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Leroi-Gourhan André, 1911-1986, né à Paris, ethnologue et préhistorien français.

Publié le 04/11/2013

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Leroi-Gourhan André, 1911-1986, né à Paris, ethnologue et préhistorien français. Il fut très tôt initié au russe et au japonais, ce qui lui permit de prendre la direction d'une mission ethnologique au Japon en 1937 et de s'intéresser de près à l'ensemble du Pacifique nord. Il entra comme chercheur en ethnologie au CNRS en 1940, tout en se préoccupant fortement de la préhistoire des territoires sur lesquels il travaillait. Il soutint d'ailleurs en 1945 une thèse intitulée Archéologie du Pacifique nord. Devenu en 1956 professeur à la Sorbonne, il y dirigea l'Institut d'ethnologie, avant d'occuper la chaire de préhistoire au Collège de France à partir de 1968. La première partie de l'oeuvre de Leroi-Gourhan, qui, dans son ensemble, associe constamment ethnologie et archéologie préhistorique, est marquée par le souci de dresser un tableau complet des connaissances sur les différentes mutations techniques qui accompagnent et scandent l'évolution humaine. Ce souci d'exhaustivité et de classification traverse tout l'ouvrage intitulé l'Homme et la matière : dans le premier tome, Évolution et techniques (1943), sont classées les techniques de fabrication, tandis que dans le second, Milieu et technique (1945), sont recensées les techniques d'acquisition et de consommation. Le modèle structural en préhistoire. Tirant parti des fouilles nombreuses qu'il dirigea dans les grottes moustériennes françaises, Leroi-Gourhan entreprit une série très importante de relevés statistiques qui, traités à l'intérieur d'un modèle structural, lui permirent de faire passer l'ethnopréhistoire à un degré supérieur d'explication. Les synthèses qu'il en dégagea ont en effet si profondément marqué la discipline qu'elles sont considérées comme des références fondatrices. Le Geste et la parole, ouvrage en deux volumes, est en effet tenu pour l'un des travaux les plus stimulants, non seulement sur la préhistoire, mais encore sur l'homme en général. Le premier volume, Technique et langage (1964), expose les principaux facteurs du processus d'hominisation que sont la station verticale (et donc la libération de la main) et le développement du cerveau. Le second, la Mémoire et les rythmes (1965), montre avec la même clarté les conditions d'émergence d'une fonction symbolique, permettant la maîtrise de l'espace et du temps. De la même manière, dans Préhistoire de l'art occidental (1965), Leroi-Gourhan dégagea un modèle d'explication structurale des figures artistiques des parois des grottes, proposant une interprétation fondée sur le dualisme des symboles féminins et masculins.

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