London (John Griffith, dit Jack), 1876-1916, né à San Francisco, écrivain américain.

London (John Griffith, dit Jack), 1876-1916, né à San Francisco, écrivain américain. Fils naturel d'un astrologue irlandais et d'une spirite yankee, Jack London marqua sa vie et son oeuvre du sceau de l'aventure. Issu d'une famille pauvre, il dut quitter l'école et commencer à travailler à 13 ans. Il parcourut le monde en passant d'un métier à l'autre (vendeur de journaux, marin, cheminot, chercheur d'or au Klondike, etc.) jusqu'à ce qu'il décide, à 23 ans, de devenir écrivain. C'est avec l'Appel de la forêt qu'il obtint en 1903 son premier triomphe. Les récits d'aventure qui suivirent confirmèrent ce succès et firent de London un écrivain très populaire. Son oeuvre considérable apparaît aujourd'hui quelque peu inégale. Le Loup des mers (1904) et Croc-Blanc (1905) sont encore parmi les romans les plus appréciés. Des récits d'inspiration quasi autobiographique (Martin Eden, 1909 ; le Cabaret de la dernière chance, 1913) figurent également au palmarès de l'auteur. Mondialement reconnu pour ses romans d'aventure, London a souvent été assimilé à un écrivain pour la jeunesse. C'est oublier, entre autres, l'aspect politique de son oeuvre. Membre rebelle du parti socialiste, il a dénoncé les méfaits du capitalisme (le Peuple des abîmes , 1903) et s'est fait le partisan de la révolution ( le Talon de fer , 1908). Ses prises de position en faveur du peuple ne l'empêchèrent pas d'afficher son métier comme une entreprise commerciale dont il vanta les succès. Extrémiste et passionné, il poursuivit ses vagabondages désordonnés jusqu'à la fin. En proie à des crises d'alcoolisme et à des difficultés professionnelles, il se suicida en 1916. Le mythe américain. Renouant avec la tradition des conteurs, London figure parmi les grands écrivains américains. La souplesse de son style et l'authenticité de ses pérégrinations confèrent à son oeuvre un réalisme manifeste. Elle est toutefois porteuse d'un imaginaire mythique (retour à la nature, lutte pour la vie) représentatif d'une certaine modernité. Par-delà la ressemblance que London a toujours maintenue avec ses personnages, l'écrivain est devenu lui-même une figure participant pleinement de l'idéologie américaine de progrès. Au demeurant, sa vie et son oeuvre n'ont pas été sans influence sur le mouvement hippie.