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Macédoine.

Publié le 06/11/2013

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Macédoine. région historique de la péninsule Balkanique, aujourd'hui partagée entre la Bulgarie, la Grèce et la République de Macédoine. Un éveil tardif. La Macédoine antique conserva tardivement une structure politique archaïque installée aux XIe -IXe siècles avant J.-C., ce qui l'excluait du monde hellénique classique. Envahie par le roi de Perse Darius au début du VIe siècle, elle participa d'abord aux côtés des Perses aux guerres médiques ; puis elle entreprit un rapprochement avec les Grecs en trahissant les Perses à Platées (479 avant J.-C.), et son roi Alexandre Ier reçut le surnom de Philhellène. Relatés par Thucydide, les règnes de ses successeurs permirent une immixtion croissante de la Macédoine dans les affaires grecques. Au cours de la guerre du Péloponnèse, Perdiccas II (vers 454/413 avant J.-C.) s'allia d'abord à Sparte avant de se tourner vers Athènes, inaugurant la politique consistant à profiter des divisions des cités grecques, qui devait être celle de la Macédoine au cours du siècle suivant. Archélaos (vers 413-400 avant J.-C.) poursuivit l'alliance athénienne, mais sa mort ouvrit une période de querelles dynastiques qui affaiblirent la Macédoine. La suprématie macédonienne et le règne d'Alexandre. Philippe II (359/336 avant J.-C.) réaffirma l'autorité royale et dota l'armée d'une nouvelle unité d'infanterie, la phalange, qui devait être à la base de ses succès. L'offensive qu'il avait préparée contre les Perses fut réalisée par son fils Alexandre (336-323 avant J.-C.), qui constitua en quelques années un immense empire, de l'Égypte à l'Indus. À sa mort, il fut partagé entre ses généraux, les diadoques. Après cinquante ans de confusion, au cours desquels la Grèce tenta de se libérer de la tutelle macédonienne (guerre lamiaque, 322 avant J.-C.), la Macédoine échut à Antigonos I er Gonatas, qui y fonda la dynastie des Antigonides (277-168 avant J.-C.). À la fin du III e siècle, l'hégémonie macédonienne en Grèce fut définitivement ébranlée par la constitution des confédérations grecques, puis par les prétentions romaines. La défaite de son roi Persée à Pydna, en 168 avant J.-C., sonna le glas du royaume, qui devint province romaine en 146 avant J.-C. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Metellus - Metellus (Quintus Caecilius, dit le Macédonique) Les livres Grèce - Alexandre le Grand, page 2227, volume 4 La Macédoine de Byzance à nos jours. Rattachée à l'Empire d'Orient, la Macédoine fut l'une des bases de la puissance byzantine dans les Balkans ; sa capitale, Thessalonique, était la deuxième ville de l'Empire. Elle subit les invasions successives des Goths, des Huns, des Avars et, après le VIe siècle, des Slaves, et fut partiellement incluse dans l'Empire bulgare au IXe siècle. Cependant, les victoires de Basile II la replacèrent totalement sous domination byzantine en 1018. Après la prise de Constantinople par les croisés en 1204, elle forma le royaume latin de Thessalonique avant d'être reprise, dès 1230, par l'Empire bulgare. Reconquise par l'empereur de Nicée Jean III Doukas Vatatzès en 1246, elle devint ensuite un terrain de lutte privilégié entre Byzance et la Serbie (qui s'en empara presque totalement vers 1350), puis fut soumise aux Ottomans dès 1371 (Thessalonique ne tomba toutefois définitivement aux mains des Turcs qu'en 1435). De ce Moyen Âge troublé provient le caractère ethniquement complexe de la Macédoine actuelle. Lors de la décadence de l'Empire ottoman, au XIX e siècle, la Macédoine se trouva donc, en raison de sa population hétérogène et de sa situation géographique, au centre des querelles nationalistes des Balkans. Restée ottomane après la guerre russo-turque de 1878, elle devint l'enjeu de rivalités régionales. La première guerre balkanique (19121913) l'enleva aux Turcs, la seconde (1913) entraîna son partage entre la Grèce, la Serbie et la Bulgarie, qui conservait toutefois un accès sur la mer Égée. Contestant cette partition, la Bulgarie s'engagea aux côtés des Empires centraux lors de la Première Guerre mondiale : le traité de Neuilly (1919) lui ôta la Thrace maritime, mais confirma quasiment le partage de 1913. La Bulgarie tenta à nouveau d'annexer la Macédoine durant la Seconde Guerre mondiale, mais dut accepter, par le traité de Paris (1947), de conserver les frontières de 1919. Dès 1946, la proclamation de la Fédération yougoslave s'accompagna de la création d'une République de Macédoine (capitale Skopje). L'éclatement de la Yougoslavie en 1991 a donné une acuité nouvelle au problème des frontières de la Macédoine, problème qui a été encore renforcé lorsque l'ancienne République yougoslave a proclamé son indépendance. La nouvelle République de Macédoine a été reconnue tardivement par la communauté internationale, en raison des fortes réticences de la Grèce, contrairement à ce qui s'était passé pour la Slovénie et la Croatie (reconnues en janvier 1992).

