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Lointaine, immense, aride, l'Australie concentre ses forces vives dans le sud-est du pays.

Publié le 19/10/2013

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Lointaine, immense, aride, l'Australie concentre ses forces vives dans le sud-est du pays. Les descendants des premiers colons comme les immigrés de plus fraîche date y sont devenus des citadins à haut niveau de vie. Ailleurs, le territoire est surtout celui des immenses troupeaux ovins et des énormes richesses minières. Enracinée dans la tradition britannique, mais affirmant sa propre culture nationale, l'Australie est la grande puissance du Pacifique sud. L'Australie, en anglais Commonwealth of Australia encyclopédie. État de l'Océanie, s'étend entre l'océan Indien et l'océan Pacifique et, de part et d'autre du tropique du Capricorne, de 10o 41' à 43o 9' de latitude sud. C'est une véritable îlecontinent d'une superficie égale à quatorze fois celle de la France. Peu peuplée, elle est organisée sur le mode d'un État fédéral, constitué en 1901, membre du Commonwealth britannique, comportant six États et deux territoires autonomes, dont le territoire fédéral de Canberra, la capitale politique depuis 1927. Le chef de l'État est le gouverneur représentant le souverain britannique. Il existe deux Chambres : le Sénat et la Chambre des représentants, élus au suffrage universel direct. Le Premier ministre est entouré d'un cabinet. Géographie Les conditions naturelles. Elles ne sont pas des plus favorables. Continent massif, presque quadrangulaire (3 850 km d'est en ouest et 3 200 km du nord au sud), l'Australie offre une assez grande monotonie de paysages. Relief et structure sont simples dans leurs grandes lignes. L'ouest du pays est une vaste zone de plateaux, de 200 à 600 m d'altitude, correspondant à un très vieux socle, fragment du Gondwana. Cet ensemble plat n'est coupé que par quelques chaînons de quartzites (monts Macdonnell, monts Musgrave, 1 515 m) et se termine par un escarpement de faille dominant la plaine littorale occidentale du Swanland. À l'est s'étire du nord au sud, sur 3 000 km, et parallèlement à la côte, une chaîne de montagnes anciennement plissées, la Cordillère australienne, que les gens du pays appellent « The Great Dividing Range «, et, dans sa partie sud, les « Alpes australiennes «. Il s'agit là, en fait, de roches primaires, anciennement plissées et fortement érodées, donnant des formes lourdes d'allure vosgienne et portant le point culminant du pays, le mont Kosciusko (2 228 m). Entre ces deux unités se trouve la dépression centrale, ou Grand Bassin artésien (1,5 million de km2), formée d'une grande plaine divisée en deux cuvettes par les collines des monts Flinders, avec au nord la dépression du lac Eyre (11 m au-dessous du niveau de la mer) et, dans sa partie méridionale, celle du fleuve Murray et de son affluent, le Darling. L'île de Tasmanie, au sud, est un simple prolongement du continent et, au nord-est, un long alignement d'îlots coralliens forme la Grande Barrière. L'Australie a, dans l'hémisphère austral, une position symétrique de celle du Sahara. La majeure partie du pays a donc un climat désertique, avec moins de 250 mm de pluies annuelles, et connaît une forte chaleur accompagnée de grandes amplitudes diurnes (de - 5 o C à + 47,2 o C à Alice Springs). Les régions septentrionales ont un climat tropical, avec alternance d'une saison tiède et sèche et d'une saison chaude et pluvieuse (jusqu'à 4 m de pluies sur les montagnes du Queensland). Vers le sud, on approche des latitudes tempérées. Les régions côtières de l'Australie méridionale et occidentale jouissent d'un climat méditerranéen, à été chaud et sec, à hiver doux et humide. Quant à la Tasmanie, elle connaît un climat de type océanique. La faiblesse des précipitations fait de l'Australie un pays sans eau, sans fleuve important, à l'exception du Murray (2 589 km), et avec un écoulement