Devoir de Philosophie

Makarios III (Michel H. Mouschos)

Publié le 10/04/2019

Extrait du document

Président de la République cypriote et archevêque de Chypre. Né à Chypre en 1913. Pendant la période de 1938 à 1943, il fit ses études à l'Ecole théologique de l'Université. d'Athènes. Ordonné prêtre, il reste en Grèce jusqu'en 1946, puis se rend aux Etats-Unis où, pendant trois ans, il suit les cours de l'Université de Boston. En 1948, de retour à Chypre, il est élu évêque de Kition. Son élection coïncida avec la montée du mouvement nationaliste. En janvier 1950, un plébiscite vit plus de 95% de la population d'origine hellénique s'exprimer en faveur de l'union de Chypre avec la Grèce. Makarios avait pris une part active à l'organisation de ce plébiscite. Cette même année, à la mort de l'archevêque de Chypre, Makarios III fut élu archevêque et proclamé en même temps chef de la nation cypriote (chef des Grecs de Chypre). Makarios III se déclara tout de suite en faveur de l'union de Chypre avec la Grèce et proclama la résistance passive contre le régime anglais de l'île. En 1955 fut fondée l'organisation armée révolutionnaire EOKA, sous la direction de G. Grivas, et celle-ci commença son activité armée contre les Anglais et en faveur de l'union. Makarios III, en tant que chef de la nation, refusa de condamner l'activité de l'EOKA et, en 1956, il fut arrêté par les autorités anglaises et exilé aux îles Seychelles. Libéré en 1957, il retourne à Athènes. Il prend part aux négociations avec l'Angleterre, la Grèce et la Turquie et signe, au nom des Grecs. de Chypre, la Convention de Londres, fondée sur la Convention de Zurich pour l'indépendance de l'île. L'acceptation des Conventions de Londres et de Zurich par Makarios III amena une réaction de l'évêque Kyprianou et d'autres leaders de Chypre, partisans de l'union. En décembre 1959, Makarios III fut pourtant élu, à une grande majorité, premier président de la République cypriote. Le nouveau régime resta instable. Les droits extraordinaires et spéciaux accordés à la Turquie et aux Turcs de l'île ont occasionné très vite des troubles. En 1963 commença la révolte des Turco-Cypriotes. Makarios Ill demanda la révision des Conventions de Londres et Zurich et, finalement, il dénonça celles-ci comme nulles. Depuis lors, il combat pour réduire la révolte, mais par des moyens pacifiques et avec l'intervention de l'ONU. Pour but de ses efforts, il a choisi l'union de Chypre avec la Grèce.

 

Makarios III Prélat et homme d'Etat chypriote

 

* 13.8.1913, Ano Panagia, près de Pàfos

 

+ 3.8.1977, Nicosie

 

Archevêque depuis 1950 et chef suprême de l'Eglise orthodoxe grecque de Chypre, il prend la direction du mouvement de l'Enôsis, favorable à l'union avec la Grèce. Déporté en 1956 aux îles Seychelles, puis libéré un an plus tard, il renonce à revendiquer la réunion de Chypre avec la Grèce, conscient qu'elle menacera l'unité de l'île. En 1959, à la suite de négociations avec la Grande-Bretagne, la Grèce et la Turquie, il accepte l'indépendance de Chypre et devient le premier président de la République en 1960. Réélu en 1968 et en 1973, il doit faire face à la crise née de l'affrontement entre les communautés grecque et turque. En 1974, un coup d'Etat, commandité par les colonels grecs et fomenté par les partisans de l'Enônis, l'oblige à quitter Chypre. Il y revient après l'intervention turque et la chute des colonels, mais ne parvient pas à empêcher la partition de son pays en une zone turque et une zone grecque.

Liens utiles