« Rattachée à l'Empire d'Orient, la Macédoine fut l'une des bases de la puissance byzantine dans les Balkans ; sa capitale, Thessalonique, était la deuxième ville de l'Empire.

Elle subit les invasions successives des Goths, des Huns, des Avars et, après le VI e siècle, des Slaves, et fut partiellement incluse dans l'Empire bulgare au IX e siècle.

Cependant, les victoires de Basile II la replacèrent totalement sous domination byzantine en 1018.

Après la prise de Constantinople par les croisés en 1204, elle forma le royaume latin de Thessalonique avant d'être reprise, dès 1230, par l'Empire bulgare.

Reconquise par l'empereur de Nicée Jean III Doukas Vatatzès en 1246, elle devint ensuite un terrain de lutte privilégié entre Byzance et la Serbie (qui s'en empara presque totalement vers 1350), puis fut soumise aux Ottomans dès 1371 (Thessalonique ne tomba toutefois définitivement aux mains des Turcs qu'en 1435).

De ce Moyen Âge troublé provient le caractère ethniquement complexe de la Macédoine actuelle. Lors de la décadence de l'Empire ottoman, au XIX e siècle, la Macédoine se trouva donc, en raison de sa population hétérogène et de sa situation géographique, au centre des querelles nationalistes des Balkans.

Restée ottomane après la guerre russo-turque de 1878, elle devint l'enjeu de rivalités régionales.

La première guerre balkanique (1912- 1913) l'enleva aux Turcs, la seconde (1913) entraîna son partage entre la Grèce, la Serbie et la Bulgarie, qui conservait toutefois un accès sur la mer Égée.

Contestant cette partition, la Bulgarie s'engagea aux côtés des Empires centraux lors de la Première Guerre mondiale : le traité de Neuilly (1919) lui ôta la Thrace maritime, mais confirma quasiment le partage de 1913.

La Bulgarie tenta à nouveau d'annexer la Macédoine durant la Seconde Guerre mondiale, mais dut accepter, par le traité de Paris (1947), de conserver les frontières de 1919. Dès 1946, la proclamation de la Fédération yougoslave s'accompagna de la création d'une République de Macédoine (capitale Skopje).

L'éclatement de la Yougoslavie en 1991 a donné une acuité nouvelle au problème des frontières de la Macédoine, problème qui a été encore renforcé lorsque l'ancienne République yougoslave a proclamé son indépendance.

La nouvelle République de Macédoine a été reconnue tardivement par la communauté internationale, en raison des fortes réticences de la Grèce, contrairement à ce qui s'était passé pour la Slovénie et la Croatie (reconnues en janvier 1992).. »

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