magnétophone.

magnétophone. n.m., appareil servant à l'enregistrement et à la reproduction du son par l'intermédiaire d'un support magnétique, généralement une bande de matière plastique recouverte d'un oxyde métallique. Origines et principes. Le magnétophone fut mis au point en Allemagne, en 1935, par la firme AEG. Le principe fut repris par les États-Unis, qui lancèrent les premiers magnétophones dans les années cinquante. À l'origine, le magnétophone était à bande, avec une bobine réceptrice et une bobine débitrice. Ce principe subsiste aujourd'hui pour les magnétophones professionnels. La bande passe devant une tête de lecture et une tête d'enregistrement, et elle défile à vitesse constante devant une ou deux têtes. Un courant alternatif à haute fréquence parcourt la tête et annule les enregistrements précédents éventuels. Un courant variable provenant du microphone ou de la source (platine, radio) oriente les particules magnétiques de la bande selon le sens et l'intensité du champ magnétique produit. À la lecture, la bande défile devant la tête, et les particules magnétiques induisent un courant qui, amplifié vers les haut-parleurs, restitue le son d'origine. Développements. Les premiers magnétophones ont été utilisés pour enregistrer des émissions diffusées en différé à la radio. En 1955, la firme Nagra a mis au point un modèle relativement léger (une vingtaine de kilos) et le magnétophone a été utilisé pour des reportages. En 1963, il a été couplé à des caméras avec un système de synchronisation sans fil. Le magnétophone restait alors, pour l'essentiel, un outil professionnel. Le format le plus fréquemment utilisé était la bande de 6,25 mm de large. Dans les années soixante-dix ont été développées des bandes larges (12,7 mm, 25,4 mm) pour les enregistrements multipistes, qui offrent la possibilité d'agencer à volonté plusieurs niveaux sonores ; ils sont surtout utilisés dans l'industrie de la musique ou du cinéma. L'invention de la minicassette par Philips en 1963 a permis la diffusion du magnétophone. Les principes techniques sont les mêmes, mais la manipulation de la cassette est beaucoup plus aisée que celle de la bande. Beaucoup plus léger que le magnétophone classique, le magnétophone à cassette est devenu en 1981 un minuscule appareil portable (le baladeur, ou walkman) qui permet d'écouter de la musique en toutes circonstances. Des appareils haut de gamme (platines à cassette) sont apparus dans les années soixante-dix. La plupart des foyers se sont progressivement équipés, et le magnétophone est devenu le complément indispensable du tourne-disque. D'une largeur de 3,81 mm, les cassettes standards durent 60, 90 ou 120 minutes selon l'épaisseur de la bande. En 1987, Sony a créé au Japon la cassette audionumérique, d'utilisation aussi souple que la cassette classique et d'aussi bonne qualité que le disque compact. En 1991, une cassette comportant seulement deux titres a été mise sur le marché, destinée à remplacer le 45-tours tombé en désuétude avec le remplacement progressif du disque vinyle par le disque compact. Usages. Pour le grand public, le magnétophone sert essentiellement à l'écoute de musique sur cassette. Professionnellement, et en dehors des radiotélévisions, le magnétophone est d'un intérêt considérable dans le domaine des techniques de recherche, de la presse (interviews) et même de l'édition (livres-interviews). Enfin, il est un précieux mode de communication et de restitution du savoir (en particulier pour les malvoyants), et présente un grand intérêt pour l'enseignement de certaines disciplines (langues étrangères). Dans le domaine de la recherche acoustique et musicale, l'ordinateur, grâce à ses possibilités illimitées de stockage et de manipulation numérique, est devenu le complément indispensable du magnétophone. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats archives audiovisuelles cassette instruments de musique - La tradition occidentale - Le XXe siècle Sony