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Légion d'honneur.

Publié le 04/11/2013

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Légion d'honneur. ordre national français. Fondé par la loi du 29 floréal an X (19 mai 1802), sous le Consulat, il était destiné à récompenser les services militaires ou civils rendus « dans la guerre de la liberté « ou dans la défense des « principes de la République «. Chaque légionnaire devait s'engager par serment à « se dévouer au service de la République, à la conservation de son territoire, à la défense de son gouvernement et de ses lois [...] au maintien de la liberté et de l'égalité «. Le Premier consul était le chef de l'ordre, qui était administré par un grand chancelier. Les légionnaires formaient 15 cohortes de 250 membres chacune, correspondant à des divisions territoriales ; il était attribué à chacune d'elles « des biens nationaux portant 200 000 francs de rente «, un hospice et des logements destinés aux membres tombés dans le besoin. La création de la Légion d'honneur, conçue comme une sorte de milice du régime, sans aucun insigne à l'origine, rencontra une vive opposition au Conseil d'État et au Corps législatif. Napoléon ne tarda pas d'ailleurs à la convertir en une décoration nationale comportant cinq grades : chevalier, officier, commandeur, grand officier, grand-croix. La première distribution des croix eut lieu le 14 juillet 1804, dans l'église des Invalides. Dans le serment lu par Napoléon Ier , l'expression « au service de l'Empire « remplaçait celle de « au service de la République «. Une seconde remise de décorations eut lieu le 16 août, au camp de Boulogne, en faveur des militaires. L'ordre a été maintenu par tous les régimes qui se sont succédé depuis sa création et n'a subi que peu de modifications. Le président de la République est grand maître de l'ordre, et c'est en son nom que les insignes sont remis ; l'administration est dirigée par le grand chancelier ; seules les décorations à titre militaire comportent un traitement ; le serment et les cohortes sont supprimés ; un contingent annuel est attribué aux ministères et au grand chancelier pour les anciens fonctionnaires et les militaires rayés des cadres de l'activité. Un décret daté de Schönbrunn, le 15 décembre 1805, instituait des Maisons d'éducation de la Légion d'honneur en faveur des filles des légionnaires. La première fut ouverte en 1807, au château d'Écouen, sous la direction de MMe Campan, et la seconde, dans l'ancienne abbaye de Saint-Denis, seule à subsister aujourd'hui, avec son annexe (pour les plus jeunes) des Loges, en forêt de Saint-Germain-en-Laye. La maison de Saint-Denis reçoit les jeunes filles à partir de l'âge de 12 ans, la plupart gratuitement, et elle est placée sous l'autorité du grand chancelier. Le palais de la Légion d'honneur, rue de Lille, à Paris, abrite les appartements du grand chancelier et les bureaux de la chancellerie. C'est l'ancien hôtel de Salm, construit en 1782, acheté par la Légion d'honneur en 1804, incendié à l'époque de la Commune et reconstruit en 1878. Une aile nouvelle abrite le musée de la Légion d'honneur, créé en 1925.

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