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Ludendorff, Erich

Publié le 22/02/2012

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Stratège allemand né près de Posen, mort à Tutzing, Bavière (1865-1937). Descendant de marchands et de fonctionnaires prussiens, Ludendorff monta très vite en grade dans l'armée prussienne. Il fut nommé, en 1914, général de brigade à Strasbourg. Après le déclenchement de la guerre, en 1914, il s'empara, par des méthodes toutes personnelles, de la citadelle de Liège et fut alors nommé le 21 août 1914 chef d'état-major général de Hindenburg en Prusse. Stratège génial de l'offensive, travailleur infatigable et ayant une foi inébranlable en la victoire, Ludendorff fut le cerveau du commandement de Hindenburg. Il chassa de Prusse et de Lituanie en 1914-1915 les armées russes, numériquement supérieures, soutint l'armée ébranlée de l'Autriche-Hongrie et reprit la Pologne aux Russes en 1915; son plan de destruction des armées russes fut déjoué par Falkenhayn. Lorsque Hindenburg fut nommé en août 1916 chef du commandement suprême et du grand état-major général, Ludendorff devint son quartier-maître général. Il mit fin aux combats de Verdun et assura la défaite rapide de la Roumanie. Membre du petit groupe des pangermanistes (Alldeutsche), Ludendorff s'empara non sans succès des leviers de commande de la politique intérieure, afin de mobiliser toutes les forces disponibles pour la guerre. La fondation du royaume de Pologne, la déclaration de guerre sous-marine à outrance, le remplacement de Bethmann-Hollweg par Michaelis et la Paix de Brest-Litovsk furent en grande partie son oeuvre et témoignent de son mépris de nationaliste pour l'empereur, les traditions et le Reichstag. Son imagination stratégique s'épuisa dans le même temps que la force militaire des armées. Ludendorff vit échouer son offensive à l'Ouest en 1918; son hésitation à décider de la retraite accéléra la défaite allemande. Lorsque le gouvernement demanda l'armistice, malgré ses objections, il fut congédié le 26 octobre 1918. Plein de haine contre la République de Weimar, il la combattit en inventant la légende du coup de poignard dans le dos, adhéra au Parti national-socialiste, participa à la révolte du 9 novembre 1923 et fut en 1924 le leader du Parti au Reichstag. Propagandiste de combat contre les «puissances internationales» des Jésuites, francs-maçons, juifs, etc., sous l'influence de son épouse Mathilde, Ludendorff et Hitler se séparèrent bientôt. Reconnaissant en Hitler le corrupteur de l'Allemagne, Ludendorff fut mis à l'écart en 1933 par Hitler, qui persécuta ses partisans.

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