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MAINE DE BIRAN (Marie-François-Pierre Gonthier de Biran, dit)

Publié le 25/06/2012

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maine

 

Né à Bergerac en 1766, mort à Paris en 1824. Administrateur du département de la Dordogne en 1795, il fit partie du Conseil des Cinq-Cents en 1797. Bien qu'opposé à l'Empire, il fit ensuite partie du corps législatif, fut nommé conseiller de préfecture, puis sous-préfet de Bergerac. Il devint député, questeur à la Chambre et conseiller d'État en 1816. - D'une nervosité extrême, lecteur de Destutt de Tracy et de Condillac, Maine de Biran distingue la sensation et la perception. La sensation résulte du monde extérieur. L'aperception immédiate interne est le résultat de notre activité volontaire. Elle est infaillible. C'est dans cette activité volontaire que l'homme s'engage en entier lui-même. La conscience de soi est l'opération par laquelle l'homme se connaît. C'est dans l'effort moteur volontaire qu'est réalisée l'union entre vouloir et conscience. « Le sentiment de la force moi, qui produit le mouvement, et l'effet senti de contraction musculaire, sont hien deux éléments constitutifs de la perception d'effort volontaire ; mais le premier de ces éléments est si nécessairement uni à l'autre dans la même perception complète, qu'il ne peut en être séparé, sans que cette dernière soit entièrement dénaturée ... Le fait primitif du sens intime n'est autre que celui d'un effort voulu, inséparable d'une résistance organique ou d'une sensation musculaire dont le moi est cause. « Le bonheur consiste à tout attendre de la volonté, une et indécomposable. Comme celle de Montaigne et d'Amiel, l'oeuvre de Maine de Biran, rénovateur du spiritualisme, est un véritable itinéraire intérieur. OEuvres principales : Influence de l'habitude sur la faculté de penser (1803), Mémoire sur la décomposition de la pensée (1804), De l'aperception immédiate (1807), Mémoire sur les rapports du physique et du moral de l'homme (1811), Des rapports des sciences naturelles avec la psychologie (1813), Examen des leçons de philosophie de M. Laromiguière (1817), Fragments relatifs aux fondements de la morale et de la religion (1818), Exposition de la doctrine philosophique de Leibniz (1819), Note sur l'idée d'existence (1824), Journal 1814-1824 (posth. 1927).

 

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