnée pour mis­ sion de redresser ce qu'on pourrait appeler son « image de marque ».

II n'est plus question pour elle de s'attaquer à la religion; mieux, des liens nouveaux se sorit noués entre différentes loges et l'Eglise qui se sont trouvées confron­ tées à des problèmes ana logues qu'elles enten­ dent aborder d'une façon souvent proche.

N'ex­ cluant plus personne pour ses croyances, la Maçonnerie s'oriente aujour d'hui dans la lutte contre la domination des forces productives sur l'homme, contre la deshumanisation de la cité et ce que son actuel grand-maître appelle le « technocratisme b.ueaucratique ».

Décès de Jacques Maritain Le philosophe catholique Jacques Maritain est mort le 28 avril dans sa quatre-vingt-on­ zième année.

II était né à Paris le 18 novem­ bre 1882.

D'orig ine libérale, il devait se con - vertir au catholicisme après avoir obtenu son agrégation en philosophie, suivi d'ailleurs dans. »

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