endoréique important. Elle en fait également un pays dénudé. Les régions montagneuses de l'Est, assez arrosées, ont un beau couvert forestier : forêt australe au sud avec les eucalyptus et les araucarias, forêt tropicale dense au nord. Mais, très vite, la forêt s'éclaircit, passe à une forêt claire, à une savane ponctuée d'arbres adaptés à la sécheresse (acacia), puis à la steppe, le scrub, et enfin au désert avec un tapis végétal clairsemé, formé de touffes de spinifex, une herbe acérée et tranchante. On a découvert en 1995, en Nouvelle-Galles du Sud, dans une « niche écologique «, des colonies d'arbres dont les plus proches parents auraient disparu à l'ère secondaire: le pin de Wollemi aurait ainsi survécu pendant 150 millions d'années. Le long isolement géologique de l'Australie explique les phénomènes d'endémisme et le maintien d'espèces particulières (kangourou, émeu, marsupiaux). Les Européens ont introduit plantes (blé, canne à sucre, vigne) et animaux (mouton, boeuf et lapin). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alice Springs Barrière (Grande) Bass (détroit de) bush émeu endémisme endoréisme eucalyptus Eyre (lac) Gondwana (continent de) Murray niche écologique Océanie - Géographie - Les conditions naturelles - La flore et la faune Océanie - Géographie - Les conditions naturelles - Les données climatiques Océanie - Géographie - Les conditions naturelles - Les grands ensembles Océanie - Géographie - Les conditions naturelles - Relief et structure Queensland Snowy Mountains Tasmanie Victoria (Grand Désert) Les livres océanographie - la Grande Barrière d'Australie, page 3526, volume 7 tropiques - feu de brousse en Australie, page 5298, volume 10 Australie - les monts Olga, dans le Territoire du Nord, page 454, volume 1 Australie - paysage de savane à eucalyptus, page 455, volume 1 Australie - Heron Island, île corallienne, page 456, volume 1 désert - le désert de Simpson, page 1445, volume 3 Océanie - Ayers Rock, en Australie, page 3511, volume 7 Océanie - paysage de Tasmanie, page 3514, volume 7 Océanie - les Three Sisters, dans les Blue Mountains, en Australie, page 3514, volume 7 Les aspects humains. L'arrivée des premiers hommes en Australie remonte à la glaciation de Würm, probablement vers - 40 000 ans. Le peuplement européen débuta en 1788 avec le débarquement du premier convoi de forçats (les convicts). À la population pénitentiaire s'ajouta, à partir de 1820, celle des colons libres (les settlers). La découverte de l'or, en 1851, provoqua un afflux massif d'immigrants, tandis que le bagne était supprimé en 1868. Partie du Sud-Est, la colonisation s'étendit et se fit aux dépens des populations autochtones, organisées en tribus pratiquant la chasse et la cueillette. Les aborigènes, dont le nombre était estimé entre 200 000 et 400 000 à l'arrivée des Européens, furent refoulés, décimés, voire exterminés, comme en Tasmanie. Ils sont aujourd'hui 150 000 environ, vivant dans des réserves ou dans les banlieues urbaines, mieux protégés que par le passé, mais toujours marginalisés et réclamant la terre de leurs ancêtres. Le peuplement se poursuivit par une immigration fondée sur l'appel à des migrants européens, autant que possible anglo-saxons ; « Keep Australia white « (« Que l'Australie reste blanche ! «) fut un slogan largement usité avant d'être déclaré illégal en 1972. Les flux migratoires reprirent après la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle la menace japonaise montra combien le faible peuplement rendait le pays vulnérable. Depuis 1947, quelque 3,5 millions d'immigrants sont arrivés, dont 40 % seulement de Britanniques. Ces dernières années, la question de l'immigration asiatique s'est posée avec plus d'acuité. Ce sont ces immigrés récents (qu'on appelle les ethnics ), face aux anciens (les aussies), qui soutiennent la démographie australienne grâce à une plus forte fécondité. Les premiers colons ont voulu créer une société démocratique et libérale tout en conservant l'héritage culturel anglais (protestantisme, langue, goût de la maison individuelle et du sport...). Luttes syndicales, politique protectionniste, État-providence ont contribué à façonner un pays à haut niveau de vie, où la classe moyenne est largement dominante. