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Lifar Serge, 1905-1986, né à Kiev (Ukraine), danseur, chorégraphe et directeur de compagnie français d'origine russe.

Publié le 05/11/2013

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Lifar Serge, 1905-1986, né à Kiev (Ukraine), danseur, chorégraphe et directeur de compagnie français d'origine russe. Après avoir étudié à Kiev, il fut engagé par Serge de Diaghilev dans la compagnie des Ballets russes en 1923. Premier danseur en 1925, il y créa plusieurs ballets, dont Apollon Musagète (1928) et le Fils prodigue (1929) de George Balanchine. Il fit ses débuts de chorégraphe avec Renard en 1929. La même année, Jacques Rouché, directeur de l'Opéra de Paris, lui demanda de remplacer Balanchine, alors malade, pour la création des Créatures de Prométhée. L'année suivante, Lifar s'installait pour longtemps à la tête du Ballet de l'Opéra, auquel il donna une nouvelle jeunesse. Il institua une programmation régulière de la danse, imposa l'obscurité dans la salle pendant les représentations et ferma le foyer de la danse aux abonnés. Chorégraphe très prolixe, il a créé de nombreux ballets : Bacchus et Ariane (1931), Icare (1935) - qui a marqué l'indépendance de la danse à l'égard de la musique et a remplacé la mélodie par le rythme -, Suite en blanc (1943), les Mirages (1944). De 1945 à 1947, Lifar prit la direction des Nouveaux Ballets de Monte-Carlo, où il monta Chota Roustaveli (1946) et Nautéos (1947). De la danse avant toute chose. De 1947 à 1958, Serge Lifar retrouva le Ballet de l'Opéra, où il poursuivit son oeuvre. Il mit en valeur des étoiles telles qu'Yvette Chauviré, Lycette Darsonval, Tamara Toumanova ou Nina Vyroubova. Parmi ses chorégraphies, il faut citer : Phèdre (1950), Blanche-Neige (1951), les Noces fantastiques (1955), Roméo et Juliette (1955), le Chemin de lumière (1957). Auteur d'ouvrages biographiques (la Grisi, 1941 ; Serge de Diaghilev, 1954) et d'études théoriques sur la danse, Serge Lifar se signala dès 1935 par la publication du Manifeste du chorégraphe. Il y énonçait les principes qui présidèrent à toute son oeuvre : l'impossibilité de danser sur n'importe quel sujet, la prééminence de la danse dans le spectacle chorégraphique. Serge Lifar collabora avec les plus grands artistes de son temps, de Picasso à Cocteau. Membre de l'Académie des beaux-arts en 1968, il passa la fin de sa vie en Suisse, continuant à exercer dans le milieu de l'Opéra de Paris et du ballet français une influence marquante.

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