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Leiris Michel, 1901-1990, né à Paris, écrivain et ethnologue français.

Publié le 04/11/2013

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Leiris Michel, 1901-1990, né à Paris, écrivain et ethnologue français. Sous l'autorité de Max Jacob, il entra à 20 ans en poésie comme on entre en religion. Il rejoignit en 1924 les surréalistes et orienta sa poésie vers l'exploration des arcanes du langage par le révélateur du jeu de mots (Glossaire : j'y serre mes gloses, 1939). Proche de Georges Bataille, il devint secrétaire de sa nouvelle revue Documents dès 1929, en même temps qu'il entamait une psychanalyse et terminait un roman, voisin du symbolisme de Nadja d'André Breton (Aurora, publié seulement en 1946). Il participa, comme secrétaire, à une mission ethnographique et en rapporta un livre (l'Afrique fantôme, 1934) ainsi qu'un métier : explorateur des mots, il devint aussi celui des sociétés traditionnelles, soucieux d'en examiner les limites (l'Ethnographe devant le colonialisme, 1950 ; Race et civilisation, 1951). La quête autobiographique. L'ethnologie ne l'empêcha pas de continuer à écrire de la poésie (Haut-Mal, 1943) et des récits de rêves (Nuits sans nuits, 1945-1961), mais, surtout, il trouva dans l'autobiographie le mobile même de son existence. Ce que le surréalisme avait tenté, par la poésie, de provoquer au sein de la société, Leiris en fit l'essai sur lui-même : amener par l'écriture la vie sur le papier, faire de l'écriture de ses expériences une interrogation sur l'acte d'écrire (l'Âge d'homme, 1939 ; et surtout la série de la Règle du jeu : Biffures, 1948 ; Fourbis, 1955 ; Fibrilles, 1966 ; Frêle Bruit, 1976). Ce même projet est à l'origine du Collège de sociologie qu'il fonda avec Bataille et Caillois. Ses dernières oeuvres, le Ruban au cou d'Olympia (1981), Langage tangage (1985) et À cor et à cri (1988), allièrent l'autobiographie à la fantaisie morale et à la fiction, renouvelant encore la recherche de Leiris d'une connaissance de l'homme sans masque. Plus que Gide ou Sartre, Leiris témoigna de la quête autobiographique à la fois la plus rigoureuse et la plus farouche. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bataille Georges Breton André Caillois Roger Kojève (Aleksandr Kojenikov, dit Alexandre) Minotaure Miró Joan surréalisme - Le surréalisme en littérature symbolisme - Le symbolisme en littérature Temps modernes (les) Les livres Leiris Michel, page 2830, volume 5

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