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats aborigènes cueillette (économie de) émigration Océanie - Géographie - Les aspects humains Les livres Australie - vue de Sydney et de son Opéra, page 457, volume 1 Australie - le centre de Brisbane, page 457, volume 1 La vie économique. L'Australie - The Lucky Country (« le Pays qui a de la chance «) - est un pays riche, aux grandes potentialités, et qui garde les caractères d'un pays neuf. Agriculture et élevage demeurent des ressources notables, même si elles sont en recul. L'agriculture est variée et extensive. Au blé, culture fondamentale surtout dans le Sud (mixed farming et dry farming), s'ajoutent la canne à sucre dans le Nord-Est (Queensland) et la viticulture en Australie-Méridionale. L'Australie occupe le premier rang mondial pour l'élevage du mouton (mérinos à laine fine) et pour la production de laine ; cet élevage, effectué dans d'immenses « stations «, est complété par celui des bovins. L'Australie possède à peu près toutes les richesses minières. Outre la production d'or, qui la classe dans les premiers rangs mondiaux, elle dispose de grandes quantités de minerais d'argent, de zinc, de manganèse, de plomb, de cuivre, de nickel, et surtout de fer et de bauxite (premier rang mondial pour cette dernière). Elle peut également compter sur de solides ressources énergétiques : charbon, pétrole et uranium. En bien des points, la prospection ne fait que commencer. L'industrie manufacturière est entravée dans son essor par l'étroitesse du marché intérieur, l'éloignement géographique, la cherté de la main-d'oeuvre. À l'abri de barrières protectionnistes, des industries alimentaires, textiles, métallurgiques, mécaniques et chimiques ont été créées dans les villes principales. Les activités tertiaires tendent à l'emporter (tourisme, promotion immobilière, activités financières...), d'autant que les investisseurs japonais se pressent à la porte de l'Australie. Cette situation de pays développé ayant un commerce extérieur de pays neuf gêne beaucoup les Australiens qui y voient un danger pour leur avenir. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Australie-Méridionale Océanie - Géographie - La vie économique Les livres Australie - marché aux moutons à Griffith, en Nouvelle-Galles du Sud, page 457, volume 1 Australie - le centre minier de Broken Hill, page 458, volume 1 Océanie - troupeau de bovins en Australie, page 3518, volume 7 L'organisation de l'espace. Les activités sont principalement concentrées dans le sud-est du pays et dans les principales villes. Une caractéristique essentielle de l'Australie est, en effet, d'être une société essentiellement urbaine : les quatre cinquièmes des Australiens vivent dans une demi-douzaine de villes, et les trois quarts sont rassemblés dans le Sud-Est, entre Sydney et Melbourne. Très vite, lorsqu'on sort des villes, qui ont toutes un centre d'affaires moderne et d'immenses banlieues de maisons individuelles, pour gagner l'outback ou le bush, les densités humaines s'effondrent. Longtemps obstinément tournée vers le Royaume-Uni et les États-Unis, l'Australie veut, en cette fin de XX e s iècle, jouer un rôle moteur dans le Pacifique. Membre de l'ANZUS (Conseil du Pacifique : initiales de Australia, New Zealand et United States) et de l'APEC (Conseil économique de la zone Asie-Pacifique), dont elle a suscité la création dès 1989, elle multiplie les rapports politiques et commerciaux dans cette région du monde, et en tout premier lieu avec le Japon, qui est devenu son premier partenaire commercial. Par ailleurs, elle est le premier pays pourvoyeur d'aide aux petites îles du Pacifique sud. