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lichen.

Publié le 05/11/2013

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lichen. n .m. BOTANIQUE : végétal cryptogame constitué par l'association d'un champignon et d'une algue. On connaît environ seize mille espèces de lichens. Le champignon forme un réseau de filaments cloisonnés appelés hyphes, très dense à la surface, plus lâche au centre. Dans les mailles du réseau se trouve l'algue, sous forme de cellules chlorophylliennes appelées gonidies. Les deux végétaux vivent en symbiose. Les hyphes absorbent et retiennent l'eau et les sels minéraux du substratum, et produisent du gaz carbonique que les gonidies utilisent au cours de la photosynthèse. Le réseau du champignon (thalle) protège les gonidies contre le manque d'eau, et le champignon profite des substances organiques et de l'oxygène élaborés par l'algue grâce à la photosynthèse. Cette association à bénéfices réciproques permet aux lichens de vivre dans des conditions très défavorables, sur des rochers, des pierres, l'écorce des arbres, et de résister au froid et à la sécheresse. Les champignons constituant les lichens sont généralement des ascomycètes ; les algues sont des algues unicellulaires vertes ou des cyanophytes (algues bleues). Selon les lichens, les cellules de l'algue sont réparties de façon homogène dans le réseau (la structure est dite alors homéomère) ou localisées dans certaines couches (structure hétéromère). La reproduction se fait par voie végétative. Il se forme à la surface du lichen des glomérules, les sorédies, et des excroissances en forme d'écailles, les isidies. Sorédies et isidies sont constituées de quelques cellules d'algue entourées par des filaments du champignon. À la surface du lichen, on peut voir aussi des organes en forme de coupe appelés apothécies : ce sont des fructifications du champignon abritant les asques. Les ascopores ne pourront constituer un lichen que si elles réussissent à capturer quelques cellules d'algue peu après leur germination. On a longtemps cru que les lichens étaient des plantes simples. Mais un botaniste allemand, Schwendener, a mis en évidence en 1867 l'existence des deux végétaux. Il suffit de laisser tremper un lichen dans l'eau pour provoquer la mort du champignon, alors que l'algue survit ; à l'inverse, si l'on met en présence des cultures pures bien choisies d'une algue et d'un champignon, on voit se constituer un lichen. La présence d'un polysaccharide de même nature que l'amidon, la lichénine, donne à certains lichens une haute valeur nutritive qui les fait utiliser comme fourrage, surtout dans les pays nordiques, et parfois comme aliment dans les régions désertiques. La classification systématique des lichens est difficile. Quelques espèces seulement ont un nom vulgaire. Selon l'aspect du thalle, on distingue les lichens foliacés, les lichens buissonnants et les lichens encroûtants. Les parmélies des murailles (Xanthoria parietina) sont des lichens foliacés. Les cladonies (genres Cladonia et Cladina), nombreuses dans les sous-bois siliceux, aux fructifications en forme de petites trompettes, l'usnée barbue (Usnea barbata), qui pend aux branches des conifères, et l'évernie du prunier (Evernia prunastri ) sont des lichens buissonnants. Les lichens encroûtants, ou crustacés, sont étroitement collés à leur support et passent souvent inaperçus. Les lichens des régions arctiques constituent l'essentiel de la nourriture des rennes et ont, de ce fait, une certaine importance économique. Les lichens sont très sensibles à la pollution ; cette propriété permet d'établir des cartes de pollution atmosphérique autour des villes et des régions industrielles.

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