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats ANZUS APEC (Conseil économique de la zone Asie-Pacifique) Melbourne Océanie - Géographie - Organisation de l'espace et géopolitique Sydney Les livres Canberra, page 848, volume 2 Sydney, page 4976, volume 9 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Adélaïde Botany Bay Brisbane Broken Hill Canberra Carpentarie Darwin Hobart Newcastle Perth Port Jackson Victoria Weipa Wollongong Histoire Occupée depuis 40 000 ans environ par des populations aborigènes, l'Australie demeura longtemps inconnue des autres civilisations. Le navigateur espagnol Luis Váez de Torres découvrit en 1606 le détroit qui porte son nom et sépare l'Australie de la Nouvelle-Guinée. Le Hollandais Abel Tasman aborda, en 1642, la grande île méridionale, qui fut appelée par la suite Tasmanie, et le continent australien reçut le nom de Nouvelle-Hollande. Mais c'est seulement à partir de 1770 que l'on peut parler de véritable colonisation du continent, lorsque le Britannique James Cook explora la côte est et prit possession, au nom du roi d'Angleterre, d'une baie proche de l'actuel port de Sydney. C'est en 1787 que fut fondée, au sud-est, la première colonie anglaise. Elle fut appelée Nouvelle-Galles du Sud et servit jusqu'au milieu du XIXe siècle de lieu de déportation pour les convicts britanniques. Le nombre de déportés - environ 150 000 - donna au pays une mauvaise réputation qui peut expliquer l'installation relativement tardive des colons libres. Les aborigènes, divisés en quelque cinq cents tribus, étaient des chasseurs nomades. Ils polissaient la pierre, mais ignoraient la métallurgie, ainsi que la domestication des animaux et l'agriculture. Ils furent persécutés et, en grande partie, tués par le choc microbien qui résulta de l'arrivée des Européens. La terre devint propriété de la Couronne sans que les aborigènes reçussent de compensation. De nouvelles colonies furent fondées : Queensland (1823), AustralieOccidentale (1829), Victoria (1835), Australie-Méridionale (1836). De 1870 à 1872 fut construit le grand télégraphe transcontinental de Port Augusta à Port Darwin. Le nordouest de l'Australie fut reconnu par John Forrest en 1879. La colonisation libre entraîna un peuplement isolé où les populations étaient éloignées les unes des autres. Toutefois, la découverte de l'or à Bathurst, puis à Bendigo en 1851, fut à l'origine d'une forte augmentation de la population (50 000 habitants en 1850 ; 250 000 un siècle plus tard) et du développement économique du pays. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats aborigènes Australie-Méridionale Botany Bay C ook James déportation - 1.DROIT Océanie - Histoire - Les premières implantations européennes Victoria Les livres Australie - James Cook prenant possession d'un territoire australien en 1770, page 454, volume 1 Australie - le capitaine Cook prenant possession de la Nouvelle-Galles du Sud, page 458, volume 1 L'autonomie. Après s'être vu reconnaître un début d'autonomie en 1850 par l'Australian Colonies Government Act, l'Australie fut évacuée par les troupes britanniques en 1870. Un conseil fédéral fut établi afin de coordonner l'action des anciennes colonies constituées en États, face aux visées françaises, allemandes et américaines dans le Pacifique. Cette évolution aboutit à la création du Commonwealth d'Australie, qui fut approuvé par le Parlement britannique en 1901 et qui dota d'un gouvernement fédéral les six États australiens : Australie-Méridionale, Australie-Occidentale, Nouvelle-Galles du Sud, Queensland, Tasmanie et Victoria. Seul le Nord, trop peu peuplé, ne constitua qu'un territoire dépendant de l'Australie-Méridionale, puis plus tard du gouvernement fédéral. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Australie-Méridionale Australie-Occidentale Commonwealth Commonwealth - Commonwealth of Australia Nouvelle-Galles du Sud Océanie - Histoire - La colonisation massive Queensland Tasmanie Victoria La politique extérieure. Durant la Première Guerre mondiale, l'Australie apporta à la Grande-Bretagne un important concours : 400 000 soldats furent envoyés en Europe ou au Proche-Orient. C'est pourquoi le Commonwealth d'Australie obtint en 1921 un mandat de la Société des Nations sur l'ancienne Nouvelle-Guinée allemande. En 1927, le siège du gouvernement fut transféré de Melbourne à Canberra, ville dont la construction avait commencé en 1913. En 1939, l'Australie déclara la guerre à l'Allemagne dès le 3 septembre. En 1942, elle fut un moment menacée par l'offensive des Japonais, dont l'objectif était de débarquer sur l'île-continent. Mais la victoire des Alliés lors de la bataille navale de la mer de Corail, en mai 1942, réduisit à néant les ambitions nippones. Aux côtés des Américains, les troupes australiennes prirent une grande part à la reconquête du Pacifique. Après la guerre, l'Australie fut admise à l'ONU, devint membre, avec les États-Unis et la Nouvelle-Zélande, d'un pacte de défense du Pacifique (ANZUS, 1952), puis adhéra en 1954 à l'OTASE. La politique étrangère de l'Australie suivait celle des États-Unis, auxquels elle accorda son soutien lors de la guerre du Viêt-nam. Mais, à partir de 1972, date à laquelle les travaillistes accédèrent au pouvoir, la politique extérieure de l'Australie tendit à affirmer son autonomie à l'égard des États-Unis ; elle établit des relations diplomatiques avec le Viêt-nam et commença de renforcer ses liens avec l'ensemble de l'Asie. Au cours des années quatre-vingt, les relations avec la France furent au centre des préoccupations de la politique extérieure australienne. Les litiges concernaient la poursuite des essais nucléaires français à Mururoa, l'affaire du Rainbow Warrior, bateau de l'organisation écologiste Greenpeace coulé en Nouvelle-Zélande (1984), et la politique de Paris en Nouvelle-Calédonie. Tandis qu'était réaffirmée la volonté d'indépendance de l'Australie à l'égard des États-Unis, puis de la Grande-Bretagne, le pays aspirait à devenir l'une des grandes puissances de la zone Asie-Pacifique en jouant de toute son influence au sein de l'APEC, qui en est l'instance communautaire. Les relations franco-australiennes, qui commençaient à s'améliorer, furent à nouveau mises à mal en 1995, après la reprise par la France de ses essais nucléaires. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats ANZUS APEC (Conseil économique de la zone Asie-Pacifique) Mururoa Nouvelle-Guinée Océanie - Histoire - De l'après-guerre à nos jours Océanie - Histoire - L'Océanie de 1914 à 1945 OTASE (Organisation du traité de l'Asie du Sud-Est) Rainbow Warrior La politique intérieure. De 1949 à la fin de 1972, l'Australie fut gouvernée par une coalition du parti libéral, aux orientations conservatrices, et du parti agrarien (Country Party), sous les directions successives de Robert Gordon Menzies (1949-1966), Harold Holt (1966-1967), John Grey Gorton (1968-1971) et William MacMahon (1971-1972). L'économie australienne, qui bénéficiait d'un taux de croissance annuel de 6 à 8 %, était jusqu'en 1965 essentiellement fondée sur l'exportation de la laine (30 % du marché mondial). À partir de cette date, la production de matières premières - pétrole, gaz naturel, charbon, plomb -n'a cessé de croître. En 1972, la coalition fut battue par les travaillistes, conduits par Edward Gough Whitlam. Celui-ci prit les premières mesures en faveur des aborigènes. Il contribua à l'extension et à la nationalisation de la sécurité sociale, et mit en oeuvre une politique de protection de la nature. Mais le doublement des dépenses gouvernementales, la montée de l'inflation (15 %) et du chômage devaient entraîner la chute du gouvernement travailliste. La victoire, en 1975, revint à la coalition conservatrice libérale-nationale agrarienne, conduite par Malcom Fraser. Mais, en 1983, c'est à nouveau aux travaillistes que les Australiens accordèrent leur confiance. Au Premier ministre Robert Hawke succéda, en 1991, Paul Keating, qui, en 1993, mena son parti à une nouvelle victoire. Puis, en 1996, la coalition conservatrice a repris le pouvoir, et le libéral John Howard est devenu Premier ministre. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Hawke Robert James Lee Menzies Robert Gordon Océanie - Histoire - De l'après-guerre à nos jours Les livres Australie - manifestation en faveur des droits des aborigènes, page 459, volume 1 Arts Littérature. La littérature aborigène ancienne, de tradition orale, a été détruite en grande partie par la colonisation ; les rares fragments qui subsistent sont des récits profanes (contes) et sacrés (mythes, poèmes). Jusqu'à la fin du XIXe siècle, la littérature des colons subit l'influence anglaise : Charles Harpur (1813-1868) et Henry Kendall (1839-1882) furent des poètes au lyrisme désuet. La production romanesque se conformait alors aux modèles traditionnels du roman victorien. Seul Marcus Clarke, dans sa Vie naturelle (1874), fit preuve d'observation critique et d'originalité de ton. Après les vagues successives d'immigrants arrivés entre 1850 et 1870, l'Australie cristallisa un sentiment de ferveur nationaliste qui mobilisa les écrivains et mena à la Fédération de 1901. La nouvelle se développa grâce à la publication d'une revue engagée, le Bulletin de Sydney, qui révéla, en particulier, le talent ironique de Henry Lawson (1867-1922). L'auteur le plus créatif de cette période fut Joseph Furphy avec Telle est la vie (1903), roman construit à partir d'un subtil agencement narratif. À côté de poètes bucoliques et populaires, Christopher Brennan (1870-1932), émule de Mallarmé, aspirait à un projet poétique plus ambitieux, mais dont la réalisation demeura inaboutie. Il fallut attendre les années trente pour qu'émergent, en dépit d'une forme encore traditionnelle, les voix d'Alec Derwent Hope (né en 1907), Judith Wright (née en 1915), puis celles de poètes soucieux de la modernité de la forme : Les A. Murray, Bruce Beaver, Rodney Hall. Le roman trouva un épanouissement plus tardif. Dans les années vingt et trente, les fictions historiques (comme le Destin de Richard Mahony, 1929, de Henry Handel Richardson, qui retrace la vie d'un immigrant du XIXe siècle) ou journalistiques eurent les faveurs du public. En réaction contre ce réalisme, les grands thèmes nietzschéens (l'énergie primitive) furent développés par Xavier Herbert (Capricornia, 1938) et Patrick White (1912-1990, prix Nobel 1973), qui se distingua par la puissance de son souffle épique (Voss, 1957). Dans les années soixante et soixantedix, on assista à l'éclosion de talents nombreux qui imposèrent la pluralité de leurs visions : poétique (Randolph Stow, David Malouf), réaliste et fantastique (Thomas Keneally), polémique (David Ireland : la C ité des femmes , 1981). Les romanciers se sont ouverts peu à peu aux influences étrangères (romans parodiques de l'Américain Kurt Vonnegut) et à la modernité d'une narration sophistiquée (Frank Moorehouse, Peter Carey). Par ailleurs, on assiste à une renaissance de la littérature aborigène grâce à des auteurs comme Kath Walker, Colin Johnson ou Robert J. Meritt. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats aborigènes Boldrewood (Thomas Alexander Browne, dit Rolf) White Patrick Musique. Deux traditions musicales hermétiquement séparées ont cohabité en Australie jusqu'à ces dernières décennies : celle, ancestrale, des aborigènes et la toute récente tradition anglo-saxonne. Aujourd'hui, la première est scientifiquement étudiée, mais se dissout dans l'univers américanisé de la pop-music. La seconde cherche une originalité dans son environnement océano-asiatique. Les aborigènes ont évolué dans une solitude culturelle de plus de 30 000 ans. C'est pourquoi leur musique est sans rapport avec aucune autre. Les chants profanes naissent au moindre rassemblement ; les chants sacrés (les corroboree) sont réservés aux cérémonies et aux rites d'initiation. Les compositions instrumentales utilisent exclusivement des idiophones et des aérophones. Les idiophones les plus répandus sont des paires de bâtons en bois dur ou des boomerangs qu'on frappe en cadence. Les deux instruments typiques des aérophones sont le rhombe, qui simule la voix d'êtres surnaturels et ne peut être vu que des hommes initiés, et le didjéridu, cylindre de bois creux de 2 m environ dont on obtient des timbres variés, discontinus ou continus. La musique occidentale savante est restée très en retrait jusqu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. L'activité musicale s'est longtemps limitée à la musique militaire, à celle des services religieux et aux musiques de danse et de salon. Après 1830 se créèrent des sociétés musicales amateurs qui stimulèrent la musique de chambre (Vincent Wallace, 1812-1865, ou John Phillip Deane, 1796-1849). À la fin du siècle, des compositeurs australiens formés en Allemagne, notamment Alfred Hill (1870-1960), produisirent une oeuvre très marquée par Mendelssohn, Mahler et Strauss. Après la Première Guerre mondiale, une école nationale voulut s'affirmer. Percy Grainger (1882-1961) fit connaître les traditions négligées du Moyen Âge et du Sud-Est asiatique. Mais les musiciens restaient très influencés par les styles européens du moment (pastoral anglais, impressionnistes français, etc.). Seule Margaret Sutherland (née en 1897) semble avoir porté de l'intérêt à la réforme de Schönberg. Dans la seconde moitié du XXe siècle, la vie musicale australienne se développa considérablement : de 1946 à 1950, toutes les grandes villes avaient fondé leur orchestre symphonique, et, à partir de 1960, la recherche ethnomusicologique sur le patrimoine aborigène s'intensifia. Les compositeurs adoptèrent les technologies nouvelles et revendiquèrent des influences asiatiques et océaniennes. Les plus connus sont Peter Sculthorpe (né en 1929) et Richard Meale (né en 1932). La génération actuelle allie l'intérêt pour la musique médiévale et la curiosité pour l'électronique : c'est le cas de Barry Conyngham (né en 1944), de Jennifer Fowler (née en 1939) ou de Vincent Plush (né en 1950). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats aborigènes ethnomusicologie - Anthropologie ou musicologie rhombe Cinéma. Les grands déserts d'Australie constituent un décor de film idéal, et la puissance industrielle de ce pays (depuis 1950) a représenté un atout important pour l'instauration d'une production nationale. Mais, dès l'époque du muet, le cinéma australien s'était révélé avec notamment Raymond Longford, auteur de charmantes comédies. À l'époque du parlant, on a assisté à l'émergence d'un courant documentaire auquel l'Anglais Harry Watt a donné ses lettres de noblesse avec la sobre épopée des Overlanders (La route est ouverte, 1946). À partir des années soixante-dix se sont affirmés, dans des genres plus proches du cinéma américain, Peter Weir (l'Année de tous les dangers, 1982), Bruce Beresford (Héros et salopards, 1980) et George Miller, réalisateur de la série des Mad Max (1981). Mais ces trois cinéastes, comme nombre de leurs confrères, ont cédé aux sirènes hollywoodiennes et tournent désormais aux ÉtatsUnis. C'est là le principal danger qui menace le cinéma australien. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Gibson Mel Weir Peter Complétez votre recherche en consultant : Les livres primitifs (arts) - Terre d'Arnhem, Milingimbi (Australie), page 4123, volume 8 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Océanie Les médias Australie - tableau en bref Australie - carte physique Australie - tableau en chiffres Océanie - carte physique Les indications bibliographiques M. Decoust, le Grand Guide de l'Australie, Gallimard, Bibliothèque du voyageur, Paris, 1993. R. Lacour-Gayet, Histoire de l'Australie, Fayard, Paris, 1973. X. Pons, l'Australie et ses populations, éd. Complexe, Bruxelles, 1983. J.-C. Redonnet, l'Australie, PUF, « Que sais-je ? «, Paris, 1994.
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« eucalyptus et les araucarias, forêt tropicale dense au nord.

Mais, très vite, la forêt s'éclaircit, passe à une forêt claire, à une savane ponctuée d'arbres adaptés à la sécheresse (acacia), puis à la steppe, le scrub , et enfin au désert avec un tapis végétal clairsemé, formé de touffes de spinifex, une herbe acérée et tranchante.

On a découvert en 1995, en Nouvelle-Galles du Sud, dans une « niche écologique », des colonies d'arbres dont les plus proches parents auraient disparu à l'ère secondaire: le pin de Wollemi aurait ainsi survécu pendant 150 millions d'années. Le long isolement géologique de l'Australie explique les phénomènes d'endémisme et le maintien d'espèces particulières (kangourou, émeu, marsupiaux).

Les Européens ont introduit plantes (blé, canne à sucre, vigne) et animaux (mouton, bœuf et lapin). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alice Springs Barrière (Grande) Bass (détroit de) bush émeu endémisme endoréisme eucalyptus Eyre (lac) Gondwana (continent de) Murray niche écologique Océanie - Géographie - Les conditions naturelles - La flore et la faune Océanie - Géographie - Les conditions naturelles - Les données climatiques Océanie - Géographie - Les conditions naturelles - Les grands ensembles Océanie - Géographie - Les conditions naturelles - Relief et structure Queensland Snowy Mountains Tasmanie Victoria (Grand Désert) Les livres océanographie - la Grande Barrière d'Australie, page 3526, volume 7 tropiques - feu de brousse en Australie, page 5298, volume 10 Australie - les monts Olga, dans le Territoire du Nord, page 454, volume 1 Australie - paysage de savane à eucalyptus, page 455, volume 1 Australie - Heron Island, île corallienne, page 456, volume 1 désert - le désert de Simpson, page 1445, volume 3 Océanie - Ayers Rock, en Australie, page 3511, volume 7 Océanie - paysage de Tasmanie, page 3514, volume 7 Océanie - les Three Sisters, dans les Blue Mountains, en Australie, page 3514, volume 7 Les aspects humains. L'arrivée des premiers hommes en Australie remonte à la glaciation de Würm, probablement vers - 40 000 ans.

Le peuplement européen débuta en 1788 avec le débarquement du premier convoi de forçats (les convicts ).

À la population pénitentiaire s'ajouta, à partir de 1820, celle des colons libres (les settlers ).

La découverte de l'or, en 1851, provoqua un afflux massif d'immigrants, tandis que le bagne était supprimé en 1868.

Partie du Sud-Est, la colonisation s'étendit et se fit aux dépens des populations autochtones, organisées en tribus pratiquant la chasse et la cueillette.

Les aborigènes, dont le nombre était estimé entre 200 000 et 400 000 à l'arrivée des Européens, furent refoulés, décimés, voire exterminés, comme en Tasmanie.

Ils sont aujourd'hui 150 000 environ, vivant dans des réserves ou dans les banlieues urbaines, mieux protégés que par le passé, mais toujours marginalisés et réclamant la terre de leurs ancêtres. Le peuplement se poursuivit par une immigration fondée sur l'appel à des migrants européens, autant que possible anglo-saxons ; « Keep Australia white » (« Que. »

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